Années 1930. La Grande Dépression. Bertha Thompson, alias Boxcar Bertha, n'a pas un sou en poche mais soif de liberté, et part brûler le dur. À travers les aventures de cette vagabonde anarchiste, c'est une autre histoire des États-Unis qui nous est contée, celle des hobos et des syndicalistes révolutionnaires, des bohèmes et des rebelles, des victimes de l'exploitation capitaliste et des hors-la-loi.
Publié en 1937 et porté à l'écran par Martin Scorsese en 1972, Boxcar Bertha de Ben Reitman - « roi des hobos », libertaire et compagnon d'Emma Goldman - est un classique de la littérature de la route et un voyage trépidant dans l'Amérique d'en bas.
Aujourd'hui comme hier, Margaret Cavendish déroute. Première femme à revendiquer, en Angleterre, le statut d'écrivain, elle est l'autrice d'une oeuvre qui oscille entre le sérieux et une fantaisie toute baroque. En une bonne douzaine de volumineux in-folio publiés à ses frais, elle s'illustre dans des genres aussi variés que le traité philosophique, la poésie scientifique et lyrique, l'essai, la nouvelle, le théâtre et enfin le roman, avec Le Monde glorieux (1666).
À vingt-cinq ans, Sofia travaille comme serveuse en attendant de finir peut-être, un jour, sa thèse. Elle semble avoir mis sa vie entre parenthèses pour s'occuper de sa mère, Rose, qui souffre d'une mystérieuse maladie des os.
Toutes deux quittent Londres pour la côte andalouse, où Rose est prise en charge au sein de la luxueuse clinique du très controversé docteur Gômez, un médecin aux méthodes et aux motivations douteuses, mais qui apparaît comme son ultime chance de guérir.
Enivrées par la chaleur épaisse et la séduction des corps sur la plage envahie de méduses, les deux femmes voient leur relation imploser quand Sofia rencontre Ingrid Bauer, une jeune allemande qui réveille son désir et sa quête d'identité.
Mae, dix-sept ans, vit avec sa mère et le compagnon de celle-ci. En attendant que la vie commence, elle déambule dans New York, obsédée par les escalators et les rencontres de hasard. Nous sommes dans les années soixante, une nouvelle génération découvre le rock, la pop et la liberté.
Le monde change perpétuellement à mesure que les générations se succèdent. Et pourtant, le poisson rouge, une créature qu'on était censé non pas consommer, mais apprécier exclusivement pour sa beauté, était parvenu en quelque sorte à atteindre un objectif : dans son domaine, il pouvait être considéré comme la perfection absolue, surmontant toutes les vicissitudes en vertu seulement du faible pouvoir rayonnant de sa splendeur. On eût dit que ce n'étaient pas les êtres humains qui créaient les poissons rouges, mais que ceux-ci avaient eux-mêmes poursuivi opiniâtrement leur objectif de perfection en séduisant et en exploitant à leur avantage le plus délicat des instincts humains, l'attraction pour la beauté. En définitive, ces créatures représentaient une force qu'il ne fallait pas sous-estimer. »
C'est cette beauté que poursuit Fukuichi à la recherche du poisson rouge idéal. Histoire d'amour contrariée et quête d'un absolu inaccessible, Un amour de poisson rouge révèle pour la première fois l'immense talent de Kanoko Okamoto que Lucien d'Azay présente dans la postface. (présentation de l'éditeur)
Dans cette puissante succession de poèmes en prose, Semezdin Mehmedinović relate son expérience du siège de Sarajevo et partage ainsi avec le lecteur une vision intime et sensible de la guerre. Arpentant les rues populaires désormais désertées et épiées par des snipers, l’auteur erre dans une ville congelée vive, dont les arbres ont été coupés pour produire du bois de chauffage. Il décrit le conflit à échelle humaine, qu’il s’agisse d’un membre de son équipe de football qui se transforme en nationaliste radical cagoulé et armé, ou d’un écrivain pour enfants devenu criminel de guerre. De la mort de son père à laquelle il n’a pu assister à celle de la perte de l’innocence de son fils, Semezdin Mehmedinović révèle l’effroyable condition universelle des êtres prisonniers de la guerre. (présentation de l'éditeur)
« Le Mexique est un énorme monstre qui dévore les femmes. Le Mexique est un désert fait de poudre d'os. Le Mexique est un cimetière de croix roses. Le Mexique est un pays qui déteste les femmes. »
Une jeune héritière d'un empire narco fait construire une tombe digne d'un palace à sa meilleure amie assassinée ; une migrante tuée revient à la vie, bien résolue à se venger de ses agresseurs ; une sorcière invoque le seigneur des Ténèbres pour se débarrasser de sa voisine et de ses chiens qui défèquent dans son jardin ; une femme devient tueuse à gages pour subvenir aux besoins de sa famille... Qu'elles soient femmes au foyer, influenceuses, trafiquantes, riches ou pauvres, les héroïnes de Chiennes de garde sont déterminées à résoudre leurs problèmes par elles-mêmes, car elles savent que, s'il y a bien une chose sur laquelle elles ne peuvent pas compter, c'est sur l'aide de Dieu.
Les souvenirs, les angoisses et les réflexions d'une journaliste de La Stampa dans les années 1980.
Une plongée dans la vie de l'auteure, écrivaine en devenir issue d'un milieu ouvrier pauvre, sous la forme d'une auto-sociobiographie. Dans ce volume, elle relate son combat pour s'affranchir de sa condition sociale.
Histoire d'une enfant de Vienne met en scène la descente aux enfers d'Élise Schebesta dans une Vienne en pleine transformation sociale et urbaine. Le narrateur, double de l'auteur, joue le rôle d'observateur et de témoin, jetant un regard critique sur les moeurs de son temps et sur les caractères qu'il rencontre. Autrefois, il a cherché à séduire la jeune Élise Schebesta, il a épié ses apparitions au balcon de sa maison, il l'a suivie dans les rues de Döbling, sans parvenir à ses fins. Tout en la fréquentant au gré de ses liaisons, il n'a jamais cessé de s'intéresser à celle qui l'a jadis éconduit, il profite de toutes les occasions pour s'informer de son sort et devient au fil du récit celui qui en sait le plus sur le passé d'Élise.