Giacinta

Giacinta
Capuana Luigi
Ed. Farrago

La scène se passe en Sicile dans les années 1850. Giacinta a neuf ans quand elle subit l'agression du jardinier de la famille. Parvenue à l'âge adulte, la jeune femme, qui ne parvient pas à retrouver l'origine de son trouble, cherche à s'affranchir d'une société bourgeoise baignée de morale catholique. Ce roman est une des plus belles réussites du vérisme italien et sans doute le chef-d'oeuvre de Capuana. En faisant le portrait d'une jeune femme blessée, piégée par son idéal, l'auteur a provoqué bien malgré lui un scandale comparable à celui de Madame Bovary...
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George Orwell. Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault

George Orwell. Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault
George Orwell & René-Noël Raimbault
Ed. Jean-Michel Place

Cet ouvrage présente la correspondance entre un écrivain anglais encore débutant, Eric Blair, et son traducteur français, René-Noël Raimbault qui, ayant découvert son premier roman, Down and Out in Paris and London, mettra tout en oeuvre pour faire connaître au public français cet auteur dont il pressent l'importance : George Orwell.
Grâce à René-Noël Raimbault et à la qualité du dialogue qui s'instaure entre les deux hommes de 1934 à 1935, le lecteur assiste à la naissance de l'auteur de 1984 et de La Ferme des animaux. Dès son premier livre, traduit par René-Noël Raimbault sous le titre de La Vache Enragée, George Orwell fait preuve d'une étonnante lucidité sur tout ce qui menace la société des hommes.

This book presents the correspondence between a budding English author, Eric Blair, and his French translator, René-Noël Raimbault who, after discovering his first novel, Down and Out in Paris and London, did everything he possibly could to introduce to French readers this author whose greatness he foresaw : George Orwell.
Thanks to René-Noël Raimbault and the quality of the dialogue arisen between the two men from 1934 to 1935, the reader can witness the birth of the author of 1984 and Animal Farm. Already in his first book, translated by René-Noël Raimbault under the title La Vache Enragée, George Orwell showed an astonishingly clear vision of all the threats looming over human society.
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Mort d'un critique

Mort d'un critique
Walser Martin
Ed. Syrtes

Quand Munich se réveille ce matin-là sous la neige, André Roi-Desaulneurs, le pape de la critique, le dieu omnipotent de la littérature, a disparu, ne laissant derrière lui que son cachemire et des traces de sang. Aussitôt Jean Ris est accusé de l'avoir assassiné, parce que le critique a éreinté son dernier roman, Une fille sans ongles aux orteils. Se hissant au statut de narrateur d'une histoire bien contemporaine, le voisin de Ris quitte les espaces solitaires de la recherche érudite et mène l'enquête : il veut se convaincre de l'innocence du romancier.
Roman polémique, Mort d'un critique a suscité des débats passionnels en Allemagne : comment écrire un livre sur la base d'une satire au vitriol du monde des lettres et sur le constat de la mort de l'art ? Entre méchanceté et humour, un regard extrême sur le pourrissement de la société du spectacle et ses institutions vénérées, dans une intrigue menée tambour battant qui invite aussi à entrer dans ce chaos d'âme obscur qu'est l'écrivain.
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Cibles mouvantes. Essais 1971-2004

Cibles mouvantes. Essais 1971-2004
Atwood Margaret
Ed. Boréal/Papiers collés

Pour la première fois proposés en traduction française, les textes présentés dans cet ouvrage sont tirés de deux recueils d'essais, Second Words et Moving Targets, qui rassemblent des écrits publiés respectivement de 1971 à 1982 et de 1982 à 2004. On retrouve dans ces deux recueils des textes de différentes natures : comptes rendus de livres récemment publiés, textes de conférences ou d'allocutions, présentations et préfaces, commentaires destinés aux journaux. À travers les nombreux sujets abordés (le Nord, les campagnes napoléoniennes, le jardinage, pour n'en nommer que quelques-uns), la romancière se plaît à explorer, au fil des années, des thèmes et des questions qui la préoccupent tout particulièrement, et qu'elle reprend pour les examiner sous une lumière chaque fois un peu différente. C'est ainsi qu'elle se penche sur l'identité canadienne et son rapport à l'Amérique, cherche à mettre au jour les liens qu'entretiennent passé, mémoire, et fiction, s'interroge sur les difficultés propres au fait d'être une femme écrivain et sur la nature même de l'écriture, tour à tour décrite comme un métier, une technique, un art, une vocation. Ces essais dont la rédaction s'étend sur plus de trois décennies permettent ainsi de suivre l'évolution de Margaret Atwood à travers ses lectures, ses interrogations, ses réflexions sur des questions qui, quelque éloignées qu'elles semblent les unes des autres, finissent par se rejoindre en ce qu'elles touchent à notre fondamentale humanité. Parfois graves, parfois légers, d'une justesse toujours implacable, ils jettent un éclairage neuf et privilégié sur une oeuvre qui figure parmi les plus importantes de la littérature non seulement canadienne, mais mondiale.
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La mère des chagrins

La mère des chagrins
McCann Richard
Ed. 2 Terres

'Un livre d'une beauté presque insoutenable et d'une sensibilité telle qui peut rivaliser sans complexe avec le mystère de la vie. ' Michael Cunningham

La Mère des chagrins retrace l'histoire d'une famille américaine après la Deuxième Guerre mondiale, dans les faubourgs de Washington D.C. : un univers de maisons de briques et de pelouses brûlées par le soleil, un monde d'où la honte et le deuil semblent avoir été bannis. Deux frères vivent avec leur mère, une femme très belle au caractère complexe, à laquelle le plus jeune fils voue une véritable adoration. Il l'imagine en 'Notre Mère des soupirs, Notre Mère des séances de cinéma tardives, Notre Mère aux attentions subites, Notre Mère aux colères soudaines.'. Le narrateur est le seul survivant d'un monde qu'il cherche â enfermer â jamais dans les mots, un monde de chagrin qui l'obsède alors même qu'il s'efforce de bâtir sa vie. Pressante, pensive, rageuse et révélatrice, la voix élégante de La Mère des chagrins bouleverse par son honnêteté.
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Je te retrouverai

Je te retrouverai
Irving John
Ed. Seuil

Dans un port de la mer du Nord, deux silhouettes bravent la nuit : une très jeune femme et son petit garçon à la poursuite du père fugitif. Tandis que William le séducteur fait tonner tous les orgues de Scandinavie, Alice le talonne et gagne sa vie en tatouant sur des épidermes consentants des coeurs brisés, des fleurs voluptueuses et des serments de fidélité.
Déçus dans leur quête, mère et fils s'embarquent pour le Nouveau Monde où l'enfant grandit hanté par le fantôme de ce père auquel il redoute, et s'efforce pourtant, de ressembler, par son nomadisme amoureux et son besoin d'envoûter un public. Car à vingt ans Jack Burns est bien décidé à tirer parti de son patrimoine personnel - visage d'ange et mémoire prodigieuse - pour briller au firmament de Hollywood.
Or, cette mémoire n'est-elle pas sous influence ? La belle Alice, si habile aux fioritures, a-t-elle dit toute la vérité, et rien que la vérité ? Est-il encore possible de retrouver la trace de l'organiste accro de l'encre au fond de la Vieille Europe ?

John Irving signe ici son roman le plus abouti et le plus personnel sur l'accession à l'âge d'homme et ses droits de passage. La fable est tonique, et infernale la ronde qui entraîne Jack Burns chez les filles à matelots et les chastes institutrices, les imprésarios douteux et les stars du porno, les lutteurs trapus et les frêles violoncellistes, pour découvrir au-delà de son roman familial une vocation d'écrivain.
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Dissentiments. Ma mère, mon père, moi-même

Dissentiments. Ma mère, mon père, moi-même
L. Williams C.
Ed. Actes Sud/Un endroit où aller

Mon père et moi sommes silencieux à présent. Le silence qui s'installe entre un père et une mère et un enfant, le bruissement dans tout notre être d'émotions anciennes, la cacophonie de nos malentendus, les bribes chaotiques de phrases d'explication ou de déclarations d'intention qui n'ont jamais été prononcées : je ne ressens rien de tout cela.
Durant les jours, les semaines et les mois qui vont suivre la mort de mon père, je rêverai souvent de lui, plus souvent que je n'aurais pensé.
Ma mère, quand elle mourra, mettra longtemps à surgir dans mes rêves ; quand elle finira par y apparaître, ce sera le plus naturellement du monde, sans faire de manières ; elle semble souvent me sourire depuis l'espace de mon rêve. C.K.W
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Rue Katalin

Rue Katalin
Szabo Magda
Ed. Viviane Hamy

'Nous restâmes assis en silence, comme de braves frère et soeur, et pour la première fois de ma vie, je pressentis que les morts ne mouraient pas, que ce qui avait un jour été vivant sur cette terre, sous quelque forme que ce soit, était indestructible.'

Les morts demeurent : Rue Katalin en donne une magistrale illustration. A Budapest, des années après la disparition de la jeune Henriette, les membres de trois familles vivent sous l'emprise ténue de sa présence. Et, d'outre-tombe, la jeune fille nous introduit dans la vie naufragée de ceux qui furent ses amis : Balint, Irén, Blanka, M. et Mme Elekes...

Que s'est-il passé pendant la guerre, rue Katalin ? Quels évenements ont acculé ses habitants à la détresse et au désespoir ?
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Travels in the Scriptorium

Travels in the Scriptorium
Auster Paul
Ed. Faber and Faber

'You have to hand it to Auster - he's still the most compelling fortune teller in the post modernist carnival.' Daily Telegraph

An old man sits in a room, with a single door and window, a bed, a desk and a chair. Each day he awakes with no memory, unsure of whether or not he is locked into the room. Attached to the few objects around him are one-word, hand-written labels and on the desk is a series of vaguely familiar black-and-white photographs and four piles of paper. Then a middle-aged woman called Anna enters and talks of pills and treatment, but also of love and promises.

Who is this Mr Blank, and what is his fate ? What does Anna represent from his past - and will he have enough time to ever make sense of the clues that arise ?

After the huge success of The Brooklyn Follies, Travels in the Scriptorium sees Auster return to more metaphysical territory. A dark puzzle, and a game that implicates both reader and writer alike, it is an ingenious exploration of language, responsibility and the passage of time.
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La Bibliothèque, la nuit

La Bibliothèque, la nuit
Manguel Alberto
Ed. Actes Sud

Qu'elle soit constituée de quelques livres ou de volumes par milliers, qu'elle obéisse à une classification rigoureuse ou aléatoire, qu'elle soit 'de Montaigne' ou d'Alexandrie, qu'on veuille la détruire (comme, si près de nous, à Sarajevo, à Kaboul, à Bagdad) ou l'ériger, qu'elle soit mentale, comme chez Borges, ou institutionnalisée - avec heures d'ouverture et réglementations -, qu'elle ait pour résidence de vastes bâtiments aux allures de nefs ou de temples ou qu'elle joue les passagères clandestines dans des cartons, entre deux déménagements, que les livres qui la composent soient alignés sur des étagères de bois blanc ou d'acajou massif, qu'est-ce qu'une bibliothèque, sinon l'éternelle compagne de tout lecteur - son rêve le plus cher ?
Pourtant, entre les plaisirs offerts par le chaos généreux d'une caverne d'Ali Baba ou ceux, plus austères, que procure le classement, entre infini et rayonnages, faut-il nécessairement choisir ? Et n'y a-t-il pas quelque présomption à vouloir sédentariser, non les livres mais les textes, par définition nomades ? Existe-t-il un ordonnancement idéal du grand thésaurus livresque de l'humanité ? Pour peu que, à l'instar d'Alberto Manguel, on ait affronté en combat singulier, et toute une vie durant, la nature profonde de la bibliothèque, telles sont bien les insondables questions que soulève, in fine, cet espace prétendument banal - voire, pour certains, parfaitement démodé !
Après Une histoire de la lecture, Alberto Manguel offre donc ici un essai 'contigu', au propos lumineusement complémentaire, d'où il appert que construire une bibliothèque, privée ou publique, n'est rien de moins qu'une mise à l'épreuve d'ordre philosophique dont l'avènement annoncé de la bibliothèque électronique ne saurait réduire la portée.
Voyage au c?ur de nos livres et histoire de leurs demeures, La Bibliothèque, la nuit, en faisant la part belle aux heureuses ténèbres que l'imaginaire de tout lecteur se plaît à hanter, nous rappelle à quel point les livres, réinventant sans fin la 'bibliothèque' qui les accueille, sont seuls maîtres de la lumière dans laquelle ils nous apparaissent - ces livres qui en savent décidément sur nous bien davantage que nous sur eux.
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