Un livre circule de 1851 à nos jours, de New York à la Belgique via la France et Saint-Pétersbourg, entre autres. Comme Aladin dans sa lampe merveilleuse, le narrateur du roman suit les pérégrinations de son ouvrage qui passe de mains en mains, est vendu, offert, perdu, trouvé, volé, caché, prêté, enseigné, traduit, illustré, oublié ou mis au rebut ; parfois aussi, il sert de talisman ou de reliquaire. Il traverse les époques et les vicissitudes du monde en observateur et côtoie d'autres livres sur les rayonnages avec lesquels il entre en dialogue.
Celui qui parle, c'est Ishmaël, le seul rescapé du naufrage que relate le roman. Il sait qu'il n'est pas innocent, ni intact, mais indemne : il a échappé à la damnation. Témoin de la cruauté du destin, de la gangrène de la violence, de l'étouffement des consciences par la peur, il entrevoit ce qui permet de les surmonter, et qui l'a sauvé. (présentation de l'éditeur)
« À trop vouloir démontrer l'inexistence de Dieu, l'homme n'a pas vu la sienne. Il y a là de quoi écrire des milliers de livres. »
Rome, 1969. Un certain Nicola Palumbo montre une agitation grandissante. À peine élu à la tête d'un parti politique, il démissionne. Dans la foulée, le voici qui s'engage comme simple vendeur de canapés. Il pense avoir trouvé « le lieu possible d'une observation décisive sur l'existence ». Le fait est qu'autour de Palumbo rien ne semble tourner rond. En 1969, l'histoire des hommes est à la croisée des chemins : le « boom » économique et le « boum » des bombes anarchistes détonent ensemble - ou travaillent ensemble ?
Elles sont quarante, enfermées dans une cave, sous la surveillance de gardiens impassibles. La plus jeune - la narratrice - n'a jamais vécu ailleurs. Si les autres femmes ne se rappellent pas comment elles sont arrivées là et n'ont aucune notion du temps, il leur reste un vague souvenir de leur vie d'avant, qu'elles lui transmettent.
Mystérieusement libérées de leur geôle, elles entreprennent une longue errance à la recherche d'autres humains - ou d'une explication - sur une terre désertée.
On a pu parler de Franz Kafka, de Paul Auster ou de Dino Buzzati au sujet de cette oeuvre à la fois cauchemardesque et implacable, singulière et bouleversante. Trente ans après sa première publication en France, Moi qui n'ai pas connu les hommes, véritable best-seller outre-Manche et outre-Atlantique, en cours de traduction dans vingt-sept langues, est en passe de devenir le livre de chevet de toute une génération. (présentation de l'éditeur)
Deux oeuvres de jeunesse de C. Simon publiées à l'occasion des quarante ans du Prix Nobel de littérature et des vingt ans de sa disparition. Son premier roman a été écrit en 1936 puis achevé avant sa mobilisation en 1939 et corrigé en 1941 après son évasion du camp de Mühlberg an der Elbe. Ecrit en 1945, La corde raide mêle l'essai et le récit autobiographique.
« Ils s'étaient presque attendus à découvrir la maison abandonnée tous volets ouverts, lumières aux fenêtres, éclairant la nuit comme une attraction foraine démoniaque, prête à les happer. Mais ils la trouvèrent fidèle à elle-même, embusquée tout au fond de l'impasse, dissimulée par les ronces, semblable à ces araignées noires qui se nichent dans les crevasses des murs où elles patientent à l'affût d'une proie. »
« Je m'appelle Rosie Lane, je suis forte et je vais me tirer d'ici. »
Ici, c'est-à-dire ce village du nord de l'Angleterre où réside la Gracieuse Congrégation des Pauvres Pécheurs dont fait partie Rosie Lane depuis sa naissance.
Rosie n'a qu'une idée en tête : fuir l'emprise de cette communauté religieuse et de ses adeptes fanatiques pour vivre sa vie.
Dans une maison de retraite, Marie apprend de sa mère à la mémoire défaillante, qu'un homme nommé Denis aurait pris soin d'elle après le départ de son père. Elle cherche alors à comprendre l'histoire de ses parents. Autoportrait romanesque centré autour du départ brutal du père sénégalais de l'autrice après sa naissance en France.
À travers un ensemble de perceptions tissant des liens entre les multiples strates d'une vie, Éléonore de Duve déploie le monde de Sophia : sa tragédie et, derrière celle-ci, à rebours, un amant, un fils, la prairie dessinée par les fleurs, des tendresses, une rivière, les gestes de l'enfance, un recommencement.
Au fil de ce récit, un visage de femme se dessine par tableaux, sur un mode aussi incandescent qu'incarné.
Ce volume réunit Le Dernier Printemps de Rosa Luxemburg, Mon coeur dévoré et Les Preneurs d'astres, trois poèmes dramatiques qui naviguent entre le théâtre, la poésie et l'essai. Éloges de l'amour, voyages par la sensation et le rêve à travers les siècles, réflexions sur notre faculté d'orientation dans le chaos du monde, ils opposent à la résignation et au désespoir le pouvoir de l'imagination.
En arrivant à New York pour effectuer un stage dans une institution culturelle française, Alice s'attendait à vivre un quotidien exaltant. C'était avant la déception et le retour à la réalité : son job l'ennuie à mourir, et être une jeune Française aux États-Unis est moins facile qu'elle ne l'imaginait. Ainsi, le jour où elle rencontre Léonore - l'héritière d'une famille riche - et ses deux admirateurs dévoués. Ben et Nathan, Alice est fascinée.