Ce récit est souvent érotique. Quand il résiste à l'appel du désir, il écoute les voix des bêtes, des arbres, des pierres, de ceux qu'on a appelés les dieux - les voix de la guerre, aussi. L'amour et la guerre sont père et mère de tout récit, depuis le premier, qui est le Chant d'Homère.
J'ai essayé d'entrevoir Homère dans ses antiques temps et lieux, mais aussi ici et maintenant. Le Chanteur inlassable hésite entre son époque et la nôtre, sans regret ni nostalgie, ni illusions. Avec étonnement peut-être. Il est aveugle, n'est-ce pas. Nous voit-il ?
Homère est le héros de ce livre. (Pierre Michon)
La narratrice, chercheuse, se met en quête de réponses sur son arrière-grand-mère Elisabeth, morte avant sa naissance. D'elle, elle ne sait pas grand-chose si ce n'est qu'après avoir été diagnostiquée schizophrène, elle a été lobotomisée dans les années 1950.
Énoncé de phrases qui cherchent, en se succédant à la façon des tuiles d'un toit, à couvrir la question de la phrase et, à travers elle, à ouvrir à celle du penser. Chercher une phrase, c'est l'équivalent à la fois libre et exigent de « penser ». Comment et avec quoi pense-t-on ? Telle est la question ici posée, question qui soutient, par sa forme même, que la littérature est la réponse : les phrases nouvelles pressenties puis formées.
Versailles. Le président de la République reçoit en grande pompe ministres, patrons et investisseurs afin de présenter ses nouvelles dispositions visant à définitivement exterminer le droit du travail. Mais voilà que la publication imminente du mystérieux Livre des Comptes menace de renverser le pouvoir en place. Et si un livre pouvait tout faire basculer ?
Après le conflit qui a conduit à la fermeture de l'usine, Dallas s'est promis de ne plus jamais revenir à Raussel. Elle y est toutefois contrainte suite à ses problèmes financiers et à la mort de son père. Le village a changé et tout lui rappelle la mystérieuse disparition de sa fille. Elle se fait engager chez Property, mais lorsque la situation se tend, Dallas part en lutte.
Mythomane, dépensier, suicidaire, élégant, dépressif, les mots ne manquent pas pour qualifier Jacques. Il vit de manière intense, entraînant la narratrice, sa soeur Irène et leur mère dans une spirale infernale, jusqu'à atteindre un point de non-retour.
Gaston de Pawlowski est un génie. Un inventeur hors pair dont les trouvailles se passent de tout commentaire : le boomerang qui ne revient pas afin d'éviter les accidents, le savon antidérapant garni de clous qui ne glisse plus entre les doigts ou le mètre de poche ne mesurant que dix centimètres...
Inutile d'ajouter quoi que ce soit, l'ingéniosité indiscutable et l'utilité indéniable de ces inventions tiennent lieu d'argument. Inutile donc de préciser que M. Gaston de Pawlowski (1874-1933) était un disciple d'Alphonse Allais. Inutile d'ajouter que Marcel Duchamp tenait en très haute estime ces Inventions nouvelles et dernières nouveautés, dont il avait fait son livre de chevet. Non, vraiment, c'est inutile. (présentation de l'éditeur)
Thetford Mines, ville phare de l’industrie de l’amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s’abandonnent aux plaisirs de l’amitié. La belle saison est rythmée d’aventures sur les hauts terrils et d’évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s’écoulent dans l’oisiveté et l’innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l’année 1986 est riche en tragédies, et l’une d’entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui.
En 1848, on découvre de l'or dans la Feather River, en Californie du Nord. Une ville naît, baptisée Oroville ; la ruée vers l'or commence.
En 2020, Thea, géologue venue à Oroville pour travailler en aval du gigantesque barrage désormais construit sur la Feather River, doit fuir devant l'avancée des méga-feux.
Alors qu'un monde vacille, la violence de son histoire resurgit.