Bibliothécaire adjoint d'un club de Lima dans sa jeunesse, Mario Vargas Llosa fut possédé très tôt par ce vice impuni qui ne l'a jamais quitté : la lecture. Il nous en donne encore la preuve en analysant ici plus de trente chefs-d'oeuvre romanesques du XXe siècle et en scrutant la figure de ces romanciers majeurs que furent Joyce et Faulkner, Camus et Bellow, Nabokov et Hemingway, et bien d'autres encore.
Sa complicité de plume lui fait entrevoir l'alchimie particulière du roman contemporain, qui repose notamment sur ce « mentir-vrai » cher à Aragon. Le mensonge de la fiction, développe-t-il dans ces pages, nous renvoie la vérité de nos manques et de nos désirs, celle de nos propres démons ; et nous permet ainsi de vivre en « intelligence » avec eux. Mais ce faisant, l'écrivain prolixe et infatigable lecteur qu'est Vargas Llosa ne trace-t-il pas son autobiographie littéraire ? Il nous transmet en tout cas son enthousiasme pour la littérature et nous invite à lire et à relire passionnément les grands maîtres de notre temps.
Présentation de l'éditeur
Le tableau que peint Anthony Cronin de la vie dans la Dublin littéraire de l'immédiat après-guerre est aussi drôle et coloré que l'on pouvait s'y attendre de la part d'un intime de Brendan Behan, Patrick Kavanagh et Brian O'Nolan (Myles na Gopaleen). Cronin aborde d'une plume remarquable par sa subtilité les frustrations et les pathologies de sa génération : l'abus d'alcool, la pénurie sexuelle, l'insécurité et l'insatisfaction, les pénibles limitations de la vie culturelle et l'attrait doux-amer de l'exil. Il nous narre un séjour en France, tout à fait comique, avec Behan, et ses propres années à Londres, en qualité de directeur de collection et d'ami de l'écrivain Julian Maclaren-Ross et des peintres Robert MacBryde et Robert Colquhoun.
C'est la chronique de toute une génération d'excentriques qui se déroule dans ces pages. La prose exceptionnelle de Bel et bien morts assure à l'oeuvre une place bien à elle dans l'histoire de la littérature irlandaise, à côté des plus beaux ouvrages de Behan, Kavanagh et Myles.
Fort heureusement, ce livre n'est pas autobiographique. Il n'est donc pas nécessaire que je relate les chagrins et les plaisirs de ma propre existence au cours des années évoquées, non plus que mes voyages et mes découvertes, mes départs et mes retours, sinon dans la mesure où ils touchent aux existences de ceux dont je tente de brosser le portrait. Qu'on me permette simplement de dire ceci : je crois aujourd'hui, avec le recul des ans, que la jeunesse est une maladie en faveur de laquelle la seule chose à dire est qu'elle n'est pas incurable et ne laisse guère de cicatrices, tant les pouvoirs de récupération de la race humaine sont extraordinaires. Et puisque j'aborde le sujet, autant ajouter que je crois aussi fermement, au point d'en faire un conseil pratique, aux paroles du Christ nous enjoignant de naître de nouveau, plusieurs fois s'il le faut. La proximité géographique de notre île avec sa voisine, ainsi que leur langue commune, fournit aux Irlandais sans attaches, doués de penchants littéraires, des occasions uniques de renaissances diverses, pour le moins partielles, occasions dont je sus profiter souvent à cette époque.
Présentation de l'éditeur
'Vous ne tenteriez pas de modifier le passé pour améliorer le présent ? demande-t-il. Si vous en aviez la possibilité ?'
Josh Winkler, peintre de son état, vit dans l'Illinois avec sa famille. Lors d'une de ses promenades, il rencontre une mystérieuse jeune fille vêtue d'une longue robe qui l'observe puis disparaît mystérieusement. Il constate à ce moment-là que sa montre retarde d'un quart d'heure. Convaincu d'avoir effectué un voyage dans le temps, Josh se lance dans une enquête et une poursuite haletantes à la recherche de cette jeune fille, persuadé que sa vie, son avenir et ceux de sa femme et de sa fille se jouent dans ces quinze minutes qui lui font défaut. Mais on ne saurait raconter la suite sans commettre un crime, celui de révéler l'implacable complot que le temps inflige et la si forte tentation d'y remédier afin de changer le cours de la vie. La délicatesse, l'amour et l'émotion qui lient les personnages viennent renforcer la tension que le lecteur ressent dès l'ouverture sans pouvoir lâcher prise.
Présentation de l'éditeur
Quand la narratrice joue avec son amie Khaddouja au bord du Tigre et quand le ciel au-dessus de la campagne irakienne lui paraît soudain proche, à portée de main, un sentiment de bonheur et de liberté l'envahit. A la maison, les choses sont plus difficiles pour la petite fille. Son père, un homme pourtant sensible et ouvert, s'oppose sans cesse à son épouse anglaise, qui cherche à donner une éducation occidentale à leur fille. Les années passent, et non seulement la relation du couple se dégrade, mais la famille, désormais installée à Bagdad, souffre comme tous les irakiens des privations dues à la guerre avec l'Iran. Seuls ses cours de danse éloignent l'adolescente d'un quotidien pesant. Puis, lorsque sa mère tombe malade et retourne à Londres, sa vie semble prendre un tournant décisif...
Un ciel si proche est un roman de formation tout à fait singulier. Le regard de la narratrice sur sa jeunesse entre deux cultures et sur la société irakienne est d'une grande acuité, et son écriture s'impose par un ton à la fois juste et poétique.
Présentation de l'éditeur
Best-seller lors de sa parution en 1920 aux États-Unis, le journal d'enfance d'Opal Whiteley est entouré de mystère.
Ce journal truffé de références littéraires et historiques a t-il été entièrement écrit par la fillette lorsqu'elle avait six ans ? Qui était cette enfant née en 1897 : la fille d'un bûcheron de l'Oregon, ou bien la fille du prince Henri d'Orléans comme elle l'affirmait ?
Le lecteur découvrira une jeune enfant étrange et imaginative, mystique et érudite, qui flanquée de Vaillant Horatius le chien, de Peter Paul Rubens le cochon et de tant d'autres, trouve le bonheur dans un dialogue intime avec les fleurs, les plantes, les arbres, les oiseaux, le vent, et quelques adultes qui la comprennent. Malgré les souffrances de sa vie quotidienne, aujourd'hui est jour de rêves !
Ce journal d'une année (1904-1905) nous révèle le monde intérieur et secret de l'enfance, dont les portes nous sont rarement ouvertes avec autant de liberté. D'une écriture très personnelle, chahutée, rocailleuse, candide et poétique à la fois, le journal d'Opal entraîne le lecteur dans sa fantaisie. De quoi retrouver notre âme d'enfant !
Victime d'une violente campagne de diffamation à sa parution, ce texte tomba dans l'oubli. Il est aujourd'hui étudié par des chercheurs et lu dans les universités, les collèges et les écoles primaires aux États-Unis. Le voici pour la première fois traduit en français.
Et dans le rituel des jours qui passent, Opal l'incomprise nous parle de l'absolue nécessité d'écrire.
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Avec ce troisième volume «depuis longtemps attendu», L'Histoire de la Terre du Milieu parvient à un moment crucial de la création de la mythologie de J. R. R. Tolkien. Le lecteur découvrira ici des poèmes essentiels, qui rapportent les histoires de Túrin et de Lúthien, deux héros centraux du Silmarillion et des Contes perdus.
Le Lai des enfants de Húrin raconte la vie tragique de Túrin Turambar ; le Lai de Leithian (présenté ici en édition bilingue) décrit la quête du Silmaril par Beren et Lúthien et leur face à face avec Morgoth. Ce volume comporte également un texte de C. S. Lewis sur le Lai de Leithian et des poèmes fragmentaires (Fuite des Noldoli, Lai d'Eärendel et Lai de la Chute de Gondolin).
Le commentaire et les explications de Christopher Tolkien décrivent l'évolution de l'Histoire des Jours Anciens, qui forme le décor du Seigneur des Anneaux.
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Fées, dragons et chevaliers ; runes, poèmes, langues inventées ; c'est l'essence même du Seigneur des Anneaux et du Silmarillion qu'il nous est donné de (re)découvrir dans ces sept essais et conférences, qui évoquent le conte de fées et la fantasy, les langues ou la littérature médiévale.
Dans ces textes, rédigés entre 1931 et 1959, se déploie le caractère profondément humaniste (et souvent méconnu) de J. R. R. Tolkien, tour à tour lecteur, traducteur, linguiste, enseignant, et surtout créateur.
Ce volume inclut une nouvelle traduction de l'essai Du conte de fées.
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«Vous n'avez jamais vu notre Día de los Muertos, notre jour des morts ? demanda Paola. Nous semons des pétales devant nos portes pour les aider à retrouver leur maison, nous affichons leur photo afin qu'ils puissent être sûrs d'être bien chez eux et nous mettons des bougies pour qu'ils y voient clair sinon ils doivent brûler leurs doigts...»
Eric suivit la jeune femme jusqu'à l'endroit où elle prit un cierge. Lui-même en choisit deux, les alluma, puis les planta dans une couche de cire chaude en prononçant à haute voix le nom de ses grands-parents : «Davey Rowse», «Betty Jennings».
Venu au Mexique un peu par hasard, Eric, jeune étudiant américain, va y effectuer un parcours en zigzag, sorte de quête initiatique sur les traces de son grand-père qui a travaillé autrefois dans une mine d'argent. Le vieil homme n'a guère parlé de cette période de sa vie, ni raconté la mort de sa jeune femme.
Alors muni uniquement de quelques noms de lieux, de quelques mots d'espagnol et d'une grande autorité, Eric part à la découverte d'un pays dont les couleurs, les sons, les odeurs vont vite l'envoûter. Ce sera le début d'une histoire surprenante...
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Bien sûr, Tilly a quelques hésitations lorsqu'elle rencontre Geoff. Beau, intelligent, il semble avoir tout pour lui... et il est père de deux enfants en bas âge. Pour cette jeune femme hors du commun - ingénieur de métier, bravant les tempêtes en haute mer sur des plates-formes pétrolières et collectionnant les amants -, adopter une famille entière relève du défi, ce qui n'est pas sans lui déplaire. Se faire adopter, par contre, est une autre affaire. Surtout lorsqu'on vous octroie le dernier rôle, celui de la belle-mère qui n'a pas son mot à dire et sur qui pèsent tous les torts.
De petites mesquineries en méchancetés anodines, les griefs s'accumulent et Tilly, tout comme Geoff, devient experte dans l'art de la manipulation. Et de la vengeance.
Présentation de l'éditeur
Depuis sa mort en 1988, l'influence et la popularité de Raymond Carver n'ont cessé de croître aux Etats-Unis comme à l'étranger. Cet écrivain, qualifié à ses débuts de 'réaliste' et de 'minimaliste', apparaît aujourd'hui comme le créateur d'un monde très personnel en même temps qu'universel. Une sorte de comédie humaine, qui emprunterait ses personnages, son langage et son décor à la biographie même de son auteur.
En confrontant les images du 'monde réel' - lieux, visages, ambiances - dont s'est inspiré Carver avec des extraits de son oeuvre - nouvelles, poèmes, lettres -, ce livre jette un pont fragile entre une vision photographique, celle de Bob Adelman, et une oeuvre littéraire dont la simplicité n'est qu'apparente.
Peut-on rendre visible le monde intérieur d'un écrivain aussi secret et mystérieux que Raymond Carver ? C'est à cette question, entre autres, que répond ce livre qui passionnera les lecteurs de littérature américaine contemporaine.
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