Les entretiens de Nuremberg

Les entretiens de Nuremberg
Goldensohn Leon
Ed. Flammarion
Date de publication : 01/01/2005

Nuremberg, janvier 1946. Alors que le monde entier a les yeux rivés sur cette ville symbole du IIIe Reich, où les procès des grands criminels de guerre nazis viennent de commencer, un psychiatre américain de trente-quatre ans, Leon Goldensohn, entreprend de consigner les entretiens qu'il mène, jour après jour, avec Hermann Göring, Hans Frank, Karl Dönitz, Alfred Rosenberg, Rudolf Höss et une vingtaine d'autres, accusés ou témoins aux procès. Antécédents familiaux, vie sexuelle, carrière dans le parti, relations avec Hitler et les dignitaires du régime, participation à l'extermination des Juifs : Goldensohn note méthodiquement ses questions et les réponses qui lui sont faites.

Il y a l'aristocratique Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du Reich, qui dit sa fascination pour Hitler dans une cellule jonchée de détritus ; il y a Göring, qui accable les autres accusés de son mépris - des «lampistes» -, joue au mécène et au chef de guerre, détaillant son «code chevaleresque» ; il y a Julius Streicher, l'un des seuls dont l'intelligence soit jugée inférieure à la moyenne par les médecins, et ses délires antisémites, teintés de pornographie ; il y a Höss, commandant d'Auschwitz entre 1941 et 1943, qui décrit froidement le mécanisme d'extermination, précisions à l'appui - il livre ainsi sans détour le chiffre de 2,5 millions de Juifs ayant péri dans ce seul camp...
Jamais publié jusque-là, ce document constitue un témoignage extraordinaire sur la psychologie des nazis, et une pièce unique à verser aux archives du IIIe Reich.
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