Après le décès de sa mère, George Neethling, la trentaine, dont la famille s'était exilée en Suisse, décide de retourner en Afrique du Sud pour y vendre Rietvlei, la propriété où sa mère et lui sont nés. Dès son arrivée, il est confronté à un univers où règnent la violence et la terreur, et découvre que Rietvlei n'est plus qu'un tas de ruines. Espaces infinis - le «veld» et le ciel - et mondes intimes se répondent, dialoguent, se reflètent les uns les autres. Tout est désert. Neethling comprend qu'il est devenu à jamais un étranger sur sa terre natale.
Livre puissant, Retour au pays bien aimé, est sans aucun doute le roman de Karel Schoeman où les sentiments de peur et de colère sont les plus omniprésents. Peu d'écrivains savent aussi bien que lui parler du silence avec une douceur si royalement trompeuse.
«La nostalgie était plus forte que tout, impitoyable, inéluctable; lorsqu'il était plus jeune, il avait toujours été frappé, en observant les exilés, de voir ces valises à demi défaites, prêtes pour le retour. Dans cette vie qu'ils s'étaient construite loin de chez eux, le seul élément véritablement tangible était ce pays qu'ils avaient autrefois possédé, et qu'ils avaient perdu. »
Présentation de l'éditeur
Une femme penchée sur le parapet d'un pont, un matin à Berne, sous une pluie battante. Le livre, découvert par hasard, d'un poète portugais, Amadeu de Prado. Ces deux rencontres bouleversent la vie du sage et très érudit professeur Raimond Gregorius. Au milieu d'un cours de latin, soudain il se lève et s'en va. Il prend le premier train de nuit pour Lisbonne, tournant le dos à son existence anti-poétique et sans savoir ce que vont lui révéler la beauté étrangère de Lisbonne et le livre d'Amadeu. Fasciné par les profondeurs que ce texte lui ouvre sur l'amour, l'amitié, le courage et la mort, il veut savoir qui était Amadeu de Prado : un médecin de génie, poète, militant engagé dans la Résistance contre la dictature de Salazar - un orfèvre des mots, un maître à penser, un explorateur de la vie à la manière des anciens navigateurs portugais. L'enquête menée par Gregorius l'entraîne dans une ronde de personnages fortement dessinés qui ont connu Amadeu. Leurs témoignages convergent vers cet homme et cernent en même temps la personnalité de Gregorius : 'coupable' d'avoir trop peu osé.
Un grand roman européen qui sonde les multiples territoires de l'âme et de la conscience de soi.
Présentation de l'éditeur
Parce qu'il a été témoin d'un violent accrochage entre deux automobilistes, Jackson Brodie, dont nous avons fait la connaissance dans La Souris bleue, va se trouver lancé dans une série d'aventures incroyables.
Les choses s'arrangent... est un thriller, une comédie noire et une satire de la vie contemporaine britannique. Plusieurs intrigues se croisent avec brio dans un texte porté par un humour subversif et un suspense hitchcockien. Sont brocardés entre autres un certain théâtre d'avant-garde, les exercices auxquels doivent se plier les écrivains pour vendre leurs livres, une certaine littérature populaire, les promoteurs immobiliers, l'exploitation sexuelle des jeunes femmes d'Europe de l'Est, les nouveaux riches.
Le regard décapant de Kate Atkinson sape les prétentions et les illusions des personnages et dynamite nos certitudes.
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À propos du titre de son ouvrage, l'auteur reconnaît: «Les moyens vieillots et dans l'ensemble bien peu efficaces pour reconnaître vos amis des grands singes ne manquent pas, je vous l'accorde. Quand vous êtes au zoo, par exemple, rien n'est plus simple. Les grands singes se trouvent derrière les barreaux. D'accord, mais quand vous êtes sorti du zoo, vous faites quoi?»
C'est une bonne question. C'est alors que nous avons besoin d'un coup de main de Cuppy, cette main incomparable qui, à la différence de celle du chimpanzé, est propre et pourvue d'un pouce opposable aux autres doigts.
P. G. Wodehouse salue son ami dans la préface de ce livre: «Will Cuppy, le jeune Américain - jeune en tout cas pour les vieux barbons de mon espèce - peut revendiquer trois titres de gloire. Il est capable de reconnaître ses amis des grands singes (ce qui n'est pas à la portée de n'importe qui). Il est l'auteur de ce qu'on a dit de plus pertinent, jusqu'à présent, au sujet des pékinois, à savoir: «Je ne vois vraiment pas pourquoi ils ont l'air si contents d'eux. Ils ne sont pas mieux que nous.» Et il est depuis si longtemps le chef de file de la critique littéraire américaine dans le domaine du roman policier que, même s'il n'a encore jamais assassiné un baronnet dans sa bibliothèque, il connaît cinquante-sept façons différentes de s'y prendre et de faire porter les soupçons sur le majordome.»
Présentation de l'éditeur
Londres, 1947. Quel fantôme du passé hante Helen qui subit, désemparée, le lent délitement de sa liaison interdite avec Julia, une jeune auteur à succès rencontrée pendant la guerre ? Pour quelles raisons Kay, une ancienne héroïne du Blitz, erre-t-elle désormais, inconsolable, dans les rues de la ville ? Pourquoi Viv, une jeune femme douce et glamour, ne parvient-elle pas à quitter son amant, un ancien soldat marié et père de famille ? Quel secret cache Duncan, l'intrigant petit frère de Viv, en se réfugiant dans le monde de l'enfance et en refusant tout échange avec l'extérieur ?
Remontant le cours des vies de ces quatre personnages jusqu'aux terribles mois du Blitz, Sarah Waters distille peu à peu les événements et les sentiments qui unissent Kay, Helen, Viv et Duncan, eux que rien ne semble devoir lier dans ce triste Londres d'après-guerre, si ce n'est la difficulté à surmonter le souvenir des privations et des souffrances endurées. Ce faisant, elle plonge le lecteur dans un jeu de piste palpitant aux multiples rebondissements, car la guerre semble avoir façonné d'étranges alliances...
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Noël 1976. Le frère jumeau de Douglas meurt accidentellement sur une plage du Cap. Les liens qui unissaient la famille ne résistent pas longtemps à cette tragédie. Le père, rongé par la culpabilité, abandonne les siens. Douglas, fils désormais unique d'une famille blanche, aisée et progressiste, doit bientôt quitter le paradis où il a grandi pour s'installer avec sa mère dans une petite ville de la région aride de Karoo. Il se retrouve brutalement plongé dans une communauté où l'apartheid est présent au quotidien. En compagnie de Moses, un vieux garagiste noir privé de son laissez-passer qui poursuit son rêve envers et contre tout, et de la jeune Marika, une adolescente fantasque dont le père, raciste, est particulièrement violent, Douglas apprendra à surmonter les peurs et les disparitions qui ont marqué son enfance.
Roman d'apprentissage, puissante métaphore de l'apartheid, Karoo Boy traite du deuil, de la perte et de la difficulté d'aimer avec un mélange singulier de délicatesse et de légèreté.
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La narratrice de ce roman étourdissant est une anthropologue américaine partie mener à bien ses recherches au Botswana. La jeune femme est brillante, elle a la taille fine et une belle détermination. Elle a aussi un faible pour Nelson Denoon, un intellectuel charismatique à propos duquel courent les plus folles rumeurs : il aurait fondé une société secrète et utopique dans un coin perdu du désert du Kalahari et là, seul homme au sein d'une communauté de femmes noires, il régnerait en pacha.
Résolue à embrasser son destin, la jeune femme décide de le séduire. Débute alors une folle passion, amoureuse et intellectuelle. Mais les utopies, en amour comme en politique, ne durent qu'un temps...
« Un roman merveilleux, de ceux qui font entendre un style résolument nouveau et qui ouvrent de nouveaux territoires à la fiction. » The New York Review of Books
« Une histoire d'amour complexe et bouleversante. On reste époustouflé par tant de brio et d'intelligence. » The Chicago Tribune
« Brillant, torride... Une oeuvre remarquable ! » Los Angeles Times Book Review
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« Ce livre confirme la réputation bien méritée de White en tant que Marcel Proust de l'Amérique. » Ainsi s'exprime la critique anglo-saxonne à propos de cette autobiographie d'une douloureuse sincérité et magnifiquement composée.
White nous dévoile ici, sans fard, tous les faits de sa vie, même les plus provoquants, comme seul un grand écrivain peut se le permettre.
Mes vies est un festin spectaculaire, charmant et drôle, charnel et intelligent, outrageux et lumineux. Tour à tour, décapant, émouvant, sensible, Edmund White nous embarque dans ses univers et dans ses opinions sur l'art et la vie. « Mes psys », « Mes femmes », « Ma mère », « Mes tapins », « Mes amis », « Mon Europe », « Mon Genet »... sont autant de chapitres qui constituent ces mémoires à l'écriture ciselée et d'une mélancolie déchirante.
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11 septembre 2001 : le divorce de Joyce et Marshall Harriman ressemble à une interminable guerre de tranchées où les protagonistes s'affrontent à coups d'avocats et d'injures bien senties. Ce matin-là, Marshall est en route pour son bureau situé au World Trade Center et Joyce doit prendre un avion à Newark. Face aux tours qui s'écroulent, chacun espère secrètement la mort de l'autre et s'en réjouit déjà. Il n'en est rien.
Commence alors une guerre conjugale d'une violence inouïe mise en abyme avec une Amérique en plein conflit avec l'Irak, d'où personne ne sortira indemne.
A travers cette comédie grinçante et noire, Ken Kalfus dépeint d'une plume subtile et acérée le désordre post-11 septembre, reflet d'un pays déstabilisé et sans repères, comme jamais on n'a osé le faire jusqu'ici.
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'Ceux qui ont des oreilles devraient écouter, et ceux qui ont des yeux devraient lire, car je vais ici raconter l'histoire du Grand Rosenfeld, des pays qu'il vit et conquit, et aussi des gens qu'il vit et tenta de conquérir, mais que, trouvant sans doute la tâche trop difficile, il quitta avant que les choses ne se gâtent. Esprits de l'air, de la terre et des eaux, que vous soyez innombrables ou que vous soyez un dieu unique, reconnaissez le Grand Rosenfeld comme l'un des vôtres!'
Au moment où George le scribe prend la plume - un morceau de charbon de bois attaché à un bâton par un tendon de patte de daim -, la guerre menace. Sa pacifique tribu s'est réfugiée, sous l'autorité du légendaire Rosenfeld, au Pays-devant-les-Falaises, où elle redoute l'arrivée des Wilson, prêts à ravir Sally la Très Belle. Selon sa promesse, celle-ci doit épouser leur gros balourd de chef, mais seulement à la condition qu'il apprenne à faire la roue...
Voici une histoire extravagante, pleine d'humour, qui ne pouvait sortir que de l'imagination de l'auteur de Big Fish et du Roi de la pastèque, l'écrivain fétiche de Tim Burton. Narrateur malicieux d'épopées minuscules peuplées de personnages loufoques et tendres, Daniel Wallace confirme, dans ce récit illustré par ses propres dessins, son génie de l'affabulation poétique.
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