Les ténèbres de Wallis Simpson

Les ténèbres de Wallis Simpson
Tremain Rose
Ed. Plon/Feux croisés

Wallis Simpson, la femme pour qui le roi Edouard VIII abdiqua en 1936, passe les derniers jours de sa vie à Paris. Maître Blum, l'avocat pervers qui la tient sous son emprise, s'obstine à vouloir réveiller en elle le souvenir de l'homme qui l'a tant aimée...

Rose Tremain s'empare de cette histoire et la transforme en une fiction pleine d'ironie. L'auteur joue sur le caractère sélectif de la mémoire : pourquoi Wallis se souvient-elle des choses apparemment triviales, alors qu'elle a oublié les jours glorieux de sa notoriété ?

Avec son sens du détail, ses dialogues empreints d'humour et d'authenticité, Rose Tremain donne dans les quatre nouvelles de ce recueil toute la mesure de son immense talent de conteuse.

« Chacune des nouvelles est un coup d'oeil à travers la vitre d'un train sur un paysage fascinant qui s'empare un instant de l'imagination, puis disparaît en laissant une trace durable dans l'esprit. » The Sunday Telegraph
Présentation de l'éditeur

Les ombres

Les ombres
Jordan Neil
Ed. L'Olivier

« Ombre. D'une aile de chauve-souris, d'un sycomore à midi,
d'un frêne sous un clair de lune falot. L'ombre de la nuit.
L'ombre de ce que j'étais. Je suis l'anomalie suprême,
une absence désormais. Un rien ou presque, l'ombre d'une ombre, le souvenir d'un souvenir, le mien. »

Les morts sont-ils doués de parole? Chez Neil Jordan,
tout est possible. Nina a beau avoir été assassinée, c'est bien sa voix qui nous parvient pour nous conter son histoire.
Une histoire qui commence au début du XXe siècle, en Irlande, par une enfance heureuse, avant qu'une passion fatale vienne l'embraser.
À mi-chemin des légendes gaéliques et des Hauts de Hurlevent, Neil Jordan nous entraîne dans un monde effrayant et merveilleux avec ce roman théâtral et visionnaire.
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Le cryptographe

Le cryptographe
Hill Tobias
Ed. Rivages

Anna Moore, 36 ans et bien de sa personne vit seule à Londres, capitale de l'argent. Inspectrice des Impôts de Sa Majesté, elle a reçu mission d'enquêter sur les comptes de John Law, l'inventeur de la monnaie électronique virtuelle Soft Gold qui a remplacé les dollars, les yens et les euros. Nous sommes en 2021. Anna rencontre l'homme et clôt le dossier. Mais quelques mois plus tard, en un instant, le monde bascule. Soft Gold s'effondre victime d'un virus. Anna, troublée, rétive, est chargée de retrouver le milliardaire en fuite.

Dans un style épuré, ton sur ton, Tobias Hill revisite le mythe de Midas et nous offre un superbe et très britannique remake de Gatsby le magnifique. Une expérience unique qui emprunte au futurisme l'art d'interroger le présent.
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Une femme à Berlin

Une femme à Berlin
Anonyme
Ed. Gallimard/Témoins

La jeune Berlinoise qui a rédigé ce journal, du 20 avril 1945 - les Soviétiques sont aux portes - jusqu'au 22 juin, a voulu rester anonyme, lors de la première publication du livre en 1954, et après. À la lecture de son témoignage, on comprend pourquoi.
Sur un ton d'objectivité presque froide, ou alors sarcastique, toujours précis, parfois poignant, parfois comique, c'est la vie quotidienne dans un immeuble quasi en ruine, habité par des femmes de tout âge, des hommes qui se cachent : vie misérable, dans la peur, le froid, la saleté et la faim, scandée par les bombardements d'abord, sous une occupation brutale ensuite. S'ajoutent alors les viols, la honte, la banalisation de l'effroi.
C'est la véracité sans fard et sans phrases qui fait la valeur de ce récit terrible, c'est aussi la lucidité du regard porté sur un Berlin tétanisé par la défaite. Et la plume de l'auteur anonyme rend admirablement ce mélange de dignité, de cynisme et d'humour qui lui a permis, sans doute, de survivre.
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Sur la trace de Nives

Sur la trace de Nives
De Luca Erri
Ed. Gallimard

Erri De Luca accompagne la célèbre alpiniste italienne Nives Meroi dans l'une de ses expéditions himalayennes. Réfugiés sous la tente, en pleine tempête, ils engagent une conversation à bâtons rompus. Dans ce lieu magique à la jonction entre le ciel et la terre, où la beauté des montagnes contraste avec la violence des conditions climatiques, les récits d'altitude de la jeune femme sont une trame où se tissent réflexions et souvenirs de l'auteur autour du métier d'écrire et de la Bible. Présenté sous les traits d'une Pénélope qui n'a de cesse de faire et de défaire son ouvrage - car toute ascension se conclut fatalement par le retour vers la plaine et par un nouveau départ vers une nouvelle conquête -, le personnage de Nives, symbole de force et de courage, est l'occasion pour l'auteur d'explorer plus avant les chemins de son écriture et de dévoiler au lecteur d'autres facettes de son parcours à la fois humain et littéraire.
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The Discomfort Zone

The Discomfort Zone
Franzen Jonathan
Ed. Farrar, Strauss and Giroux

'The welcome paradox in How to Be Alone is that the reader need not feel isolated at all... This collection emphasizes [Franzen's] elegance, acumen and daring as an essayist, with an intellectually engaging self-awareness as formidable as Joan Didion's' Janet Maslin, The New York Times

'One of the most nuanced minds at work in the dwindling republic of letters.' Richard Lacayo, Time

'It's clear that Mr. Franzen has got hold of a pitch he likes, and he simply crushes it. Bystanders will be forgiven the instinct to whistle in awe as they watch the ball disappear into the furthest reaches of contemporary fiction... At the [novel's] end, I wished only that it would go on.' Daniel Akst, The Wall Street Journal
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Jack London

Jack London
London Charmian
Ed. Terrail

« Un homme aussi extraordinaire que Jack London ne pouvait être honoré que par une biographie impartiale ; la mienne le sera donc ; autrement, elle serait indigne. »

C'est ainsi que débute la biographie que Charmian Kittredge London consacra à son mari. Un texte publié en 1921, soit six ans après la mort de Jack London. Veuve de l'écrivain, dépositaire de sa mémoire, elle veille sur l'oeuvre, prend la plume et raconte. Elle retrace avec la fidélité d'une femme amoureuse la vie de celui que l'on surnommait « le mangeur de vent ». Parfois aveuglée par l'admiration, parfois tendre et drôle ou grave, son histoire est un roman digne de ceux qu'il a écrits.

Les illustrations de Baudoin et les photographies tout en pudeur d'Espérance Racioppi « embarquent » le lecteur dans un tourbillon voyageur ; avec les chercheurs d'or au Klondike, avec les bourlingueurs des mers du Sud, dans des rêves de grands espaces où galopent les loups...
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Le jardin du mage

Le jardin du mage
Csath Geza
Ed. Arbre vengeur

Longtemps proscrit en Hongrie, Géza Csath (1887-1919), de son vrai nom Jozsef Brenner. exerça le métier de psychiatre et s'enthousiasma pour la psychanalyse naissante. Artiste complet engagé dans une poursuite désespérée de la ' vérité absolue ', il sombra dans un naufrage morphinomane. Ses nouvelles, imprégnées dune poésie onirique ou, au contraire, empreintes d'un réalisme exacerbé, exposent avec une précision impitoyable les fantasmes secrets, les tourments intimes et les terreurs indicibles de L'humain. Explorateur hardi de l'âme, Géza Csath suscite encore en nous une peur du gouffre qu il parvient parfois à apaiser. Apres, parfois impudiques, ces textes sont les derniers témoins de son funeste génie, capable de perturber notre raison mais à même d'étancher notre soif de mystère.
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Tworki

Tworki
Bienczyk Marek
Ed. Denoël & D'ailleurs

Jurek, un jeune rêveur passionné de poésie, s'installe à Tworki, un hôpital psychiatrique à quelques kilomètres de Varsovie où il vient d'être embauché. De lui, de son histoire, nous ne savons rien ou presque : tout juste partage-t-il avec nous son goût des lettres, tout juste apprenons-nous qu'il aime éperdument Sonia, une de ses collègues. Tout juste savons-nous que Sonia aime Olek, l'ami de Jurek, et que celui-ci se console auprès de Janka, elle aussi employée à l'asile. Ces jeunes gens se croisent, s'aiment, parlent d'amour et de littérature, partagent le quotidien des patients.

Puis peu à peu l'opacité du texte laisse place au doute. Les indices se multiplient et le lecteur comprend page après page, sans que rien ne soit explicitement nommé, que le monde extérieur est en train de sombrer dans une folie bien plus noire que celle qui règne entre les murs de l'asile. C'est ce monde indicible, ce monde de crime et de perte que l'auteur laisse subtilement filtrer au travers de la narration, jusqu'à la fin tragique.
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Où se cacher

Où se cacher
Edgar Wideman John
Ed. Gallimard/Du monde entier

Où se cacher constitue, après Damballah, le deuxième volet de la «trilogie de Homewood», sommet romanesque de John Edgar Wideman. Il n'en a pas moins une existence autonome. Car à l'épopée familiale, à la généalogie mythique succède ici, dans les ruines du ghetto noir de Pittsburgh, une tragédie intimiste à trois personnages : Miss Bess, la veuve recluse dans sa cabane surplombant le quartier ; Tommy, le mauvais garçon en fuite, accusé de meurtre ; et Clement, le simple d'esprit qui capte toutes les rumeurs du voisinage. Trois solitudes, trois exilés, trois voix déchirantes. Mais lorsque Tommy se cache chez Miss Bess, tout bascule : elle va devoir renouer avec ses semblables, il va devoir assumer ses responsabilités. Sous le regard de Clement. Et au péril de leur vie.

Wideman poursuit ici son inlassable projet littéraire : redonner voix, dignité et mémoire à une communauté sacrifiée et tentée par l'autodestruction. Il y parvient superbement, par la grâce d'une histoire simple et poignante, une histoire de douleur et de rédemption, restituée dans une langue somptueuse, aux accents de gospel et de doo-wop, qui marie le parler de la rue le plus familier et l'exigence poétique la plus haute. L'ampleur de la vision, la puissance de l'écriture confirment que John Edgar Wideman a la stature d'un Faulkner : un géant littéraire, un contemporain capital.
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