Le surréalisme au cinéma
Ed. Ramsay/Cinéma
Date de publication : 01/09/2005
Publié pour la première fois en 1952
Quel est le point commun entre Le Cuirassé Potemkine, Frankenstein, Viridiana et Helzapoppin? Ces grands classiques, Ado Kyrou les revisite et les transcende avec admiration ou colère, avec humour ou audace. Toujours avec érudition, il bouscule l'établissement des genres, chamboule la hiérarchie des acteurs, fait l'éloge de films mineurs. Mais il se plaît aussi à rendre un vibrant hommage à Greta Garbo, «l'idole», à Marlène Dietrich, à Gene Tierney et bien sûr à la magique, à la magnétique, Louise Brooks. Quant à l'incontournable Buñuel, il n'est autre à ses yeux que «l'homme, le torrent, le fauve, qui a prouvé que le surréalisme peut et doit exister au cinéma».
Après avoir fondé L'Âge du cinéma, Ado Kyrou rejoint en 1953 la revue Positif. C'est contre Les Cahiers du cinéma, contre un certain François Truffaut, défenseur de La Nouvelle Vague, qu'il s'engage passionnément avec ses amis. Ces chasseurs de rêves éveillés sont en quête d'un cinéma qui «coupe l'oeil comme le rasoir du Chien andalou pour atteindre ce qui, dans l'homme, cherche perpétuellement sa liberté». Une autre querelle des Anciens et des Modernes est née, qui alimenta pendant des décennies les gazettes des cinéphiles.
Présentation de l'éditeur
Le surréalisme d'Ado Kyrou est l'enfant de Dada, comme celui d'André Breton et de Benjamin Péret. Du merveilleux à l'expressionnisme allemand, de la force sublimée des films d'amour au cinéma russe révolutionnaire, l'auteur nous transmet, non sans ardeur, un apport théorique remarquable.