Le bombardement des villes allemandes, durant la Seconde Guerre mondiale, est un fait unique dans l'Histoire. Pendant quatre ans, pratiquant la stratégie de la terreur décidée par les Alliés, les 2 000 avions du Bomber Command ont écrasé sous un déluge de feu plus de 1 000 villes et villages. Ils tuèrent plus de 600 000 civils dont 76 000 enfants, détruisant irrémédiablement, et sans aucune utilité militaire, des cités qui dataient du Moyen Age. Ce fut la plus grande catastrophe qu'ait connue l'Allemagne depuis la guerre de Trente Ans.
L'historien Jörg Friedrich nous offre aujourd'hui l'oeuvre qui manquait sur cette campagne d'anéantissement. Se fondant sur de très nombreuses sources, il décrit l'évolution et le perfectionnement des bombes, leur action destructrice au sol, l'expérience traumatisante vécue par la population réfugiée dans les bunkers et les caves, la mort provoquée par l'élévation subite de la température, l'effet de souffle et les gaz incendiaires, mais aussi la disparition d'un héritage culturel d'une incommensurable richesse.
Avec ce livre est enfin comblée une surprenantes lacune de la mémoire du XXe siècle.
Présentation de l'éditeur
_Jörg Friedrich__ a participé à des ouvrages de référence de l'historiographie contemporaine en travaillant sur les crimes politiques et de guerre commis par le national-socialisme. Il a collaboré à l'Encyclopédie de l'Holocauste.
Ce livre propose une analyse ethnographique et photographique de Kinshasa. La ville n'est pas abordée du seul point de vue urbanistique; les auteurs s'intéressent surtout à la manière dont elle vit dans l'esprit et l'imagination de ses habitants, comme une réalité qui chemine sous la surface du monde physique. Le rural y côtoie l'urbain, l'occulte le réel, le traditionnel le moderne. Le livre illustre la façon dont la réalité post-coloniale et urbaine du Congo glisse progressivement dans une dimension onirique, entraînant avec elle la vie politique, économique et sociale. Mais en même temps, ce deuxième monde occulte produit des stratégies et des réponses dont les 'Kinois' se servent chaque jour pour survivre. Même si Kinshasa est aujourd'hui une métropole de six millions d'habitants, peu de littérature existe sur le sujet. Cette publication, avec ses photographies extraordinaires, tente de combler cette lacune, tout en approchant la ville africaine contemporaine d'un point de vue surprenant.
Lendemains de guerre n'est pas une nouvelle analyse géopolitique de la situation 'post-onze septembre' en Afghanistan et en Irak. Ce n'est pas non plus un pamphlet anti-américain. Ce livre est un long 'grand reportage' dans le style qui n'a cessé d'être le mien depuis que je me suis intéressée au journalisme. J'ai interrogé des centaines de gens qui vivent sur place, aiment leur terre, tâchent de continuer à y vivre malgré le chaos régnant depuis les interventions militaires. J'ai vécu parmi eux, me suis habillée comme eux, ai partagé leur logis et leurs repas.
J'ai avant tout voulu donner la parole à celles et à ceux qui ne l'ont jamais. A.N.
Les canons de la beauté ont varié selon les époques : ce sont leurs transformations que restitue ce livre. Cette histoire décrit ce qui plaît ou ne plaît pas du corps dans une culture et dans un temps : allures et traits valorisés, contours soulignés ou dépréciés, moyens d'embellissement repensés. L'imaginaire y prend une large part au même titre que les valeurs d'une époque.
La beauté n'a cessé de distinguer des individus ; en même temps, elle traduit les oppositions entre les groupes sociaux, les genres, les générations. Objet inquiet ou glorieux du miroir, elle est elle-même miroir des sociétés.
Présentation de l'éditeur
Le Petit Mourre en édition brochée... et moins chère
Cette édition de poche propose l'intégralité des 5.800 articles du Petit Mourre et récapitule l'histoire mondiale, des origines de l'homme à nos jours. Les articles ont été entièrement mis à jour et complétés en 2004.
Un ouvrage de référence qui donne les clés du passé pour comprendre le monde contemporain.
Fin 2002, Philippe Bohelay, qui connaît bien la Russie et le Caucase, et le photographe Olivier Daubard prennent à Moscou le train pour les camps de réfugiés tchétchènes en Ingouchie. De leur séjour, ils ont rapporté, l'un des clichés en noir et blanc,
l'autre une lettre prêtée à Ramzan, jeune kamikaze en puissance. ' Il est une voix, une image de synthèse. Les événements qu'il raconte se sont réellement produits ' : le pétrole qui pollue tout, les cadavres qui hantent, l'armée russe qui terrorise, les tortures avant les disparitions, parfois un geste de tendresse. ' À travers Ramzan, nous avons approché cette énergie qui portait ces jeunes à rejoindre la guérilla armée, cette fascination pour la mort héroïque qui les gagnait peu à peu. ' À moins qu'il ne s'agisse de ' ce Mal qui naît si souvent sur l'écume de la bave de l'ange qui combat le dragon '... Car Philippe Bohelay ne cède pas au manichéisme. Ni dans la lettre de Ramzan ni dans son récit des voyages aller et retour, occasions de rencontres, de rappels historiques et de pensées, sombres, sur le jeu trouble des chefs tchétchènes et des oligarques, sur la Russie qui se suicide en Tchétchénie. Restent les visages et les paysages gris et blancs saisis dans ces camps qui se vident à présent de gré ou de force.
Présentation de l'éditeur
Suivant un postulat quasi unanime, l'historiographie musulmane serait une création originale de l'islam des premiers siècles. On recherche ses origines en remontant au passé arabe préislamique, à la vision du monde élaborée par Muhammad et à un certain nombre de préoccupations politiques, ethniques et religieuses. Des éléments étrangers sont certes également considérés mais de manière secondaire, et surtout en termes d'influence et d'emprunt. Cette vision est étroitement liée à une thèse qui a été formulée avec le plus de force par Henri Pirenne dans Mahomet et Charlemagne, selon laquelle l'avènement de l'islam avait constitué une rupture irrévocable dans la civilisation méditerranéenne. L'enquête menée par l'historien marocain Abdesselam Cheddadi dans ce travail sur les débuts de l'historiographie musulmane s'inscrit dans un nouveau contexte de recherche. Au lieu de poser d'emblée une singularité radicale et une totale altérité de l'écriture de l'histoire avec l'apparition de l'islam, l'auteur explore l'hypothèse opposée, celle d'une continuité avec la tradition de l'Antiquité tardive, en se demandant en quoi l'islam a modifié cette tradition ou innové par rapport à elle.
Présentation de l'éditeur
Le 4 août 1914, l'armée allemande envahit la Belgique, État neutre aux traditions peu martiales, qui se trouve propulsé au c?ur même de l'immense conflit qui va marquer tout le XXe siècle - y compris le sien, et notoirement...
La société belge en guerre forme le sujet de cet ouvrage qui constitue le premier essai de synthèse de l'histoire belge entre 1914 et 1918 depuis l'étude d'Henri Pirenne (La Belgique et la Guerre mondiale, 1928). Le «Moment 1914», c'est le refus de l'ultimatum de Berlin, l'invasion, l'exaltation de la Belgique héroïque, puis, à l'occasion des massacres des civils, de la Belgique martyre. Ensuite, la guerre s'installe dans la durée: cinquante mois d'occupation, de silence, d'amertume et de misères multiples. Temps de solidarité mais aussi de méfiance, de résistances mais aussi de défaillances, de célébration de la patrie mais également, pour certains, de refus de l'«idée-Belgique». Tout comme le front militaire, le front de l'intérieur va pourtant tenir.
Les années maigres de l'après-guerre révéleront toutefois, très vite, la mémoire de guerre comme source de divisions. La Grande Guerre fut cependant une expérience commune. Elle ne peut se penser que dans le contexte global de la société belge.
Un livre qui bouscule bien des clichés ou des positions partisanes. Un livre qui permet d'entrer réellement dans les strates les plus profondes de la société belge au XXe siècle.
Présentation de l'éditeur
Pendant des siècles, le duché de Brabant, situé au coeur des Pays-Bas, a occupé le premier rang des dix-sept provinces. Mais il y a plus. Avec ses chefs-villes Bruxelles, Louvain, Anvers et Bois-le-Duc, le Brabant formait également un foyer administratif, culturel et économique. Les événements et évolutions dans le Brabant eurent donc souvent des conséquences importantes pour toutes les provinces néerlandaises. La révolte contre l'Espagne, qui provoqua une scission entre le Nord et le Sud, entraîna également le démembrement du duché en une partie belge et néerlandaise.
Pour la première fois, l'histoire du duché de Brabant et des entités qui en sont nées est décrite en un survol scientifique cohérent. Cet ouvrage raconte comment les comtes de Louvain acquirent le titre de duc de Brabant et étendirent leur puissance et leur territoire dans les siècles qui suivirent. Comment le duc Jean Ier, chevalier de tournoi et poète courtois, conquit la gloire sur le champ de bataille de Woeringen. Mais il raconte également comment les citadins du Brabant furent les premiers sur le continent européen à acquérir certains droits constitutionnels. Ou comment Anvers put se transformer en un temps étonnamment court d'une petite agglomération scaldienne en une formidable métropole commerciale. Le rôle directeur du Brabant dans les péripéties politiques et religieuses du XVIe siècle est largement évoqué. Mais les siècles qui suivent ne sont pas oubliés, lorsque le Sud faisait partie de l'empire espagnol, puis autrichien, tandis que le Nord du Brabant devint terre de Généralité pour se retrouver au sein de la République des Pays-Bas. Finalement, la tendance des développements au Nord et au Sud est prolongée jusqu'à notre époque.
Le livre s'intéresse aux développements politiques, religieux, sociaux et économiques, ainsi qu'à la culture. Une sélection d'auteurs de renom des deux côtés de la frontière font revivre ainsi de manière fascinante deux mille ans d'histoire du Brabant.
Présentation de l'éditeur
Depuis 1202, le coeur de la France bat au Louvre. La «grosse tour» dressée par Philippe Auguste et Charles V pour faire face aux Anglo-Normands est le centre de la féodalité française. François Ier la démolit et remplace la forteresse médiévale par un élégant palais Renaissance. Catherine de Médicis y ajoute les Tuileries. Le drame de la Saint-Barthélemy est une tache sanglante au milieu des fêtes somptueuses et des bals costumés. À peine installé à Paris, Henri IV décide de réunir le Louvre aux Tuileries et construit la Grande Galerie où les artistes de l'époque exposent leurs oeuvres: il vient d'inventer les musées. Louis XIII lance les travaux de la Cour carrée, Louis XIV a le temps de voir s'élever la colonnade et de contempler les jardins de Le Nôtre aux Tuileries avant de transférer le centre du pouvoir à Versailles. Pendant près d'un siècle, le double palais devient un «squat» d'artistes et de nobles sans le sou. Il ressuscite à la Révolution qui proclame la République aux Tuileries et transforme le Louvre en musée de la Nation. Napoléon n'a de cesse de l'agrandir et de l'enrichir. Après Waterloo, les trophées de guerre repartent, mais la Vénus de Milo, les antiquités égyptiennes et les oeuvres d'artistes vivants comblent les vides. La place manque. Napoléon III rénove le Vieux Louvre, puis édifie de nouveaux bâtiments le long de la rue de Rivoli. Le «premier grand Louvre» est tout juste achevé lorsque les incendies de la Commune détruisent le palais des Tuileries. À la fin du XXe siècle, la pyramide de Peï et les galeries souterraines du Carrousel font du «second grand Louvre», voulu par François Mitterrand, l'un des plus grands musées du monde. OEuvre de huit siècles, il est aussi le miroir d'une France qui a enraciné en ce lieu sa force, son unité et son rayonnement culturel.
Présentation de l'éditeur