Jean-Marie Straub Danièle Huillet

Jean-Marie Straub Danièle Huillet
Seguin Louis
Ed. Cahiers du cinéma/Petite bibliothèque
Date de publication : 01/01/2007

De la même génération que les cinéastes de la Nouvelle Vague, Jean-Marie Straub, refusant d'aller se battre contre les Algériens, est contraint de s'exiler en Allemagne où il devient l'une des figures du 'nouveau cinéma allemand' des années 60. Il co-signe tous ses films avec sa compagne et collaboratrice Danièle Huillet. La plupart des films de 'Straub-Huillet' sont des mises en scènes de textes revisités : Corneille (Othon, 1969), Hölderlin (La Mort d'Empédocle, 1986), Cézanne (Cézanne, 1989), Une visite au Louvre (2003), Kafka (Amerika, rapports de classes, 1984), Brecht (Antigone, 1991), Franco Fortini (Franco Fortini, 1976), Heinrich Böll (Non réconciliés, 1965), Pavese (De la nuée à la résistance, 1979).
Le titre de leur film : Non réconciliés/Seule la violence aide là où la violence règne, sonne comme une devise. Depuis 1965, rien n'a changé pour eux, ni l'impérialisme, ni l'exploitation n'ont disparu de l'histoire. Ils ne partagent pas l''euphorie sinistre' d'aujourd'hui.
Ils ignorent que les 'idéologies' ont changé, que plus personne n'ose citer Karl Marx ou Bertold Brecht, que plus personne ne parle de luttes de classes. Ils ne se sont jamais repentis.
Leur cinéma est un défi, chaque fois renouvelé, de trouver les moyens d'un travail minutieux et têtu, celui d'un artisan qui ne pourra faire naître les merveilles du hasard que grâce à la multiplicité des répétitions, des repérages et des prises. Il leur faut surtout du temps, ils sont parmi les rares cinéastes à ne pas se laisser écraser par la vitesse.
Extrait de la présentation de l'éditeur

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