Comment regarder plus loin explore le monde des femmes, de la création et des sciences. Quelle est la vie au quotidien des scientifiques? Comment entendre, ressentir, rêver le monde des mathématiques ? Son langage dit-il autre chose de notre monde ou en crée-t-il un autre ? Qui sont celles qui les pensent, les créent ou les révèlent ? Dans cette collection de nouvelles, des autrices contemporaines proposent des textes de création imaginant des fragments de vie de femmes scientifiques. Certaines ont marqués l’histoire, mais sont oubliées, d’autres sont des scientifiques actuelles. Notre proposition se veut à la fois poétique, mystérieuse, réparatrice, ambitieuse et ludique, une passerelle entre deux mondes de la création au féminin. (présentation de l'éditeur)
"Ce livre, j’ai choisi de l’appeler Vivarium. Mais qu’est le vivarium ici ? Cette série de fragments qui se voudraient abris vitrés pour la mouvante pensée ? Ou bien la vie elle-même qui nous enveloppe et nous prête, comme le biotope de l’animal, un milieu où tenir ? C’est là en tout cas que j’ai résidé un temps, au creux de cette indistinction, dans les échanges incessants du vivant et du nommé, où l’on découvre quelquefois, à la lisière de toutes les choses, de fugaces résolutions, précipités de langage qui semblent, plus qu’à l’ordinaire, faire scintiller le cristal de l’expérience. Or dans l’expérience il y a de tout : des villes et des fleuves, des souvenirs et des questions, des fleurs, des amis, du vent et des lignes d’horizon."
Margarida, qui se sait atteinte d'un cancer et lutte avec confiance contre la maladie, échange avec la narratrice des messages relatant son combat contre la tumeur invasive ainsi que son hospitalisation, mais également son enfance au Portugal, l'émigration de ses parents, son goût de l'étude et des mots, les êtres qu'elle protège, ses souvenirs et ses créations, jusqu'à l'issue fatale.
Cécile est morte à vingt-sept ans dans un accident d'avion. Le personnage principal de ce récit a eu avec elle une brève relation de jeunesse. Cette mort hante sa mémoire, non de façon traumatique, comme on pourrait s'y attendre, mais d'une manière incertaine, fuyante, presque douce. Et peu à peu, c'est le souvenir lui-même qui s'étiole.
Un jour pourtant, le double de Cécile lui apparaît dans la rue. Il se met à suivre cette femme : si c'était elle, qui lui serait rendue par une sorte de faille spatio-temporelle ? L'absence fait place à une obsession hallucinatoire, où il imagine les mille vies potentielles que Cécile aurait pu avoir.
Clément Bontemps vit une existence routinière avec sa femme Madeleine et son fils Matias à Sète, où il officie comme pharmacien, jusqu'au jour où le professeur de philosophie de ce dernier lui ouvre les yeux sur ses rapports avec son enfant. Georges Almassy aide ce père à explorer son histoire familiale, qui le mène jusqu'au Danube au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.
L'évocation de Marceline Lantier, une vieille dame odieuse, et de sa rencontre avec un bel étudiant juif, Yann Rosengold. Ce dernier s'occupe d'elle jusqu'à sa mort. Le roman suit alors le parcours de Yann, évoquant sa vie amoureuse, son mariage, ses enfants ainsi que la mort de sa femme.
Des histoires et contes oniriques réunis dans un carnet d'odeurs, dont chaque récit est ancré dans l'espace et le temps. La narratrice évoque l'odeur comme un personnage à part entière, doté d'une présence et d'un langage. Elle expérimente aussi l'anosmie, la perte de l'odorat, qui l'exile du monde.
A l'occasion d'un séjour de quelques semaines dans sa maison d'enfance, la narratrice observe ses proches, une famille de pasteurs néerlandais installés en France depuis plusieurs années. Avec délicatesse, elle évoque le grand-père qui perd la mémoire, le père fatigué, le fils qui ne sait pas s'il doit suivre la vocation familiale en devenant pasteur à son tour.
Ecrivaine, la narratrice a un besoin vital de créer et de se raconter des histoires. Sur un coup de tête, elle achète une petite maison dans un village perdu espérant ainsi rencontrer les villageois et mener une vie solitaire et rurale. Elle propose également à un réparateur de Vélibs de devenir son amant, afin d'oublier celui rencontré sur les réseaux sociaux.
Quand Simon Ungar se fait licencier et que sa petite amie le quitte, il part en Slovaquie d'où, de train en train, il parcourt l'Europe centrale pour enquêter sur ses origines familiales. Au même moment, à Berlin, Ilse Küsser, une vieille dame née en Tchécoslovaquie pendant l'entre-deux-guerres, reçoit une lettre qui la pousse à relire sa vie. Ils ne se doutent pas du lien qui existe entre eux.