Marcher

Marcher
Thoreau Henry David
Ed. Le mot et le reste
Date de publication : 01/01/2013

Je voudrais me faire l'avocat de la Nature, de la vie absolue et de la vie sauvage qu'on y trouve, par contraste avec la liberté et la culture simplement policées. Je souhaite considérer l'homme comme un habitant ou une partie intégrante de la nature plutôt que comme un membre de la société. Je désire faire une déclaration extrême, fût-elle exagérée, car il y a suffisamment de champions de la civilisation : le pasteur, le conseil scolaire et chacun d'entre vous s'en chargent fort bien.

L'attitude de flâneur excentrique de Henry D. Thoreau était perçue comme une provocation : il n'en avait cure parce que la marche dans la nature était essentielle à sa liberté ; elle formait le coeur d'un art de vivre exigeant plusieurs heures de promenade chaque jour. Elle s'insérait dans son idéal de culture de soi. Michel Granger

Marcher s'ouvre sur le ton du plaidoyer et présente une lutte : marcher pour affirmer sa liberté d'homme, pour s'ancrer dans l'espace, fuir les villes et les clôtures et mieux penser le monde. Une promenade en hiver est l'évocation nostalgique d'un paysage enneigé du Massachusetts, où la poésie se mêle à de fines observations, dignes d'un naturaliste, sur le changement des saisons. La contemplation de l'hiver, loin d'être morne et triste, est source d'une vitalité cachée, stimulante pour l'esprit.

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