La double vie de Vermeer

La double vie de Vermeer
Guarnieri Luigi
Ed. Actes Sud

La Double Vie de Vermeer est l'incroyable histoire de Han Van Meegeren, peintre traditionaliste né aux Pays-Bas en 1889, qui, éreinté par les critiques de son époque, décide de se venger de manière grandiose : il réalise plusieurs faux Vermeer dont le premier, Le Christ à Emmaüs, sera défini par toute la presse comme « le chef-d'oeuvre absolu de Vermeer ». S'appuyant sur l'hypothèse selon laquelle le maître hollandais, mort dans la misère en 1675, aurait peint une série de tableaux à sujet religieux, il entreprend de combler cette « lacune » en utilisant une technique et des matériaux qui dupent les meilleurs spécialistes. Ce n'est qu'en 1945 que la supercherie est découverte, quand la police saisit la collection de Goering, et que Van Meegeren est accusé de haute trahison pour avoir vendu un Vermeer à ce maréchal du Reich nazi. Suivra un procès mémorable, qui vit défiler responsables de musée, critiques d'art et experts de renom...

Croisant les biographies de Vermeer et de Van Meegeren, mais également celles de Proust et de Goering, Luigi Guarnieri, passionné par la fragilité de certains personnages historiques, nous offre un roman merveilleusement construit, où la minutie ironique de l'écriture évoque celle des artistes flamands. Il nous convie ainsi à une véritable enquête policière, mais aussi à une réflexion jubilatoire sur la relativité des oeuvres d'art et des jugements qu'elles suscitent, sur la folie, la passion du beau, et les infinies séductions du mensonge.
Présentation de l'éditeur

Lithium pour Médée

Lithium pour Médée
Braverman Kate
Ed. Quidam

De son enfance entre une mère narcissique, immature et un père, joueur invétéré qui, après avoir survécu à un premier cancer, passe désormais son temps à cultiver son jardin, Rose a gardé les déchirements. Tout juste adulte, elle s'efforce de survivre à ses histoires d'amour lamentables ou malsaines. D'un bref mariage pitoyable avec un demeuré mystique à sa relation avec un artiste cocaïnomane et manipulateur, elle glisse sur la pente qui conduit sa jeunesse à la misère et au dégoût de soi.

Lithium pour Médée dresse l'état des lieux de la dépendance : drogues, sexe sans amour, liens familiaux ; addictions, solitudes, désastres. Attachement indéfectible au père, rivalité avec la mère, mimétisme de l'inconscient. En une incantation vibratoire et littéralement hallucinante, Kate Braverman plonge son lecteur au coeur d'une tragédie banale : la famille éclatée. Et offre de suivre le parcours intrépide et intransigeant d'une jeune femme qui veut viscéralement être elle-même, au risque de se perdre.

Rick Moody l'affirme avec justesse : Lithium pour Médée est «une oeuvre travaillée par des émotions qui bouleversent.»
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Les enfants de choeur

Les enfants de choeur
Perrotta Tom
Ed. L'Olivier

Sarah : trente ans, ex-féministe, ex-lesbienne, mariée, un enfant.
Todd : père au foyer, même âge, un enfant.
Adresse : une banlieue résidentielle, quelque part à l'est du rêve américain.

Tout allait bien pour eux. Trop, peut-être. Cet été-là, quelque chose est venu troubler la douce quiétude de ce paradis pour classes moyennes où ils avaient élu domicile...

Avec Les enfants de choeur, Tom Perrotta a écrit une comédie désopilante et d'une rare cruauté, tableau clinique parfait du bovarysme contemporain. Entre Tchekov et Desperate Housewives, c'est une virtuose qui sait manier l'ironie et la satire sans jamais tomber dans la trivialité.
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Un long long chemin

Un long long chemin
Barry Sebastian
Ed. Joëlle Losfeld

Willie Dunne est le fils d'un policier dublinois. Un garçon sensible, doué, doté d'une voix d'exception. Pas assez grand pour marcher sur les traces de son père comme policier, il s'engage comme volontaire pour combattre dans les tranchées, malgré l'amour infini qui le lie à une jeune fille avec laquelle il désire plus que tout se marier. De la bataille de la Somme jusqu'à la fin de la guerre, ou presque, il assiste à d'horribles combats. La guerre, dès lors, le façonne. Mais elle lui réserve également une surprise.
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Nuit grave

Nuit grave
Elton Ben
Ed. Belfond

Des stars du show-biz aux politiciens vedettes en passant par les top models, les paparazzi, les flics ripoux et les tapineuses du crack... un roman british corrosif, une comédie humaine douce-amère.

La Grande-Bretagne est en émoi : Peter Padget, un député anglais jusqu'alors inconnu, vient de proposer le vote d'une loi qui légaliserait toutes les drogues. Objectif : débarrasser le monde des dealers et de la prostitution.

Utopie ? Ruse habile pour devenir célèbre ? Idée de génie ?

Et quelles conséquences ? Pour Tommy Hanson, la pop-star, finie la rock'n'roll attitude ? Pour Jessie, petite fugueuse de dix-sept ans, terminée la prostitution ? Pour Sonia, jeune « mule » arrêtée en Thaïlande, fin du cauchemar ? Pour Leman, flic en croisade, oubliée la corruption des stups ? Et pour Emily, top model, adieu les régimes cocaïne ?

Mais on ne s'attaque pas impunément à l'empire de la drogue.

Dans ce chassé-croisé de personnages et de destins, des vies entières vont basculer...
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Souvenirs

Souvenirs
Tsvetaïeva Marina
Ed. Anatolia/Rocher

Ce livre de souvenirs rassemble des textes écrits par Marina Tsvetaïeva dans l'émigration, sur des écrivains qu'elle avait bien connus et qui étaient restés en Russie. Ce sont des hommages brûlants de ferveur en mémoire de Maximilian Volochine, André Biely, Mikhaïl Kouzmine et Valeri Brioussov. Elle apprend la mort d'un homme qui lui a été proche et dont l'exil l'avait séparée ; et voilà que cette séparation est définitive. Sous le coup de l'émotion, les souvenirs affluent. Pour Mandelstam, qu'elle savait toujours vivant mais dont elle n'avait pas de nouvelles, c'est l'indignation qui la pousse à prendre la plume : un article calomnieux paru à Paris dans un journal de l'émigration lui dicte une réponse cinglante. Elle a toujours le même réflexe : défendre ce qui fut sa vie, défendre ses amis.

«Les morts sont sans défense», disait-elle. Les absents aussi : ils ne peuvent répondre.

Ceux dont elle parle ne sont pas des objets d'étude, mais d'amour et de compassion - sauf un, Valeri Brioussov, le maître contre qui elle s'était rebellée. Ce qu'elle écrit n'est pas de la fiction, mais des souvenirs recréés, transformés en mythe. Qu'importe ! c'est une subjectivité revendiquée. Marina aime, Marina déteste, Marina se passionne, défend, attaque. Les récits sont alertes, drôles, émouvants, pleins de vie. Leurs héros pouvaient-ils souhaiter plus beaux «tombeaux» ? surtout Mandelstam et Volochine, ceux que sans doute elle aima le plus : comme elle, ce sont des morts sans sépulture connue.

De ses rencontres, il nous reste donc un «exercice de détestation» et quatre «exercices d'admiration», genre où Marina Tsvetaïeva excelle : et c'est une oeuvre d'une éblouissante maîtrise.
Présentation de l'éditeur££
4ème de couverture



Ce livre de souvenirs rassemble des textes écrits par Marina Tsvetaïeva dans l'émigration, sur des écrivains qu'elle avait bien connus et qui étaient restés en Russie. Ce sont des hommages brûlants de ferveur en mémoire de Maximilian Volochine, André Biely, Mikhaïl Kouzmine et Valeri Brioussov. Elle apprend la mort d'un homme qui lui a été proche et dont l'exil l'avait séparée ; et voilà que cette séparation est définitive. Sous le coup de l'émotion, les souvenirs affluent. Pour Mandelstam, qu'elle savait toujours vivant mais dont elle n'avait pas de nouvelles, c'est l'indignation qui la pousse à prendre la plume : un article calomnieux paru à Paris dans un journal de l'émigration lui dicte une réponse cinglante. Elle a toujours le même réflexe : défendre ce qui fut sa vie, défendre ses amis.

«Les morts sont sans défense», disait-elle. Les absents aussi : ils ne peuvent répondre.

Ceux dont elle parle ne sont pas des objets d'étude, mais d'amour et de compassion - sauf un, Valeri Brioussov, le maître contre qui elle s'était rebellée. Ce qu'elle écrit n'est pas de la fiction, mais des souvenirs recréés, transformés en mythe. Qu'importe ! c'est une subjectivité revendiquée. Marina aime, Marina déteste, Marina se passionne, défend, attaque. Les récits sont alertes, drôles, émouvants, pleins de vie. Leurs héros pouvaient-ils souhaiter plus beaux «tombeaux» ? surtout Mandelstam et Volochine, ceux que sans doute elle aima le plus : comme elle, ce sont des morts sans sépulture connue.

De ses rencontres, il nous reste donc un «exercice de détestation» et quatre «exercices d'admiration», genre où Marina Tsvetaïeva excelle : et c'est une oeuvre d'une éblouissante maîtrise.
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Mes voyages avec Hérodote

Mes voyages avec Hérodote
Kapuscinski Ryszard
Ed. Plon/Feux croisés

Ce livre est un extraordinaire voyage où Kapuscinski nous restitue le souvenir de ses premiers périples en relisant Hérodote, cet historien grec considéré comme le « père de l'histoire ». Pologne, Inde, Chine, Soudan, Iran, Congo, autant de pays traversés sur lesquels le journaliste pose un regard acéré mais empreint d'une grande tendresse.
Souvenirs du reporter et commentaires sur Hérodote s'entrecroisent pour former une profonde réflexion sur le statut de journaliste: pour Kapuscinski, Hérodote demeure un précurseur de l'investigation journalistique et un historien à la sensibilité unique. L'auteur nous montre « le Grec» à l'?uvre, insiste sur sa passion de découvrir le monde, alliée à un rigoureux esprit critique qui prône le respect de la multiplicité des sources d'information et la confrontation objective des points de vue.
Mes voyages avec Hérodote foisonne également de passages dessinant une pensée riche et subtile sur le monde: analyse des oppositions Est/Ouest dans un contexte de guerre froide, antagonismes Europe/Asie, spiritualité indienne, philosophies chinoises, discussions sur l'art, la mémoire, la négritude et le colonialisme...
Un livre dans la lignée des grands reportages de Kapuscinski, instructif et passionnant.
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Le poisson secret

Le poisson secret
Means David
Ed. Gallimard

Un poisson rouge, négligé par une famille en plein divorce, mais qui s'obstine à survivre. Un homme qui attire irrésistiblement la foudre. Un autre, fossilisé dans une tourbière, qui soliloque sur son exhumation. Et puis des braqueurs pathétiques, des amoureux maladroits, un pianiste incapable de jouer. Telles sont quelques-unes des créatures, mythologiques ou terriblement banales, qui peuplent les nouvelles de David Means. Volontiers ancrés dans le Michigan, son climat âpre et son quotidien prosaïque, ces récits grinçants, traversés par l'ange du bizarre, n'en ont pas moins valeur de fables universelles sur notre condition à nous, avec nos faiblesses, mais aussi notre capacité à imaginer d'autres vies. Inclassables, imprévisibles, d'une écriture chatoyante et constamment inspirée, ils réinventent la forme brève et imposent David Means comme l'un des jeunes auteurs américains les plus prometteurs et les plus singuliers.
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Rue du Pacifique

Rue du Pacifique
Savage Thomas
Ed. Belfond

A l'aube du XXe siècle, dans le Montana, deux familles rivales se déchirent. L'ultime chef-d'oeuvre de Thomas Savage, explorateur de l'âme humaine, peintre incomparable de l'Ouest américain.

1890 : la vile de Grayling est en plein essor. La vie des habitants est rythmée par les conflits entre les Melten, éleveurs dévoués à la terre, et les Connor, banquiers dévorés d'ambition. Quand Martin Connor tente d'organiser la déportation des tribus shoshones, il trouve en Lizzie Melten une farouche adversaire. Mais, à Grayling, les grands idéaux chers aux pionniers ont cédé la place à l'affairisme et à l'appât du gain.
L'arrivée en ville d'Anne Chapman, magnifique jeune fille d'origine indienne, va ranimer la rivalité atavique entre les deux clans. Chantage, humiliations, vengeance, une sourde violence éclate, jusqu'au point de non-retour...

Un roman sobre et profond, l'histoire tumultueuse de deux générations, l'évocation nostalgique d'un monde qui passe.
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Un homme sans patrie

Un homme sans patrie
Vonnegut Kurt
Ed. Denoël & d'ailleurs

Dans les années 60 et 70, Kurt Vonnegut s'est imposé comme un des écrivains les plus importants de sa génération, avec Abattoir 5 ou Le Berceau du chat. Aujourd'hui, c'est un homme indigné, « un homme sans patrie », comme il se décrit lui-même, qui reprend la plume pour crier son désarroi dans ce pamphlet enflammé. Face à cette Amérique qu'il ne reconnaît plus, une Amérique qui court au désastre sous l'égide de ceux qu'il nomme les « psychopathes » de Washington, il a voulu écrire une profession de foi en une autre Amérique, l'Amérique des immigrés, attirés par des idéaux de justice sociale et de liberté qui se trouvent aujourd'hui relégués au second plan.

Avec son humour noir et son sens de la dérision, mêlant les anecdotes tirées de sa vie - tumultueuse - aux considérations sur « l'état de l'Union », Kurt Vonnegut nous livre, au fond, un message d'humanité, parfois drôle, souvent désespéré, mais toujours perspicace.
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