Kinshasa, récits de la ville invisible

Kinshasa, récits de la ville invisible
Filip De Boeck & Marie-Françoise Plissart (photos)
Ed. Renaissance du Livre

Les auteurs, l'anthropologue Filip De Boeck et la photographe Marie-Françoise Plissart, livrent ici non seulement une histoire de la réalité urbaine, physique et bien visible, du Kinshasa d'aujourd'hui mais aussi celle d'une deuxième ville, invisible celle-là, telle qu'elle existe dans l'esprit et l'imagination des Kinois sous la forme d'un reflet, tapie en dessous de la surface du monde visible. L'ouvrage explore les transactions qui s'opèrent constamment entre ces deux niveaux dans le paysage urbain de Kinshasa. Basé sur un long travail de recherches de terrain, il fournit un éclairage neuf sur les imaginaires sociaux et culturels locaux et donc sur les voies créatives par lesquelles les habitants continuent à donner un sens à leurs mondes et inventent des stratégies culturelles pour tenir tête à l'effondrement de l'infrastructure urbaine.
La version anglaise de cet ouvrage est parue dans le cadre de l'exposition Kinshasa, The Imaginary City, une commande du ministère de la Communauté flamande de Belgique pour la Biennale d'Architecture de Venise 2004. L'exposition a obtenu le prestigieux Lion d'Or.
Présentation de l'éditeur

Le Piège. Helsinki et la chute du communisme

Le Piège. Helsinki et la chute du communisme
Andreani Jacques
Ed. Odile Jacob

Pourquoi l'URSS a-t-elle accepté de se prêter au jeu de ce qui allait devenir 'la détente' ? Quel rôle ce processus diplomatique a-t-il joué dans la chute du communisme ? Le 1er août 1975, à Helsinki, trente-cinq chefs d'Etat et de gouvernement ont signé l'Acte final de la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe. Soixante pages qui couronnaient trois ans de négociations. Soixante pages qui instauraient un nouveau cours dans les relations entre l'Est et l'Ouest. Soixante pages qui ont modifié le cours de l'histoire.
L'un de ses acteurs retrace ce moment clé des relations internationales après Yalta. Il en dresse le bilan à l'aune des défis actuels et s'interroge sur l'efficacité de la diplomatie aujourd'hui encore.
Présentation de l'éditeur

Les Vikings, premiers Européens VIIIe - XIe siècle

Les Vikings, premiers Européens VIIIe - XIe siècle
Boyer (dir.) Régis
Ed. Autrement/Mémoires Histoires

Une contribution inédite et étonnante visant à éclairer le rôle des Vikings dans la naissance d'une Europe moderne.

Cet ouvrage collectif a pu voir le jour grâce au colloque international organisé par Régis Boyer à Paris les 11 et 12 mars 2004. Chacun des intervenants, spécialiste dans son domaine, offre un éclairage nouveau sur l'histoire des Vikings.

Ces historiens et archéologues, de nationalités différentes (suédoise, allemande, française, etc.), s'appuient principalement sur l'archéologie, afin de restituer ce qui fut la véritable figure de cette civilisation encore aujourd'hui méconnue. Les Vikings ne sont pas de rustres aventuriers comme le voudrait la croyance populaire, mais plutôt une civilisation de marins venus du Nord et partant loin de leurs rives pour effectuer des raids dans un but lucratif. Ce peuple a su développer des voies commerciales denses, qui associées à son talent de navigation (le fameux drakkar est en fait un knörr ou un skeid), lui permit de parcourir l'Europe et de coloniser des pays tels que l'Islande (870) ou le Groenland (900). Grâce aux échanges commerciaux, les Vikings ont pu dépasser les notions de frontières et les clivages de l'Europe de l'époque et favoriser ainsi les brassages ethniques et culturels.

Les études ici rassemblées et illustrées tendent à prouver que les Vikings ont été les premiers européens, au sens où ils ont aboli les frontières, établi un vaste mouvement de circulation et ont été les initiateurs d'une modernité dont sortira l'Europe actuelle.
Présentation de l'éditeur

Histoire et art de l'écriture

Histoire et art de l'écriture
Marcel Cohen & Jérôme Peignot
Ed. Bouquins/Laffont

Les amoureux des alphabets, pictogrammes, idéogrammes et calligrammes retrouveront le peuple immense des LETTRES dans cette somme qui rassemble le corps et l'esprit des écritures. Quelque quatre cents écritures, vecteurs d'environ six mille langues et/ou dialectes, sont resituées dans leurs origines, leur histoire et leur contexte. Deux guides, Marcel Cohen, linguiste émérite, et Jérôme Peignot, artiste fervent de la langue, de la typographie et de la calligraphie, transforment, grâce à la complicité de la science et de l'art, ce labyrinthe des réalisations graphiques en une Maison des Ecritures, véritable 'Babel heureuse'. Ils nous rappellent au fil d'un vaste répertoire que l'imprimerie aussi a ses inventeurs et ses poètes.
Mais si l'Histoire commence avec l'Ecriture, avec chaque écriture commence une nouvelle histoire. Ainsi, en s'écrivant, chaque culture se peint, chaque peuple s'engage en lui-même. Pour saisir dans toutes ses dimensions physiques, culturelles et psychologiques ce phénomène incomparable, de grands penseurs - Jacques Gernet, Jean Filliozat, Alfred Métraux et beaucoup d'autres - s'attachent, de manière vivante et accessible, à répondre, de l'intérieur de leur culture d'adoption, à la question universelle et cruciale soulevée par Marcel Cohen : Que disent les lettres, littéralement, sur l'âme d'une nation ?
Pascal Charvet
Présentation de l'éditeur

Mazagao. La ville qui traversa l'Atlantique

Mazagao. La ville qui traversa l'Atlantique
Vidal Laurent
Ed. Aubier/Collection historique

1514 : la Couronne portugaise, dans un grand mouvement de reconquête des terres infidèles, fonde la citadelle de Mazagao, sur la côte marocaine. Les siècles passant, ce joyau colonial sombre dans l'oubli. Quand débute le siège de 1769, les 2000 Portugais de la forteresse ne peuvent faire face aux 120 000 soldats maures et berbères campés au pied des remparts. Alors, la couronne décide de déplacer - corps et biens - la ville de Mazagao.
Au même moment, le l'autre côté de l'Atlantique, le Portugal entreprend la colonisation de l'Amazonie, nouvelle perle de l'Empire. Il faut des hommes pour cela, et voici une ville entière soudain disponible. La destination de Mazagao sera donc le Brésil.
Une véritable odyssée commence alors, avec la mise en navires des familles, des objets du culte et des livres de l'administration. Une escale de six mois à Lisbonne précède l'arrivée à Belém, capitale de l'Amazonie portugaise, où une nouvelle attente débute - de plusieurs années cette fois. Au bout du fleuve, la Nouvelle Mazagao tarde à sortir du sol. Dans l'intervalle, des hommes sont morts, des enfants sont nés : la ville nouvelle n'est déjà plus l'ancienne. Au traumatisme du déplacement s'ajoutent la difficile adaptation au climat équatorial et la cohabitation avec les Indiens ou les esclaves africains.
Pour raconter l'extraordinaire histoire de cette ville déplacée, Laurent Vidal a enquêté au Maroc, au Portugal et au Brésil. Une histoire encore vivante aujourd'hui : chaque année, au Brésil, les 'descendants' des Mazaganistes célèbrent les luttes de leurs ancêtres chrétiens contre les Maures.
Présentation de l'éditeur

Les Papes, l'Eglise et l'argent. Histoire économique du christianisme des origines à nos jours

Les Papes, l'Eglise et l'argent. Histoire économique du christianisme des origines à nos jours<br />
Simonnot Philippe
Ed. Métailié

Voici la première histoire économique de la papauté et, plus généralement, de l'Eglise. Et même le premier véritable ouvrage d'économie de la religion. Philippe Simonnot parcourt vingt siècles de christianisme et propose, à travers ce récit chronologique lisible par tous, une analyse inédite des raisons et des mécanismes de son succès. L'Eglise expérimente en effet depuis deux millénaires une situation paradoxale qui ne peut manquer de susciter la curiosité : le don et la pauvreté sont depuis les origines au coeur de son Evangile, mais elle a pourtant constitué au fil des siècles une grande puissance financière.
Il ne s'agit pas de juger la fortune des papes, encore moins de s'en scandaliser, mais d'expliquer à l'aide des outils de l'économie comment l'Eglise a traversé les vingt siècles de son histoire et s'est trouvée presque toujours renforcée à chaque fois qu'on la croyait menacée. Cette approche renouvelle notre vision des origines et du premier essor du christianisme. Elle permet de comprendre pourquoi il s'est fort bien accommodé de l'arrivée de l'islam au VIIe siècle. Et de quelle façon il a survécu à la Réforme et a traversé les Lumières.
Pour l'auteur, le dispositif mis en place se révèle unique, copié par les Etats modernes et prolongé jusqu'à aujourd'hui, notamment dans l'enseignement de Jean-Paul II. La doctrine sexuelle de l'Eglise, le mariage chrétien et le célibat des prêtres apparaissent contre toute attente comme la pierre angulaire de cette construction si efficace et si durable.
Présentation de l'éditeur

Goulag. Une histoire

Goulag. Une histoire
Applebaum Anne
Ed. Grasset

Goulag a été salué par la presse et par de nombreux historiens comme un ouvrage capital. Couronné en 2004 par le prix Pulitzer de l'essai aux États-Unis et le prix Duff-Cooper en Grande-Bretagne, il a été vendu dans 17 pays.
Retraçant toute l'histoire de l'URSS vue des camps, cet ouvrage s'appuie sur de nombreuses archives inédites et sur des centaines de témoignages, dresse un tableau complet de l'un des épisodes les plus méconnus du siècle passé.

On associe traditionnellement le terme de ' camp de concentration ' à l'Allemagne nazie ; la mémoire historique en Occident semble avoir oublié que des camps semblables, les ' kontslager ', apparurent en Russie dès 1918, lorsque au lendemain de la Révolution, Lénine et Trotski organisèrent la répression contre les ' ennemis du peuple '. Dès lors, le phénomène du Goulag ne cessa de s'amplifier pour devenir, dès avant Staline, la première administration de l'Union soviétique, et ne disparut qu'à la chute du régime en 1989. Il fit près de 20 millions de victimes.
Si Soljenitsyne, avec L'Archipel du goulag, en a donné un inoubliable témoignage littéraire, aucun historien jusqu'à présent n'avait entrepris de faire la synthèse historique de l'univers concentrationnaire propre au régime soviétique. C'est ce qu'a fait Anne Applebaum, en puisant dans une masse prodigieuse et jusqu'ici largement inexplorée d'archives, de témoignages, de mémoires et d'interviews de survivants. Goulag retrace l'origine des camps, leur essor sur tout le territoire soviétique, des Solovki à la Kolyma, puis leur déclin progressif.
À cette analyse historique, géographique et économique du système s'ajoute, pour la première fois, une étude sociologique minutieuse de la vie quotidienne des millions de ' zeks ' emprisonnés : l'absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes et la mort, omniprésentes, les effroyables conditions d'hygiène et de subsistance, mais aussi les stratégies de survie, les tentatives d'évasion, et l'espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent.
Présentation de l'éditeur

L'orgasme et l'occident. Une histoire du plaisir du XVIe siècle à nos jours

L'orgasme et l'occident. Une histoire du plaisir du XVIe siècle à nos jours
Muchembled Robert
Ed. Seuil

L'orgasme est-il soluble dans l'histoire ? Émotion individuelle quasi incommunicable mais aussi réalité culturelle, il appartient et tout à la fois échappe à l'expérience collective. L'histoire de l'orgasme est celle du corps caché, des désirs interdits, de la chair corsetée par les tabous et les morales.

Enfouis dans les tréfonds des archives et des bibliothèques, les documents concernant cette vie physique, parfois libertine, n'en sont pas moins extraordinairement abondants et d'une surprenante force d'évocation. Le livre de Robert Muchembled exhume des sources fascinantes qui invitent à regarder d'un oeil neuf un passé souvent figé par de vertueuses sélections, pour découvrir « l'envers du décor » et réaliser que la sublimation des pulsions érotiques, bien au-delà du simple ascétisme religieux, a sans doute été le moteur caché du dynamisme de l'Occident jusqu'aux années 1960.

En matière de volupté, Angleterre et France ont suivi des chemins parallèles et les États-Unis conservent la profonde empreinte de ce modèle répressif commun, récemment abandonné par l'Europe hédoniste au profit d'une sexualité plastique dont les femmes sont les principales bénéficiaires. Libérées par la pilule des dangers et des angoisses liées aux obligations de reproduction, elles peuvent désormais réclamer l'égalité avec les hommes et rechercher sans complexe ce plaisir qu'on dit charnel...
Présentation de l'éditeur

Comment ne plus être progressiste... sans devenir réactionnaire

Couverture non disponible
Besset Jean-Paul
Ed. Fayard

Le progrès a fait des merveilles. Avec, en un siècle, trois fois plus d'habitants sur la planète, vingt fois plus de richesses produites, trente fois plus d'énergie consommée... Jusqu'à irréparable? Car l'exploit a un revers. Les ressources naturelles s'épuisent, les équilibres qui garantissent la vie chancellent, la crise du vivant précipite la faillite de l'humain : notre espèce elle-même est menacée.
Nous ne savons pas remplacer la nature. Mais, éblouis par la mystique progressiste, nous faisons comme si nous pouvions nous en passer. Or, en dépit de ce que nous ont enseigné la plupart des penseurs de ce temps, libéraux ou marxistes, l'homme n'est pas étranger à la nature.
La croissance infinie des biens et des services qui fonde le développement de nos sociétés est impossible. Ou, si l'on préfère, suicidaire. Elle est incompatible avec la stabilité de la biosphère et inaccessible à l'essentiel de la population mondiale. Elle ne sautait donc tenir lieu de projet de civilisation.
L'humanité a atteint le bout ultime de la voie progressiste qu'elle a empruntée au début de la modernité. Un autre âge peut s'ouvrir qui permette d'échapper à la logique du 'si tu n'es pas progressiste, tu es donc réactionnaire' : des alternatives existent. Il est urgent de les penser et de les mettre en oeuvre, malgré le verrou politique que la droite et la gauche, ensemble, continuent de tirer.
Une approche neuve et très documentée, où l'auteur part de son propre parcours depuis l'extrême gauche pour évoquer le déchirement que provoque la réelle remise en cause de l'imaginaire du 'progrès'.
Présentation de l'éditeur

Dictionnaire de l'Antiquité

Dictionnaire de l'Antiquité
Leclant (dir.) Jean
Ed. PUF

Ce Dictionnaire de l'Antiquité s'est donné pour vocation de présenter et d'interroger les civilisations antiques dans leur diversité pour nous restituer la totalité du monde antique. Il rassemble donc en un volume l'ensemble des civilisations qui se sont développées autour du Bassin méditerranéen du IVe millénaire av J.-C. jusqu'au VIe siècle après J.-C., de la naissance des écritures juqu'au règne de Justinien. Une passionnante vision comparatiste et évolutive de nos origines, de nos savoirs, de nos institutions, de nos débats culturels et politiques.

3200 articles, 500 auteurs, chaque entrée est signée par l'auteur, des corrélats renvoient à d'autres articles, un index général des articles et des mots non traités par un article entier mais se reportant à un article, une bibliographie générale donnant les grands ouvrages de référence.

Cette version reliée est présentée sous un coffret illustré.
Présentation de l'éditeur

Newsletter