Thetford Mines, ville phare de l’industrie de l’amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s’abandonnent aux plaisirs de l’amitié. La belle saison est rythmée d’aventures sur les hauts terrils et d’évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s’écoulent dans l’oisiveté et l’innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l’année 1986 est riche en tragédies, et l’une d’entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui.
En 1848, on découvre de l'or dans la Feather River, en Californie du Nord. Une ville naît, baptisée Oroville ; la ruée vers l'or commence.
En 2020, Thea, géologue venue à Oroville pour travailler en aval du gigantesque barrage désormais construit sur la Feather River, doit fuir devant l'avancée des méga-feux.
Alors qu'un monde vacille, la violence de son histoire resurgit.
En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret - un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère. (présentation de l'éditeur)
« Aux confins de la Louisiane, une île porte le prénom de mon père. Chaque jour, elle s'enfonce un peu plus sous les eaux. »
Il a fallu que son esprit vogue jusqu'à l'isle de Jean-Charles pour qu'elle se retrouve enfin face à son père. Qui est cet homme à la présence tranquille, à la parole rare, qui se dit sans mémoire ? Pour le découvrir elle se lance dans un projet singulier : lui rendre ses souvenirs, les faire resurgir des objets et des paysages.
Le premier lieu à arpenter est l'atelier où il a amassé toutes sortes de curiosités, autant de traces qui nourrissent l'enquête sur ce mystère de proximité : le temps qui passe et ces grands inconnus que demeurent souvent nos parents. Derrière l'accumulateur compulsif, l'archiviste des vies des autres, se révèlent l'homme enfant marqué par la guerre, l'artiste engagé et secret. Peu à peu leur relation change, leurs écritures se mêlent et ravivent les hantises et les rêves de toute une époque.
À travers cette géographie intime, Hélène Gaudy explore ce qui se transmet en silence, offrant à son père l'espoir d'un lieu insubmersible - et aux lecteurs, un texte sensible d'une grande beauté. (présentation de l'éditeur)
Un jour de solstice d’été au milieu de nulle part, deux jeunes zonent sur le parking d’un supermarché dans une vieille Clio, à enchaîner les bières et les joints, tandis qu'un médecin voit sa vie rangée voler en éclats et qu'un homme éméché ressasse, impuissant, ses échecs.
En Camargue, en Grèce et en Floride, l'écrivain part sur les traces des pêcheurs d'éponges de l'île de Kalymnos. Ces travailleurs immigrés se retrouvent jusqu'en Australie, suivant les aléas du commerce des éponges, employés dans les ports à travers le monde.
Alors qu'elle vit à New York au début des années 1980, l'écrivaine est invitée à l'université de l'Arizona, à Tucson, pour y enseigner la littérature française. Elle se retrouve au beau milieu du désert et découvre la vie locale et ses plaisirs. Avant de retourner en France, elle décide de faire un détour par le Mexique. Dans son journal, elle exprime son enchantement et son sentiment de liberté
Je parlerai de l'écriture féminine : de ce qu'elle fera. Il faut que la femme s'écrive : que la femme écrive de la femme et fasse venir les femmes à l'écriture, dont elles ont été éloignées aussi violemment qu'elles l'ont été de leurs corps ; pour les mêmes raisons, par la même loi, dans le même but mortel. Il faut que la femme se mette au texte - comme au monde, et à l'histoire -, de son propre mouvement.
J'écris ceci en tant que femme vers les femmes. Quand je dis « la femme », je parle de la femme en sa lutte inévitable avec l'homme classique ; et d'une femme-sujet universelle, qui doit faire advenir les femmes à leur(s) sens et leur histoire.
H. C.
Le narrateur de Tirer est un homme traqué, un homme en fuite. Un danger semble le cerner de partout, ayant pour origine des événements troubles qui se sont déroulés à différentes « époques » de son passé.
Alors qu'il cherche à se soustraire à un destin qui se referme toujours plus sur lui, cet homme voyage dans ses souvenirs, revisite les moments évanouis de son existence pour comprendre ou inverser le cours des événements qui l'assaillent. Mais la mémoire est un labyrinthe dont on ne peut s'échapper si facilement.
Avec Tirer, Alexandre Valassidis poursuit une oeuvre subtile et poétique faite d'atmosphères, de brume et de murmures. (présentation de l'éditeur)
Pianiste virtuose, Constance vit sous la domination de Madame, qui l'accompagne depuis ses débuts. Fatiguée et n'ayant plus envie de jouer, elle se réfugie dans une résidence d'artistes. Elle se remémore son enfance entourée de parents dévoués.