Vous est-il déjà arrivé un soir de réveillon de croiser le père Noël égaré dans votre propre cheminée ? Ou vous êtes-vous déjà endormi dans votre petit lit douillet et réveillé quelque part entre Pitchik et Pitchouk étoilé et numéroté ? Non ? Alors réjouissez-vous car ce conte est pour vous.
C’est un chemin ample, et parfaitement cadencé, que William Cliff nous propose d’emprunter avec lui dans ce nouveau livre des origines. Avec le sonnet comme exigeante charpente formelle, il transporte page après page la simplicité puissante de son univers au rythme tranquille de sa langue limpide, rocailleuse et charnue.
Des destins commence par revenir sur son enfance dans la petite ville wallonne de Gembloux, brossant les portraits intimes, souvent caustiques, de quelques-uns de ses proches. Il y a sa marraine – « une femme despotique qui avait mal au foie et criait son malheur », son parrain – « mon oncle bien-aimé qui a cessé de respirer / et dont le corps est cadenassé dans un coffre bien fermé », et de sa bonne-Maman, lectrice de romans policiers et fumeuse de tabac égyptien. Chacun a nourri à sa façon le destin poétique de l’auteur. Puis, la généalogie familiale laisse place à l’évocation de premiers émois érotiques auprès des garçons du village et du pensionnat, bientôt entremêlées de récits amoureux de l’âge adulte. Portée par un allant méditatif et la grande souplesse du vers, une sagesse désabusée et amusée se glisse dans les interstices de sa poésie narrative, entre un hommage à Baudelaire et un autre à Walt Whitman. La conscience du temps qui file surgit dans la banalité de scènes quotidiennes – un retour de nuit arrosée, une méchante chute sur les pavés – tandis que le poète solitaire voit la vie et la mort se tenir main dans la main, partout, dans la texture étrange des rencontres et des choses.
Ainsi « la putrescence des oignons quand vient l’été / est nécessaire pour la floraison des fleurs / lesquelles fécondées donneront la jetée / des semences perdues au fond des profondeurs ». (présentation de l'éditeur)
Une épopée versifiée dans laquelle la narratrice, tour à tour folle, amoureuse, malade, sage, inquiète et calmée, évoque la peau, les insectes, les atomes, la guerre ou les populations humaines. Un QR code en fin d'ouvrage donne accès à une version lue par l'auteure.
Suite de cette fresque romanesque qui embrasse l'histoire des hommes depuis leur apparition sur terre, décrivant les relations qu'ils ont à diverses époques entretenu avec la douleur. Partant de Cordoue au XIe siècle, les neuf chapitres emportent le lecteur dans des époques et des lieux différents, déployant des univers physiques et mentaux particuliers.
Au début des années soixante, un jeune homme est nommé instituteur dans un village du Périgord, le pays des grottes préhistoriques, entre Les Eyzies et Montignac.
Dense, tendu, plein de fulgurances et d'emportements le roman fait de cette terre l'espace à vif d'une quête amoureuse. Yvonne, la belle buraliste, porte en elle la brûlure du désir, tout le mystère de la différence des sexes - l'origine du monde. (présentation de l'éditeur)
Pendant l'Occupation, le narrateur aperçoit une demeure qui le fascine à chaque trajet en car. Traversant les sous-bois à pied, il tente de s'en approcher. Ce parcours sensuel et contemplatif à travers la campagne jusqu'à l'objet de son désir est relaté.
Une sélection des poèmes les plus marquants de la poétesse, dans lesquels elle joue avec la syntaxe et les sonorités.
Le narrateur évoque sa relation avec Sophie, une femme forte et solaire qu'il a admirée dès les premiers instants. Pourtant, au fil des années, leur amour s'étiole et laisse place à la violence.
Enfant, il range sa chambre et met dans le tiroir du bas les objets essentiels, à sauver le jour où la maison brûlera. Devenu adulte, Bruno Pellegrino cherche toujours une issue à sa hantise de perdre et d'oublier. Elle l'accompagne quand il trie les archives d'une écrivaine, se lance sur la piste d'une poétesse inconnue ou tente de fixer un souvenir. Il y aurait bien l'écriture, mais la masse vertigineuse de ses carnets est ingérable, et le papier, ça brûle aussi.
« Morte de chagrin, le coeur brisé. » C'est la légende familiale qui entoure l'arrière-grand-mère de la narratrice ; Anne Décimus aurait suivi son mari dans la mort. L'étrange proximité que Stéphanie Dupays ressent avec son ancêtre la pousse à mener l'enquête. Elle découvre alors un secret qui fait vaciller ses certitudes ; Anne est décédée quarante ans après la date que tous pensaient officielle. Que s'est-il passé pendant ces quatre décennies ? Comment l'existence de cette femme a-t-elle pu être effacée au point que même les siens ignorent tout d'elle ?