En 1926, Constantin Avis, un sculpteur parisien plein d'espoir, arrive à New York. Invité par un galeriste influent qui lui a promis une exposition, il voit son rêve se heurter à la réalité lorsque les douaniers refusent le statut d'oeuvre d'art à son oiseau de bronze. Un procès s'ouvre, soulevant une question cruciale : qu'est-ce que l'art véritable ?
Un siècle plus tard, sur la côte ligure, en Italie, Dora, une jeune écrivaine, cherche à terminer un livre sur Constantin Avis. Le destin du célèbre sculpteur dans le New York du cinéma muet s'entrelace inexorablement avec le sien, et la mène à questionner ses propres choix en tant qu'artiste, mère et amante.
Au sommet de sa carrière, Eisa M. Anderson perd ses moyens et quitte la Salle dorée de Vienne en plein récital du Concerto n° 2 de Rachmaninov. Une fuite en avant qui prend rapidement la forme d'une quête d'identité.
Quand Paul, le narrateur, se rend à l'Institut médical en prévision d'une greffe vitale, il ne s'attend pas à découvrir une piscine remplie d'organes. Encore moins à y tomber fou amoureux d'Emily, qui veille sur eux comme une mère. Paul n'aura dès lors plus qu'une idée en tête : revoir Emily.
Tel est le point de départ de cette odyssée loufoque et jubilatoire, qui fera traverser mille épreuves à Paul. Il y sera question d'un nettoyeur de moquette dépressif, de deux hommes toujours en tenue de ski, d'une théorie des poignées de mains, de rêves d'escapades en ponette, de braquages d'épicerie, d'amour, de mort, et, bien sûr, de l'Islande.
Qu'est-ce qui peut pousser un jeune homme, élevé dans une famille juive orthodoxe, étudiant, libraire dans le Lower East Side, à s'immoler par Le feu devant La Trump Tower ? Roman d'apprentissage d'un genre nouveau, réquisitoire prophétique contre Donald Trump, réflexion sur L'héritage juif et la communauté queer, sur nos vies numériques et la marche folle du monde. T'es mort a été une déflagration pour les lecteurs américains.
Premier roman qui frappe en plein coeur par la vision unique de son auteur poète, dans la lignée des écrits d'Ocean Vuong et de Justin Torres, cette oeuvre poétique et politique a été en sélection du National Book Award 2024.
Quelle est la place de la littérature dans notre monde contemporain, où cet art vénérable, celui d'imaginer les autres, est volontiers remis en question ? Que perdrions-nous si elle disparaissait de nos vies ?
Dans les quatre essais rassemblés ici, issus de conférences données en octobre 2022 à l'Université d'Oxford, Juan Gabriel Vásquez explore les caractéristiques du roman et sa capacité unique à traduire la complexité de l'expérience humaine : le mystère de chaque vie, notre lien avec le passé, la relation ambiguë que nous entretenons avec la politique. Pour asseoir son propos, il convoque une pléiade d'écrivains - Cervantès, Conrad, Defoe, Kundera, García Márquez, Proust, Tolstoï, Tchékhov, Yourcenar et bien d'autres -, mais aussi sa propre expérience de romancier et de lecteur.
Fille d'un ingénieur canadien collaborant avec le commandant Cousteau, Evie a douze ans lorsqu'elle attrape le virus de la plongée et décide de consacrer sa vie à l'exploration des fonds marins.
Ina, une artiste polynésienne, compose des sculptures avec des déchets plastiques qu'elle glane sur les plages. Peu à peu, une étrange créature prend forme.
Une vie tranquille dans la banlieue de Melbourne, cela semble convenir à Athena et Dexter Fox. Ils sont heureux, s'occupent de leurs deux jeunes garçons, et de temps en temps, Athena joue du Bach sur le piano de la cuisine.
Mais un jour, Dexter croise Elizabeth, une vieille amie du temps de ses études, et l'invite à la maison. Avec elle, ce sont aussi sa soeur Vicki et son amant Philip qui entrent dans l'existence de la famille Fox, leur montrant l'exemple d'une vie plus libre, plus bohème. Et le monde en apparence si solide d'Athena et de Dexter commence alors à se fissurer...
Au tournant des saisons, dans une grande et sombre demeure au milieu de la forêt, une narratrice (peu fiable) nous raconte. Elle s'est installée ici, chez son frère récemment quitté par sa femme et ses enfants, afin de s'occuper de lui. Elle se consacre aux tâches ménagères, à la découpe du bois, lui lit le journal, le lave même, l'habille. Elle ne parle pas la langue de ce pays reculé du nord, où vivaient cependant leurs ancêtres persécutés. Peu à peu, d'étranges évènements se produisent autour d'elle : une hystérie bovine conduit à l'extermination du cheptel local, une brebis sur le point de mettre bas est prise dans une clôture, une chienne tombe mystérieusement enceinte, une épidémie de pomme de terre se propage... Les villageois paraissent accuser la narratrice, incapable de se défendre. Quand son frère revient de voyage, lui-même semble atteint par un mal étrange...
À travers un ensemble de perceptions tissant des liens entre les multiples strates d'une vie, Éléonore de Duve déploie le monde de Sophia : sa tragédie et, derrière celle-ci, à rebours, un amant, un fils, la prairie dessinée par les fleurs, des tendresses, une rivière, les gestes de l'enfance, un recommencement.
Au fil de ce récit, un visage de femme se dessine par tableaux, sur un mode aussi incandescent qu'incarné.
Dans un village abandonné de l'ouest de la Russie, au milieu d'une nature sauvage de plus en plus envahissante, Nadia et Lev se déchirent autour de leurs non-dits. C'est ici, parmi leurs animaux, que ce couple de biologistes dirigeait autrefois un laboratoire et un refuge pour oursons orphelins. Mais les bénévoles ne viennent plus.
Depuis un certain temps, des bruits étranges se font entendre dans le ciel et la forêt « comme si Dieu poussait des meubles ». Ces bruits n'augurent rien de bon, et déjà les souvenirs les plus sombres remontent à la surface. Que reste-t-il de la vie qu'ils voulaient se construire ? Sans fard, Nadia raconte son histoire. Mais peut-on lui faire confiance ? Et qui est Esther, cette femme venue de l'Ouest qu'elle aimerait tant oublier ?