L'auteure brosse le portrait de 7 femmes écrivains qui l'ont marquée par leurs oeuvres et leur parcours : Emily Brontë, Colette, Virginia Woolf, Djuna Barnes, Marina Tsvetaeva, Ingeborg Bachmann et Sylvia Plath.
Cette histoire est racontée depuis la diffusion de l'imprimerie en France jusqu'à l'irruption du numérique. Résumant trente années de recherches consacrées au livre, située dans une perspective d'histoire culturelle, économique et politique, la synthèse couvre aussi bien l'histoire littéraire que l'édition scolaire, juridique, scientifique et de jeunesse.
« Malraux, ce n'est pas seulement André. C'est aussi Clara : sans elle, sa vie, sa légende auraient sans doute été différentes.
Entre eux a existé un lien fait de complicité et de passion. Ils se sont aimés, déchirés, trompés. Ils ont tout connu ensemble, sauf l'ennui.
Vivant éperdument et en communion les fêtes des années vingt, à la confluence des débats intellectuels, politiques et artistiques, ils ont trouvé dans les voyages l'exotisme, la révolution chinoise, la drogue qui convenait à leurs tempéraments survoltés.
L'initiatrice du voyage en Indochine et du pillage des temples d'Angkor, c'est elle. Mais c'est elle aussi qui sauve Malraux de la prison et se lance avec lui dans toutes ses aventures, y compris la guerre d'Espagne.
Amoureuse mais libre, vivant ses amours à sa guise, elle supporte mal que son illustre compagnon lui rende la pareille. Supplantée par d'autres femmes - Josette Clotis, Louise de Vilmorin -, elle souffre de l'abandon mais ne se résigne pas. C'est une battante.
Faute de partager les combats de Malraux, elle se dresse contre ses idées. Elle milite de plein coeur du côté des faibles, des opprimés, et rêve de fraternité universelle.
Destin magnifique et cruel. Ce livre montre comment une femme moderne, libre, tente d'exister à l'ombre d'un grand homme. Non pas par lui mais avec lui. Et même, sans lui. » D. B.
Pêle-mêle : pourquoi placer sous l'autorité d'un tel concept les quelques études qu'on va lire ? À leur origine une injonction puissante, celle du hasard, de l'aléa, disons du gré d'une suite de lectures. Leur loi, sans doute, c'est moins le paradoxe que la diversité, la différence.
On y suivra, par exemple, le fil d'un chant d'oiseau, ou l'inflexion, chez un poète d'aujourd'hui (Yves Bonnefoy) d'une forme première de rêverie (la courbure) ; ou bien chez un autre (Gérard Macé) le portrait réinventé de trois grands anthropologues ; ailleurs on verra un grand rêveur (Paul Claudel) subir et écrire une pluie chinoise, ou un autre (Henri Bosco) inventer la sauvagerie d'une montagne provençale ; ou bien on épousera, chez un écrivain de maintenant (Christophe Pradeau), la lutte onirique, et enfantine, menée contre les figures d'une existence souterraine ; on suivra, chez un jeune romancier-poète (Michel Jullien), la réinvention tactile, passionnelle, d'un monde de jouets, ou d'objets perdus ; on écoutera chez un autre encore (Stéphane Audeguy) l'éloge d'une vertu peu contemporaine : la douceur ; on rencontrera au passage plantes, fruits, insectes, nuages, oiseaux, poissons, divers petits héros inattendus.
De quoi vivifier entre choses, bêtes et mots, la force de la célèbre devise bachelardienne : « Le monde est ma provocation. »
Cinq identités, deux prix Goncourt et mille tragédies. Menteur magnifique, Romain Gary fut le romancier virtuose et désespéré de sa propre vie, déroutant tous ceux qui ont tenté de reconstruire son identité, comme si « Gary » pouvait être identique à lui-même. Comment établir la vérité d'un homme qui s'est efforcé, sa vie durant, à nier la réalité et vécut un destin d'exception dont il s'est ingénié à brouiller les pistes ? Immigré juif, aviateur, compagnon de la Libération, écrivain polyglotte, diplomate, époux de Jean Seberg, autant de personnages dont il réécrit les rôles jusqu'à donner vie à un double qui le menaça d'élimination.
Les écrivains par définition ont une existence essentiellement littéraire, vouée à l'écriture. La vie réelle est dans leur oeuvre, et celle de Gary fut d'abord l'oeuvre d'un romancier à l'imagination extravagante, né de ses fictions, à l'origine de son propre mythe. On m'avait fait une « gueule », se plaindra-t-il dans Vie et mort d'Emile Ajar, oubliant qu'il avait beaucoup contribué à la façonner.
Jean-Marie Catonné s'interroge sur la signification de ces nombreuses affabulations. Pourquoi s'est-il choisi une ascendance tartare, laissant courir le bruit qu'il était le fils d'Ivan Mosjoukine ? Pourquoi Gary a-t-il toujours affirmé n'être qu'à moitié juif, prétendu n'avoir jamais connu son père, ou prêté à sa mère une chimérique carrière théâtrale ? Qui se cache derrière tous ces pseudonymes dont le premier, Gary, devint son nom officiel, puis Fosco Sinibaldi, Shatan Bogat, Tonton Macoute, jusqu'à inventer Emile Ajar, ultime avatar de Romain Kacew, qui détruisit sa légende ?
L'auteur devient lecteur et décortique les oeuvres des grands écrivains russes des XIXe et XXe siècles pour comprendre leur état d'esprit et leurs objectifs lors de l'écriture. Ce premier tome aborde la période classique avec entre autres Tolstoï et Tchekhov et court jusqu'aux années 1970 avec Youri Naguibine.
J.-M. Rouart a rassemblé 120 écrivains français et étrangers, toutes époques confondues, dans cette anthologie élaborée comme un hommage à ceux qui lui ont donné le goût de la littérature et ont jalonné son parcours de romancier.
Une étude de la représentation et de la signification des jardins dans les oeuvres de romanciers tels que J.-J. Rousseau, M. Duras, Colette, P. Modiano, M. Proust, etc
'Maintenant il est sur la Planète Il veut tout voir tout embrasser tout goûter Il n'est pas le seul La Dépression touche à sa fin Les gens ont à nouveau de l'argent pour s'amuser Le temps Rimbaud est venu de se laisser emporter Abandonner toutes les valeurs transmises par les parents Le mariage les enfants l'avancement social le plan de carrière la retraite Prendre du bide rien à voir avec ce qu'il veut être Maintenant c'est limpide c'est écrit Avoir du succès être le plus grand joueur de football américain Etre célèbre figurer parmi les Sublimes Faire librement l'expérience de la vie Devenir non pas un artiste obscur vulgaire lambda Non Devenir Le plus grand écrivain du monde ni plus ni moins ah ça mon gars ça t'en bouche un coin'
Marin sur les océans du monde, trimardeur sur les routes et les rails des États-Unis, chercheur d'or en Alaska, ou encore reporter et militant socialiste... Le parcours chaotique de Jack London, né à San Francisco en 1876, a enflammé l'imaginaire de générations de lecteurs à travers le monde. Jouisseur de dangers, buveur, bagarreur et parfois voyou, cet autodidacte à la curiosité insatiable, fit de sa vie le gisement poétique de son oeuvre. Mort à quarante ans en pleine gloire, d'une overdose de morphine. Accident ou suicide ? Le mystère demeure...
Yves Simon a succombé à la fascination de ce baroudeur, devenu un immense écrivain, et dresse un portrait personnel et tendre de cet éternel mélancolique, qui à l'instar de Jack Kerouac, Joseph Conrad ou Robert Louis Stevenson, ne sut vivre et écrire que sous la menace permanente du coup de corne.