L'âge des ténèbres. La christianisation de l'Occident

L'âge des ténèbres. La christianisation de l'Occident<br />
de la Croix Arnaud
Ed. Labor

L'âge des ténèbres désigne traditionnellement la période agitée qui va de la chute de Rome en 476 à la renaissance carolingienne des VIIIe et IXe siècles. On verra que ces siècles dits obscurs, où des rois «barbares» s'emparent du pouvoir en Occident, bénéficient en réalité de l'éclairage de quelques témoins clés.

Comment, dans l'Empire romain finissant puis au premier Moyen Âge, le christianisme s'est-il implanté, jusqu'à marquer en profondeur la civilisation européenne alors en gestation ? Comment, et à quel prix, une secte messianique a-t-elle donné naissance à la religion officielle, ceci pour de longs siècles ?

C'est à répondre à ces questions que s'attache cet ouvrage ambitieux, qui dévoile une histoire du sacré plutôt surprenante.
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L'invention de la tradition

L'invention de la tradition
Eric Hobsbaum & Terence Ranger (dir.)
Ed. Amsterdam

Depuis sa parution en anglais, L'invention de la tradition n'a pas cessé d'être cité et commenté, en Grande-Bretagne comme ailleurs. Le concept de « tradition inventée » fait aujourd'hui partie du patrimoine des sciences sociales et de l'histoire. Les différentes études réunies dans ce recueil décrivent comment les États-nations modernes en gestation, mais aussi les mouvements anti-systémiques qui se développèrent en leur sein et les sociétés dites « traditionnelles », ont délibérément cherché, souvent avec succès, à réinterpréter radicalement ou à inventer, parfois de toutes pièces, des traditions et des « contre-traditions » pour se légitimer, s'inscrire dans la longue durée, assurer la cohésion de la communauté ou encore garantir le contrôle des métropoles impériales sur les sujets coloniaux.
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Paris, 1200

Paris, 1200
W. Baldwin John
Ed. Aubier/Collection historique

C'est sous le règne de Philippe Auguste que naît la ville-capitale. Nommant baillis et prévôts, administrant un authentique budget, le roi façonne aussi le visage de Paris : en 1200, la construction de Notre-Dame est à demi achevée, les rues et les places de l'île de la cité sont pavées, et des murs d'enceinte se dressent autour de la rive gauche. La population - quelque 50 000 habitants - est aussi dense qu'elle est mélangée : prostituées et clercs vivent parfois dans la même maison, les unes au rez-de-chaussée, les autres à l'étage.

Pour ressusciter cette ville dont le Paris d'aujourd'hui conserve des traces, John Baldwin, professeur d'histoire médiévale à l'université Johns Hopkins de Baltimore et grand spécialiste de Philippe Auguste, s'est fixé une règle : n'exploiter que des sources comprises entre 1190 et 1210. La méthode se révèle féconde, qui met au jour, tel un instantané, les unions rocambolesques de Philippe Auguste et ses démêlés avec le pape, les débats sur le crédit, l'essor de la scolastique ou encore l'art d'aimer des théologiens...
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La Gauche au pouvoir. L'héritage du Front populaire

La Gauche au pouvoir. L'héritage du Front populaire
Michel Winock & Séverine Nikel
Ed. Bayard

Les ouvriers en grève, les usines occupées, les congés payés, les conventions collectives, les 40 heures... Nous avons tous à l'esprit ces images de joie, de fierté, de dignité conquise. Nous sommes nombreux à partager cette mémoire du Front populaire, grand moment de notre histoire sociale. D'autant que la gauche n'a cessé de faire référence à cette expérience fondatrice et qu'aujourd'hui encore les principaux leaders du Parti socialiste se réclament de Léon Blum.

En effet, le Front populaire est tout d'abord une série de premières fois : celle d'une union de la gauche, regroupant les socialistes, les communistes et les radicaux, celle du pouvoir, de la confrontation à la guerre, au fascisme. Pourtant, il est aussi un échec, politique - il ne dure qu'une année -, économique, et surtout peut-être idéologique. Pour ne pas avoir assez vu que le véritable danger se situait à l'extérieur, il ne parviendra pas à son objectif premier : faire pièce au fascisme.

Si Michel Winock et Séverine Nikel déconstruisent les mythologies de droite comme de gauche qui participent encore pleinement de l'héritage du Front populaire, ils pointent aussi la permanence des questions, voire des impasses, qu'il a mises au jour. La gauche est-elle capable de s'unir ? Peut-elle se maintenir au pouvoir tout en restant elle-même ? Que signifie un projet socialiste ? Questions d'une cruciale actualité.
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Le Front populaire

Le Front populaire
Rioux Jean-Pierre
Ed. Tallandier/L'Histoire

Ne pas oublier le rôle immense que le côté kermesse aura joué dans la grève. [...] La joie d'être autonome, d'être libre et, par le fait de n'avoir pas, aujourd'hui, à obéir, de se sentir soudain un autre. » C'est André Malraux qui a noté dans un Carnet inédit, après Simone Weil et tant d'autres qui ont senti eux aussi la « joie » profonde de « 36 » dans « le silence des machines », cette vérité première, primitive ou primaire, peu importe, mais si pleinement vécue par nombre de salariés qui ont occupé leur lieu de travail : le « Front popu » fut une bouffée d'air printanier prise « sur le tas », un de ces moments où l'on reprend souffle, yeux écarquillés et coeur battant la chamade ; où l'on se persuade de ne plus avoir à subir ; où l'on se prend à rêver d'écrire l'Histoire comme ça, de chic, avec de beaux pleins et de beaux déliés, comme à l'école primaire de la lutte pour la justice. Où l'on profite d'un temps perdu, d'un temps volé, d'un peu de temps enfin, pour s'occuper de soi en posant le fardeau, puisque ces jours-là, ce fut un peu « je est un autre », allégé, émancipé. Bref, ce fut du temps libéré, presque libertaire : du temps libre. Jean-Pierre Rioux

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Eclats du Front populaire

Eclats du Front populaire
Collectif
Ed. Syllepse

Soixante-dix ans après juin 1936, que reste-t-il du Front populaire ? Quelques images fortes se sont fixées dans la mémoire collective : les congés payés avec ses départs en tandems et en trains, les 40 heures, les usines en grève, les bals pendant les occupations des usines...

Les 1 000 jours du Front populaire font partie de l'histoire sociale et politique de la France. Les conquêtes ouvrières marquent et structurent durablement l'histoire humaine et industrielle du pays, et ce jusqu'à la fin des années 1970.

La « guerre froide » et la politique des blocs ont refoulé les souvenirs et le vécu des luttes unitaires d'avant-guerre. Pourtant, au gré des circonstances politiques le Front populaire est appelé à la rescousse : en 1956 lors des élections législatives, en 1968 lors des « événements », en 1981 avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, en décembre 1995 quand le gouvernement Juppé est mis à mal, en 2005 après la victoire du « non » au traité constitutionnel européen.

Ce Front populaire de combat, symbolique et mythifié, surgit des cendres du passé. Peut-il éclairer les chemins d'aujourd'hui ? Les puissantes mobilisations pour l'abrogation du CPE ouvrent la voie, elles aussi, à des mouvements sociaux nouveaux porteurs d'espérance.

L'ouvrage enrichit la connaissance du Front populaire par deux approches. Il s'attache à cerner la situation sur le plan local avec l'examen de la réalité des luttes sociales dans plusieurs villes de la banlieue de Paris. Colombes, Asnières, Saint-Ouen, Clichy, Gennevilliers, singulièrement de Nanterre, et de Marseille. Des thèmes transversaux sont aussi examinés : la place des femmes, le jazz, l'antifascisme, le colonialisme, l'immigration, l'analyse économique.

Chronologie et documents font de ce livre à la fois une mise en perspective originale des grèves de 1936, des réformes, des échecs et des impuissances, notamment en politique internationale.
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Autour du Front populaire. Aspects du mouvement social au XXe siècle

Autour du Front populaire. Aspects du mouvement social au XXe siècle<br />
Prost Antoine
Ed. Folio policier/Gallimard

L'histoire du mouvement ouvrier français se confond à bien des égards avec l'histoire de la société elle-même. Antoine Prost livre ici, au terme de recherches menées pendant quarante ans, une analyse remarquable des grands moments qui ont jalonné la chronique du monde des «travailleurs».

Grève de février 1934, Front populaire (des grèves de juin 1936 à celle de novembre 1938), mouvement de mai 1968 : l'histoire du mouvement ouvrier est d'abord ponctuée de luttes. Mais le regard de l'historien s'attache aussi à l'évolution des effectifs syndicaux depuis 1918, au rôle central de la CGT, aux mutations profondes des lendemains de la Seconde Guerre, sans négliger les bouleversements qui affectent au cours du siècle la classe ouvrière et substituent progressivement le salarié au travailleur.
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Histoire des syndicats (1906-2006)

Histoire des syndicats (1906-2006)
Dominique Andolfatto & Dominique Labbé
Ed. Seuil/XXe siècle

Quel a été le rôle des organisations syndicales dans l'évolution de la société française depuis un siècle ? Comment analyser la désyndicalisation contemporaine ? Ce livre propose de répondre à ces questions en partant d'un moment fondateur de l'histoire syndicale : le congrès de la CGT, à Amiens, en 1906.

À travers l'histoire du syndicalisme français, c'est une autre histoire qui s'écrit, celle qui se joue dans la rue, dans les ateliers et les bureaux, dans des salles de meetings et de congrès et, depuis 1968, dans les grand-messes de la négociation collective.

Cette histoire met en valeur d'incontestables succès mais aussi de retentissants échecs, qui se paient par une désaffection syndicale, dont les auteurs analysent ici les raisons et les motivations profondes.
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Un autre monde. Contre le fanatisme du marché

Un autre monde. Contre le fanatisme du marché
E. Stiglitz Joseph
Ed. Fayard

'Aujourd'hui, il existe une certaine conscience des limites des marchés. Les scandales des années 1990 ont jeté 'la finance et le capitalisme de style américain' à bas du piédestal où ils se trouvaient depuis trop longtemps. Plus globalement, on a compris que la perspective de Wall Street, souvent à courte vue, était diamétralement opposée au développement, qui exige une réflexion et une planification à long terme.
On se rend compte aussi qu'il n'y a pas une seule forme de capitalisme, une seule 'bonne' façon de gérer l'économie. Il existe d'autres formes d'économie de marché (comme celle de la Suède, où la croissance est restée vigoureuse) qui ont créé des sociétés tout à fait différentes de celle des Etats-Unis, avec de meilleurs systèmes de santé et d'éducation et moins d'inégalité. Or, du moment qu'il y a des alternatives et des choix, ce sont les processus politiques démocratiques qui doivent être au centre des prises de décision, et non pas les technocrates.
L'un des principaux choix auxquels toutes les sociétés sont confrontées concerne le rôle de l'Etat. Le succès économique nécessite de trouver le juste équilibre entre l'Etat et le marché. Quels services l'Etat doit-il fournir ? Quelles réglementations doit-il instaurer pour protéger les travailleurs, les consommateurs, l'environnement ? Il est clair que cet équilibre change avec le temps, et qu'il sera différent d'un pays à l'autre.
Dans ce livre, je vais démontrer que la mondialisation, telle qu'on l'a imposée, a empêché d'obtenir l'équilibre requis. Je veux souligner cependant que rien n'oblige à ce qu'elle nuise à l'environnement, aggrave les inégalités, affaiblisse la diversité culturelle et favorise les intérêts des grandes firmes aux dépens du bien-être des simples citoyens. Une mondialisation choisie, bien gérée, comme elle l'a été dans le développement réussi d'une grande partie de l'Asie orientale, peut beaucoup apporter aux pays en développement comme aux pays développés.' J.E. Stiglitz
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Américains, arabes : l'affrontement

Américains, arabes : l'affrontement
Nicole Bacharan & Antoine Sfeir
Ed. Seuil

Oui, il y a bien un affrontement entre Américains et Arabes, entre Occident et Orient. Choc des civilisations? Conflits d'ambitions? Ou incompréhension entre deux cultures, deux visions du monde?

«Nous vivons sur la même planète, mais pas dans le même univers mental» constatent les auteurs. Leur dialogue a débuté le 11 septembre 2001, dans les studios de télévision et de radio où ils analysent les événements internationaux. «Et si nous allions plus loin, si nous examinons en profondeur ce qui nous sépare vraiment?» À la lumière de l'Histoire et de la crise au Moyen-Orient, ils ont alors confronté leurs identités respectives, leurs conceptions de l'individu, de la société, de la foi, du bonheur...

Par leurs regards croisés, Nicole Bacharan et Antoine Sfeir apportent à la géopolitique une donnée cruciale: le poids considérable de la tradition, de la croyance, de l'imaginaire collectif. Car on ne peut comprendre l'actualité du monde sans connaître les blessures et les rêves des êtres qui la font. Du 11 septembre à la guerre d'Irak, du conflit israélo-palestinien à la menace iranienne, ce livre donne des clés essentielles pour saisir les vrais enjeux planétaires.
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