Ecrits sur le cinéma (1919-1937)

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Dulac Germaine
Ed. Paris Expérimental
Date de publication : 01/12/1994

Le temps est venu, je crois, d'écouter en silence notre chant, de chercher à exprimer notre vision personnelle, de définir notre sensibilité, de tracer notre propre voie. (1919)
Mouvement, évolution, rythme, vérité, subtilité, logique, captation de l'insaisissable. le cinéma a bien sa place à lui dans le domaine intellectuel, en dehors de toutes les formes d'art connues. (1925)
(...) il faut nous aider à libérer le cinéma de ses entraves et créer le cinéma pur. (1925)
Dans son cadre visuel le cinéma n'a pas de limites. (1931)
L'actualité rompt les barrières; elle doit être indiscrète et vraie et renseigner sans littérature, exactement. (1934)
L'oeuvre cinématographique est terminée quand le spectacle commence. (1937)

Née en 1882 à Amiens, Germaine Saisset-Schneider passe la plus grande partie de son adolescence à Paris. En 1905, elle épouse Albert Dulac. En 1909, elle commence à travailler comme journaliste, notamment au journal féministe La Française. Elle écrit des pièces de théâtre dont certaines seront montées.
Son intérêt pour le cinéma est progressif et, en 1916, elle réalise son premier film Les Soeurs Ennemies. Après quelques réalisations mineures, elle fait, en 1919, la rencontre déterminante de Louis Delluc dont elle met en scène le scénario La Fête Espagnole. Suivront une vingtaine de films : de La Souriante Madame Beudet, sans doute son oeuvre la plus réussie, à La Coquille et le Clergyman, d'après le scénario d'Antonin Artaud, auquel s'opposeront les surréalistes. En 1928-29, elle réalise trois études rythmiques dans la veine du cinéma non narratif qui concluent sa période comme metteur en scène. En 1930, elle entre dans la presse filmée et devient directrice des Actualités Gaumont.
Parallèlement à sa carrière de cinéaste, Germaine Dulac mène une activité inlassable sur tous les fronts du cinéma. En tout premier, par ses articles théoriques qui la mettent à côté de Louis Delluc et de Jean Epstein. Puis, par un engagement corporatif à la tête de différents organismes cinématographiques tels que la Société des Auteurs. Elle participe à l'apparition et au développement du mouvement des Ciné-clubs (elle sera présidente de la Fédération Française), s'intéresse à la dimension éducative du cinéma et soutient l'idée de la création d'une Cinémathèque. Et, bien sûr, il ne faut pas oublier la Féministe qui se bat pour la place de la femme dans la société, en particulier sur la question du droit de vote.
Malade, elle meurt en 1942.

 

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