Nous sommes en 1947 dans une petite ville du Pendjab. La cohabitation des différentes communautés - musulmans, hindous et sikhs, sans oublier les colons britanniques - se passe plutôt bien. Mais un jour, une carcasse de porc est déposée devant la mosquée. Malgré les appels au calme, certains musulmans veulent répondre à la provocation en incendiant le marché au grain : la spirale de la violence est enclenchée, et rien ne saura plus l'arrêter. Les incendies, agressions et viols se multiplient, les Britanniques sont dépassés, les populations hindoues et sikhs s'enfuient. La partition est consommée.
Tamas - qui signifie 'ténèbres' en hindi - est un roman d'une grande force, où la dramaturgie narrative permet de mieux comprendre les traumatismes qui ont accompagné la naissance de l'Inde et du Pakistan, mais aussi de réfléchir à la question très universelle de la cohabitation des différentes communautés religieuses ou ethniques dans le monde moderne.
Présentation de l'éditeur
Dans la vie humaine, pendant que les décennies et les demi-siècles roulent au loin, de plus en plus vite, avec un effet de tourbillon et de ruine - invisible, et donc irrémédiable -, je vois depuis longtemps une tache, tout comme je vois une tache dans la nature de l'homme, même s'il est bon, et peut-être une tache sur le soleil lui-même. C'est à cette perception, je dois le dire, qu'est peut-être due ma propension au peu - ou au néant - et mon respect pour l'Utopie - toujours haute et présente comme une lumière blanche entre les nuages bas, dans la vie sans espoir. La vie bouge, voyage ; et au-dessus des villages ou des campagnes perdues, alors que les convois du temps continuent à se poursuivre, au-dessus des villages déserts et des campagnes muettes, il reste l'admirable, la chère, la fidèle Utopie.
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Au centre, l'héroïne : jeune Sarde étrange «aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses». Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie... À l'arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une touche d'une extraordinaire finesse : le mari, épousé par raison pendant la Seconde Guerre, sensuel taciturne à jamais mal connu ; le Rescapé, brève rencontre sur le Continent, à l'empreinte indélébile ; le fils, inespéré, et futur pianiste ; enfin, la petite-fille, narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l'héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu'un, aussi proche soit-il...
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Fille d'un 'religieux laïque' et maître ès calligraphie, frustrée d'avoir vu l'accès au savoir réservé, dans la tradition bhoutanaise, aux seuls garçons, la jeune Tsomo, un an après la mort de sa mère bien-aimée, prend prétexte de la nécessité d'aller pieusement célébrer sa mémoire dans un temple éloigné de son village pour quitter sa famille. C'est alors que la jeune fille entame sa longue marche, véritable odyssée qui la mène de son village près de Thimphu, la capitale du Bhoutan, à Kalimpong en Inde et jusqu'au Bodh Gaya, haut lieu du bouddhisme.
Dans ce voyage, solitaire, qui est celui de toute une vie, une femme en quête de sagesse promise par les enseignements du Bouddha part à la découverte de sa force intérieure et traverse d'innombrables épreuves jusqu'à ce que s'accomplisse enfin la métamorphose qui la fait accéder à la vérité si longtemps recherchée...
Premier roman en provenance du Bhoutan, un pays longtemps 'interdit', ce foisonnant récit initiatique est une invitation à voyager au coeur d'une culture profondément méconnue. Brossant, à travers son attachante héroïne, le portrait d'une génération de femmes-pionnières prenant en main leur destin, Kunzang Choden offre, sur son pays, des aperçus inédits et particulièrement audacieux s'agissant d'un royaume réputé pour sa fermeture, car abordés avec une simplicité et une franchise - voire, parfois, un humour - qui ne cessent de surprendre.
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À l'instant où vous lisez ces lignes, un dénommé Winkie, citoyen américain, attend toujours le terme de son procès. Pour une partie de l'opinion, il est l'ennemi public numéro 1, un dangereux terroriste multirécidiviste que les psychiatres qualifient de désoeuvré mental. Pour les autres, c'est un ours en peluche, certes galeux, mais très gentil. Alors, que cache réellement cette énigmatique créature 80 % mohair, 20 % synthétique ?
Entre thèse intégriste, complot darwiniste et machination politique, découvrez les dessous de l'affaire Winkie, ou l'histoire de l'ours le plus controversé de la planète.
«Une parodie hilarante de la justice américaine moderne, qui, dans ce récit, n'est pas seulement aveugle, mais également muette.» Oprah Magazine
«Si, au hasard d'une ruelle sombre, La Ferme des animaux tombait entre les mains des Monthy Python, Winkie serait le résultat.» The Herald Sun
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'Il m'a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l'amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le coeur de tout cela m'a été révélé en un instant, alors que j'étais enchaîné à un mur et torturé.'
'Un chef-d'oeuvre littéraire plein de réflexion et de drôlerie.' The Daily Telegraph
'Résolument unique, absolument audacieux et merveilleusement sauvage.' Elle USA
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Les écrits sur les balseros sont pléthore, qui généralisent et glorifient pour ne restituer que rarement les singularités de chaque expédition, l'ambivalence qui anime les protagonistes, le faisceau de circonstances qui les jette à l'eau sur des embarcations de fortune. Tel est le propos de ce roman qui raconte par le menu les tribulations d'un groupe d'amis, candidats au départ, dans leurs tentatives d'évasion successives. C'est aux destins particuliers qu'ici l'on s'attache, aux grandeurs comme aux turpitudes quotidiennes de ces personnes - plutôt que personnages - si truculentes, si pleines de vitalité, si avides d'exercer enfin leur libre arbitre.
S'il est d'inspiration autobiographique, ce premier roman ne porte pas les stigmates habituels de la littérature cubaine de l'exil. Autodérision, distance et sobriété caractérisent le parti pris de l'auteur. Et, parce qu'il ne se livre à aucun règlement de compte, il peut battre en brèche les dernières utopies insulaires et brocarder un certain glamour tropical très en vogue sous nos latitudes.
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Dans le delta de l'Ebre, Charles III d'Espagne, inspiré par les Lumières, caressait le rêve d'édifier une Saint-Pétersbourg méditerranéenne. Il s'attacha les services de Tiepolo, dernier grand maître de la peinture vénitienne. De ce projet avorté de ville idéale, subsistent à Sant Carles de la Rapita nombre de vestiges, prodigieux terrains de jeux pour des enfants qui se croyaient inséparables. Ils ont joué à l'amour et à la guerre dans les entrailles de la 'Ville Invisible' et grandi dans les secrets enfouis sous les pierres.
Un galeriste de Barcelone est de ceux-là, qui reçoit sous forme de pli anonyme un manuscrit du XVIIIe siècle intitulé Le Mémorial de la Ville Invisible. Ecrit par l'architecte en charge de ce projet pharaonique, c'est un texte bruissant d'intrigues de cour, d'ambitions déçues et de passions inavouables. Il dévoile aussi l'étonnante disparition d'une toile de Tiepolo.
Dangereusement menacées par les paradis artificiels et les amours éphémères d'une période contemporaine tout aussi tumultueuse, le galeriste et ses comparses se retrouvent autour du manuscrit pour converger à nouveau vers les lieux de l'enfance. Sur la piste du tableau perdu, ils apprennent à la manière du maître à déjouer les artifices de perspective pour trouver les réponses à leur vie en pleine dérive.
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Brillant romancier, anthologiste généreux, infatigable découvreur de talents, Dave Eggers se révèle ici un nouvelliste hors pair, à l'aise dans le récit ample et picaresque comme dans le conte miniature. Avec une invention littéraire constante qui n'a d'égale que son humour noir, il présente des personnages désemparés, même dans l'abondance : suicidaires malchanceux, vieillards mettant en scène leurs adieux, touristes nantis et blasés, tous ont faim d'affection et d'idéal : ils n'en restent pas moins aveugles aux besoins les plus pressants qu'ils rencontrent hors de chez eux. Dans ces fables cruelles de la mondialisation et de l'aliénation contemporaine, il n'est de salut que dans l'utopie qui console ou le fantastique pur et simple. Car sous l'ironie du regard et la jubilation de la plume perce une compassion véritable, une tendresse pour ces vies qui ressemblent aux nôtres, et que seul, peut-être, un détail peut sauver. Ou un éclat de rire jaune.
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Emigré cubain, Natan vit en Floride où il partage son temps entre son travail et ses deux maîtresses. Une lettre de son père vient bouleverser son quotidien : Natan apprend qu'il aurait un demi-frère de son âge, José, installé lui aussi à Miami. Il se lance immédiatement à sa recherche, arpentant la ville sans relâche. Mais les indices glanés sont minces et ne font qu'épaissir le mystère qui entoure ce frère inconnu et fantasmé : l'enquête tourne à la quête éperdue. Sur une photo retrouvée, José apparaît et disparaît tour à tour. Natan serait-il hanté par un spectre ?
Jouant sur deux registres - fantastique et intime - Carlos Victoria explore cette étrange frontière où se rencontrent les vivants et les morts. Un pont dans la nuit est un livre aussi puissant que sibyllin sur le double, le vacillement de l'identité, l'opacité qui demeure en chaque être.
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