Géopolitique du Congo (RDC)

Géopolitique du Congo (RDC)
Marie-France Cros & François Missier
Ed. Complexe

Après 32 ans de dictature mobutiste et une décennie de guerre, le Congo-Kinshasa doit organiser ses premières élections libres depuis l'indépendance de 1960. C'est le moment qu'ont choisi deux spécialistes du sujet pour situer les enjeux et les chances pour ce vaste pays de s'engager enfin sur la voie de la stabilisation et de reconstruire un Etat. Il s'agit d'un véritable défi, au vu de la profondeur de la crise économique, éthique et politique qui perdure dans ce pays immense, objet de toutes les convoitises et en passe de devenir le plus peuplé des Etats francophones.
L'enjeu est continental. La stabilité du Congo est indispensable à celle de ses neuf voisins, et l'exploitation de son potentiel hydroélectrique est l'un des principaux axes du Nouveau Programme économique pour le développement de l'Afrique. Mais l'enjeu est aussi planétaire, compte tenu de la richesse de la biodiversité du Congo et de l'abondance de ses minerais stratégiques; compte tenu aussi du fait que le Congo abrite la plus importante opération de maintien de la paix engagée par les Nations unies.
Ce livre se veut un outil d'analyse conçu sans complaisance ni pessimisme systématique, avec un souci de prospective.
Présentation de l'éditeur

Les derniers siècles de Byzance. 1264-1453

Les derniers siècles de Byzance. 1264-1453
M. Nicol Donald
Ed. Belles lettres

L'empire byzantin est le nom donné par les historiens à la partie orientale de l'empire romain qui, au contraire de la partie occidentale, parvint au Ve siècle à contenir la poussée des barbares.

Il se développa autour de Constantinople pour devenir au Xe et XIe siècles la plus grande puissance du monde chrétien et la plus civilisée. Mais sa richesse suscita la convoitise des hommes de la quatrième croisade qui, oublieux de leur mission initiale, s'emparèrent de sa capitale en 1204 et se partagèrent une grande partie de ses territoires. L'empire byzantin se reconstitua cependant après la reconquête de Constantinople par Michel Paléologue en 1261, mais il ne se releva jamais du coup qu'il avait reçu.

Ce livre raconte l'histoire de l'empire restauré, de 1261 jusqu'à sa conquête par les Turcs Ottomans en 1453. Il décrit les combats qu'il fut amené à livrer contre les Chrétiens d'Occident désireux de rétablir leur domination à Constantinople, contre le mercantilisme des républiques italiennes, contre les colonisateurs francs, génois et vénitiens qui continuèrent d'occuper des îles de la Grèce et de la Mer Egée, contre la puissance montante des Turcs en Asie mineure, contre l'expansion serbe dans les Balkans, tandis que les grandes familles se livraient à des querelles suicidaires pour la possession du trône. L'empire byzantin, affaibli et meurtri, manifesta pourtant au XIVe siècle une remarquable vitalité tant au point de vue culturel que religieux, mais l'institution qu'il représentait se désagrégea lentement, cependant que les Turcs s'emparaient de ses provinces d'Asie mineure, puis de celles d'Europe et enfin de sa capitale.
Présentation

L'impôt du sang. Le métier des armes sous Louis XIV

L'impôt du sang. Le métier des armes sous Louis XIV<br />
Dr?villon Herv
Ed. Actes Sud

Longtemps, le métier des armes est resté l'affaire des mercenaires et de quelques ambitieux qui, comme d'Artagnan, avaient assez de chance, de patience et de valeur pour mériter la faveur du roi. Mais lorsque Louis XIV secondé par Louvois entreprit de proportionner l'appareil militaire à ses ambitions, il fallut multiplier les régiments et mettre sur pied une armée permanente. L'engagement dans la carrière militaire cessa alors d'être le privilège de quelques-uns pour devenir, à la fin du règne, le lot commun de 20 000 officiers. L'administration de cette armée gigantesque exigea l'application de procédures et de principes nouveaux. Comment, à l'école de la guerre, la monarchie apprit-elle à concevoir les bases encore fragiles d'un véritable service public rendu au roi et à la nation ? Comment, de leur côté, les gens de guerre firent-ils cet apprentissage ?

Une culture nouvelle avec ses exigences de discipline, d'économie et d'exactitude prit place parmi les traditionnels idéaux guerriers, pour former l'archétype du parfait officier, aussi ponctuel que courageux. Or c'est dans l'univers social des gentilshommes, a priori le plus rétif à l'égalitarisme niveleur et à la docilité, que s'enracina cette éthique du service dont notre fonction publique est - ou devrait être - l'héritière. Au terme de ce processus d'acculturation, l'honneur noble finit par intégrer la loi du mérite. Non sans soulever quelques paradoxes. Car c'était parfois au nom du service que certains officiers prenaient le risque de se battre en duel et d'outrepasser ainsi les prescriptions royales. L'honneur, dont Montesquieu nous apprend qu'il était le principe même de la monarchie, pouvait introduire dans la culture du service l'idée d'un dépassement, le rêve d'une ambition, la susceptibilité d'un amour propre et peut-être, en fin de compte, cette part d'irréductibilité qui faisait, pour beaucoup, l'essence de la noblesse. Ce qu'on appelle l'impôt du sang.
Présentation de l'éditeur

Le Crime de Napoléon

Le Crime de Napoléon
Ribbe Claude
Ed. Privé

Plus d'un million de personnes vouées à la mort selon des critères «raciaux», un génocide perpétré en utilisant les gaz, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants dévorés vivants par des chiens, deux cent cinquante mille citoyens enchaînés et mis en esclavage, un plan de déportation meurtrier incluant d'anciens parlementaires, des escadrons de la mort pour traquer les résistants et les brûler sur place, des camps de triage et de concentration, des «lois raciales». Cent quarante ans avant la Shoah, un dictateur, dans l'espoir de devenir le maître du monde, n'hésite pas à écraser sous sa botte une partie de l'humanité.


Ce n'est pas de Hitler qu'il s'agit, mais de son modèle, Bonaparte.


Comment les exactions de ce despote misogyne, homophobe, antisémite, raciste, fasciste, antirépublicain, qui détestait autant les Français du continent que les Corses, ont-elles pu, jusqu'à présent, rester ignorées du grand public?


Pourquoi une certaine France, au XXIe siècle, s'acharne-t-elle à faire du boucher des «noirs» un héros national? Deux cents ans après, Claude Ribbe dénonce enfin, pour la première fois, preuves et témoignages à l'appui, Le Crime de Napoléon.
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Belgique Europe Afrique/Deux siècles d'histoire contemporaine. Méthode et réflexions

Belgique Europe Afrique/Deux siècles d'histoire contemporaine. Méthode et réflexions
Stengers Jean
Ed. Timperman

 

Par l'édition de ce recueil qui offre aux chercheurs et au grand public un choix parmi les articles les plus significatifs de Jean Stengers, la Revue belge de Philosophie et d'Histoire exprime sa gratitude envers celui qui en fut l'âme durant près de quarante ans.
Sa carrière de professeur et de chercheur d'une fécondité exceptionnelle est marquée dès le départ par une symbiose profonde entre l'enseignement et la recherche. Elle est fondée sur une production scientifique qui se singularise par l'éventail des intérêts de Jean Stengers, infatigable découvreur d'archives : histoire médiévale au départ, histoire du Congo et de la décolonisation, système politique de la Belgique contemporaine, libre examen, église et science, sexualité, réflexion sur la critique historique et le métier d'historien, les deux guerres mondiales. Il aborde toutes ces questions dans un esprit de non-conformisme intellectuel. 'La cohérence entre sa conception et sa pratique du métier d'historien, sa tolérance, sa disponibilité à l'égard de tout chercheur passionné sont à la source du rayonnement exercé par Jean Stengers'. Ginette Kurgan.
Professeur à l'Université libre de Bruxelles, il était attaché à ses idéaux philosophiques. Membre de l'Académie royale des Sciences d'Outre-Mer (1965) et de l'Académie royale de Belgique (1970), il y anima d'importantes recherches collectives.
Le grand public connaît les libres marquants de Jean Stengers (dont Léopold III et le gouvernement, L'action du Roi en Belgique, Histoire du sentiment national en Belgique, Congo, Mythes et réalités) mais ses articles étaient parfois moins accessibles : ce volume en présente une trentaine, couvrant tous les domaines explorés par Jean Stengers.
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La Méditerranée et l'Europe. Leçons au Collège de France et autres essais

La Méditerranée et l'Europe. Leçons au Collège de France et autres essais
Matvejevitch Predrag
Ed. Fayard

Les leçons sur la Méditerranée et l'Europe données au Collège de France par Predrag Matvejevitch en 1997 sont ici complétées par de récentes interventions faites dans le cadre du « groupe des sages » de la Commission européenne, et de l'« Association Sarajevo ». L'auteur mêle érudition et lyrisme pour aborder des sujets qui lui sont chers, comme les mers, les îles, les golfes, puis, dans une deuxième partie, des thèmes liés à l'Europe centrale, d'où il est originaire et à laquelle il est particulièrement attaché (« L'Europe et la laïcité », « L'Autre Europe » face à l'Union européenne », « Les Balkans », « L'Albanie et son destin », etc.). Par la poésie de son style et la densité de son propos, Predrag Matvejevitch continue de s'imposer à la fois comme un chantre de la Méditerranée et un éveilleur de conscience.

« Une grande voix de la Mitteleuropa a écrit sur la Méditerranée un livre génial, inattendu, et fulgurant. » (Claudio Magris, à propos de Bréviaire méditerranéen.)

« Predrag Matvejevitch associe dans le même concept de ' crépuscularisme ' sa vision de l'avenir d'une Méditerranée déchirée entre Nord et Sud, Ouest et Est, sans projet propre, et d'une Europe ' coupée du berceau de l'Europe ' et qui n'arrive pas à réduire ses fractures et à promouvoir sa recomposition, faute d'en trouver les assises. Rien n'échappe au regard aigu de ce combattant lucide, sans illusions, jugeant à l'aune de ses convictions géopolitiques, et surtout géopoétiques, les discours uniquement tournés vers le passé qui enferment l'avenir dans les mythes les plus démagogiques, ainsi que le ' manque évident de laïcité ' (...). Une magistrale leçon de cosmopolitisme qui fait rêver le lecteur d'une Europe où cette Europe centrale trouverait sa place, davantage une Europe des citoyens qu'une Europe des patries et, en fin de compte, ' plus socialiste à visage humain et moins capitaliste sans visage ', comme l'ont rêvée les dissidents dont il reste solidaire. » Gabriel Beis
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Philtres d'amour et sortilèges en Grèce ancienne

Philtres d'amour et sortilèges en Grèce ancienne<br />
A. Faraone Christopher
Ed. Actes Sud

Les Grecs anciens étaient-ils vraiment tous misogynes ? Croyaient-ils tous à la nature «lascive» des femmes et cherchaient-ils à s'en défendre ? Qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une femme dans la Grèce ancienne ? S'appuyant sur la littérature de l'époque et les plus récentes découvertes archéologiques, Christopher Faraone a étudié les philtres, sortilèges et incantations que les hommes comme les femmes avaient l'habitude d'utiliser pour s'attirer de bonnes grâces amoureuses et sexuelles. Il montre que le désir et les rapports sociaux de sexe étaient beaucoup plus complexes qu'on ne le pense et révèle l'existence d'un second modèle culturel, surprenant, où ce sont les hommes qui, lascifs et sauvages, devraient être apaisés et contrôlés, au moyen de la magie amoureuse, par des femmes raisonnables et chastes...
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Procès

Procès
Plenel Edwy
Ed. Stock

« C'était un lundi de fin novembre 2004, et le tribunal faisait relâche. Assidu au procès des écoutes de l'Élysée, qui entrait dans sa troisième semaine, j'avais décidé de mon moment : un jour de pause, pas de presse, pas de curieux. C'était un choix esthétique. Je tenais à vérifier une intuition qui n'était pas forcément à mon avantage : ma démission volontaire de la direction de la rédaction mettrait fin au feuilleton médiatique dont Le Monde avait été le héros malgré lui. Il n'y aurait pas de questions, guère de curiosités, encore moins d'enquêtes. Et c'est bien ce qui s'est passé. Tout rentrait dans l'ordre, l'objectif était atteint, le contrat enfin rempli, pas besoin de chercher à comprendre, c'était écrit, prévu, annoncé : mon renoncement était la conclusion logique de l'autre procès, interminable, durant lequel la profession se fit à la fois témoin, juge et procureur, celui du journal et de sa direction. »
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La Chine en quête de ses frontières. La confrontation Chine-Taiwan

La Chine en quête de ses frontières. La confrontation Chine-Taiwan<br />
Jean-Pierre Cabestan & Benoît Vermander
Ed. Babel/Actes Sud

La Chine reste en quête de ses frontières alors même qu'elle ambitionne de réussir son «émergence pacifique» sur la scène mondiale. Rien n'illustre mieux ce constat que la confrontation encore actuelle entre la Chine et Taiwan. Confrontation non seulement territoriale et militaire, mais aussi politique, idéologique et culturelle.

Cet ouvrage décrit le contexte et la dynamique de ce conflit : les évolutions récentes des sociétés et des économies des deux pays ont signé la fin du statu quo avec pour conséquences d'accroître simultanément dangers et opportunités. Et dans ce contexte, la paix n'a de chances d'advenir que si elle est réellement voulue et construite tant par Pékin que par Taipei.

L'analyse des mutations des sociétés et des stratégies des deux acteurs, ainsi que celle du rôle joué par les États-Unis, le Japon et l'Union européenne, dévoile la sophistication d'une relation conflictuelle et apporte une étude de cas précieuse pour la nouvelle discipline dédiée à «l'étude de la résolution des conflits».

C'est enfin un éclairage indispensable sur la façon dont la Chine conçoit aujourd'hui sa place et son rôle dans les affaires du monde.
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Chine. L'envers de la puissance

Chine. L'envers de la puissance
Chongguo Cai
Ed. Mango/En clair

Nos médias vantent «le miracle économique» ou bien dénoncent «la menace asiatique.» Nos entreprises délocalisent à tout va pour profiter d'une main-d'oeuvre docile et pas chère, et bientôt d'un marché de 1,3 milliard de consommateurs. Tous comptent sur l'ouverture économique pour favoriser la démocratisation de la Chine. Ce serait tellement simple ! Chinois résidant depuis 16 ans en France, l'auteur montre que l'avenir que nous imaginons pour son pays est en grande partie illusoire. Il nous dévoile le vrai visage de la Chine. Parce que les Chinois ne sont pas les Français. Et heureusement !
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