Tropismes et Passa Porta vous invite à une rencontre autour de la traduction dans le cadre du festival Flirt flamand. Chaque année, le Flirt Flamand part à la découverte de ce qui s’écrit (de mieux) au nord du pays.
Qui lit-on vraiment quand on lit un·e auteur·ice traduit·e du néerlandais ? Comment passer d’une langue germanique à une langue romane ? A quoi ressemble une frontière linguistique en littérature ? Qu’est-ce qui demeure intraduisible ? Comment est reçue la littérature flamande en francophonie ?
Tropismes vous invite à rencontrer Jakuta Alikavazovic à l'occasion de la parution de Au grand jamais aux éditions Gallimard.
« On grandit autant dans un pays, dans un foyer, que dans certaines histoires. Mais ces histoires ne sont pas toutes égales. Il y en a une qui prend le dessus. Ce peut être la plus douloureuse. Ce peut être la plus séduisante. Une chose est sûre : ce n’est pas toujours la plus vraie. »
La mère de la narratrice a disparu. Cette femme, une poétesse acclamée dans son pays, avait déjà connu l’effacement après son installation en France : peu à peu, l’écriture l’avait quittée. La disparition s’impose dès lors à sa fille, devenue mère à son tour, comme une clé pour résoudre l’« énigme qu’est une personne ». Suivant son instinct — serait-ce plutôt un don ? —, elle collecte les symptômes d’une histoire refoulée, jusqu’à en exhumer le cœur battant.
Tout en échos et replis secrets, Au grand jamais est un grand livre sur les non-dits familiaux, sur ce qui se transmet derrière les silences et sur les histoires qui nous aident à vivre.
Tropismes vous invite à rencontrer Delphine Griveaud à l'occasion de la parution de Réparer la justice aux éditions La Découverte.
Le constat est sans cesse répété : la justice va mal et ne répond plus à ses missions. Comment la réparer ? Peut-être d'abord en cessant de considérer l'institution judiciaire comme la seule détentrice des moyens de " faire justice ".
C'est à en envisager d'autres que s'emploient les justices dites " alternatives ", parmi lesquelles la justice restaurative, qui regroupe diverses pratiques – des rencontres entre " victimes " et " auteurs " aux cercles de soutien, en passant par les jeux de rôles pour cultiver l'empathie –, afin de responsabiliser les auteurs et prévenir la récidive, prendre soin des victimes et rétablir la paix sociale. Serait-ce la clé d'une justice plus juste ?
Delphine Griveaud tente de répondre à cette question en étudiant sur le terrain les pratiques de la justice restaurative qui se sont développées dans le pays depuis 2014. Elle analyse les effets de son intégration au sein d'une institution pénale contre laquelle elle s'est pourtant construite. Elle plonge dans les rouages du système judiciaire, au plus près de ses publics comme de ses professionnel.les. Loin des visions iréniques qui font de la justice restaurative une solution miracle, elle propose un tableau lucide, nuancé, d'une manière de faire justice autrement qui se heurte à la réalité de l'institution.
Tropismes vous invite à rencontrer Jean-Philippe Toussaint à l'occasion de la parution de L'instant visible à l'Atelier EXB et de la projection de son film La Patinoire au Cinéma Galeries.
En 2017, l’écrivain Jean-Philippe Toussaint rencontre l’éditeur Xavier Barral. Toussaint lui fait part de son désir de réaliser un livre de photos, l’idée étant de concevoir un livre introuvable – comme il le dit lui-même – composé avec ses images. Rassemblées dans une valise, les images parviennent sur le bureau de Xavier Barral. Puis Xavier décède, la maison d’édition continue son chemin et la valise avec elle. La valise est là, il faut à présent l’ouvrir et commencer à esquisser une histoire visuelle et intuitive.
Rangés dans des enveloppes en papier kraft et dans des cartons à dessins, plus ou moins classés par thème – Venise, Tokyo, Chine, New York… –, tirages couleur et noir et blanc, planches contact et bandes de négatifs nous plongent dans l’imaginaire de l’écrivain.
Considéré comme un écrivain très visuel – « dès mes premiers romans, j’ai toujours imaginé visuellement les scènes » – Toussaint a conçu ici un ouvrage où mots et images se font l’écho les uns des autres et tissent ensemble une oeuvre qui parle du regard.
Tropismes vou invite à rencontrer Guy-Marc Hinant à l'occasion de la parution du livre Ronces aux éditions Angle Mort.
Guy Marc Hinant est cinéaste, auteur, fondateur de la maison de production Sub Rosa.
Vases, le recueil précédent, issu d’un corpus plus vaste et ancien, se perdait dans les temps immémoriaux, presque de l’enfance, premiers films, amours contrariés, colère sans cible. Le temps est passé et l’ensemble de ces textes, écrits de mai 2023 à juin 2024, a été extrait de ses carnets d’observation.
Tropismes vous invite à rencontrer Jean-Luc Outers à l'occasion de la parution de le commencement, l'éternité aux éditions Les Impressions Nouvelles.
L’enfance du narrateur semble si loin déjà et pourtant elle n’a jamais été aussi proche, comme si à grandes enjambées il y revenait, parcourant le temps jusqu’au commencement. Il se remémore la maison où il a vécu avec ses frères, sœurs, cousins, cousines, dix enfants nés dans une symétrie parfaite de deux sœurs jumelles inséparables. Il y évoque tout ce qui tisse ces années : sa naissance, ses grands-parents, l’école avec Eddy Merckx et le frère Denis, la neige, la mer du Nord, les peurs, les larmes, la radio, la télévision, la folie, ainsi que la figure tutélaire de son père, homme public, qu’un AVC prive de la langue et contraint à renouer avec le monde de l’origine.
Les réflexions et les questions jalonnent cette évocation : l’enfance, loin de disparaître, subsiste-t-elle comme une part de nous demeurée intacte ? Et vieillir n’est-ce pas redevenir l’enfant dont on tente de retrouver la trace ?
Le lecteur ne peut que se reconnaître au fil de ces pages où l’imaginaire se fond dans les prémices de la vie.
Tropismes vous invite à rencontrer Antoine Mouton à l'occasion de la parution de Nom d'un animal aux éditions La Contre Allée.
Pour interroger le mot travail sous toutes ses coutures, Antoine Mouton ne manque pas d’humour. Dans ce texte à la fois critique et poétique, nourri de multiples rencontres à propos de cette activité souvent honnie, il questionne l’absurdité de certaines situations et réactive nos imaginaires.
Journal, récit introspectif, enquête, documentaire…, avec Nom d’un animal Antoine Mouton se joue des formes et mêle subtilement le singulier au collectif. Il poursuit dans cet ouvrage une réflexion déjà à l’œuvre dans Chômage monstre.
Tropismes vous invite à une séance de dédicaces avec l'autrice-illustratrice belge Marina Philippart, à l'occasion de la parution aux éditions Memo de Mon ami Lépi.
Le paysage qui entoure Sève et Racine est terne et désolé. Leur monde ne ressemble en rien à celui décrit dans le gros livre. Ici, tout n’est que cailloux, mousses et brouillard. Un jour, après une longue exploration, ils rencontrent un autre être : une drôle de bête blanche dont une aile est déchirée. Les deux enfants attirent l’animal jusqu’à leur grotte, espérant le soigner. Dans le grand livre, Racine l’identifie comme un lépidoptère. C’est donc cela un papillon ! Au fil des jours, au cœur de leur grotte protectrice, Lépi et les enfants s’apprivoisent, mais l’état de Lépi se dégrade…
Tropismes vous invite à fêter les 50 ans de la prestigieuse collection Perspectives critiques aux PUF en compagnie de Mark Alizart et Laurent de Sutter, directeur de collection.
Lorsque Roland Jaccard fonda Perspectives critiques, en 1975, il savait ce qu’il souhaitait créer : une véritable collection d’essais. Mais qu’est-ce qu’un essai ? C’est un risque. Le risque de penser en toute liberté, le risque d’écrire sans formatage, le risque d’intervenir dans un monde qui, à l’intelligence, préfère toujours la bêtise. Un essai ne vise ni à informer ni à rassurer : il vise à ébranler et à inquiéter – et à ce que cet ébranlement et cette inquiétude transforment la perception que nous avons du monde. En publiant Gilles Deleuze ou Clément Rosset, Thomas Szasz ou Roberto Calasso, Roland Jaccard avait prouvé que cette ligne était à la fois nécessaire et désirée. Aujourd’hui, poursuivant son travail, et publiant Louis Althusser ou Alain Badiou, Slavoj Zizek ou Boris Groys, mais aussi toute une nouvelle génération de penseurs et d’écrivains, la collection montre que cette nécessité s’est faite plus intense que jamais – et que le désir qui la nourrit est désormais devenu vital. Face aux forces obscures qui tentent de s’emparer de nos existences et de nos âmes, proposer de nouvelles perspectives critiques sur le monde ne relève plus du caprice ou du luxe, mais de la survie.
Tropismes vous invite à rencontrer Marc Graciano à l'occasion de la parution de Celle-qui-sait-les-herbes aux éditions Le Tripode.
Dans des temps immémoriaux, Celle-qui-sait-les-herbes veille depuis longtemps à l’harmonie et à la félicité de sa tribu. Mais de nombreuses neiges sont tombées et elle sent qu’est venu le temps de nommer son successeur. Elle décide alors d’entreprendre un long voyage jusqu’à la mer, et c’est un jeune homme qu’elle désigne comme compagnon de route. Ensemble, ils traversent de nombreux paysages à la rencontre des peuples qui les habitent, sur le chemin d’une quête qui va révéler au jeune disciple les secrets des êtres et de la nature.
Empreint à la fois de douceur et de sacré, Celle-qui-sait-les-herbes est un conte initiatique, un éveil au monde.
11, Galerie des Princes
Galerie Royale Saint-Hubert
B-1000 Bruxelles
T. +32 (0)2 512 88 52
Ouvert tous les jours
Lundi : 10.00 - 18.30
Mardi : 10.00 - 18.30
Mercredi : 10.00 - 18.30
Jeudi : 10.00 - 18.30
Vendredi : 10.00 - 18.30
Samedi 10.30 - 19.00
Dimanche : 13.30 - 18.30