Le cimentier Lafarge, fleuron de l'industrie française, est mis en cause devant les tribunaux pour avoir, dans la Syrie en guerre, maintenu coûte que coûte l'activité de son usine de Jalabiya jusqu'en septembre 2014.
Justine Augier documente le travail acharné d'une poignée de jeunes femmes - avocates, juristes, stagiaires - qui veulent croire en la justice, consacrent leur intelligence et leur inventivité à rendre tangible la notion de responsabilité. Leur objectif marque un tournant dans la lutte contre l'impunité de ces groupes superpuissants : faire vivre et répondre de ses actes cette "personne morale" qu'est l'entreprise, au-delà de ses dirigeants, pour atteindre un système où l'obsession du profit, la fuite en avant et la mise à distance rendent possible l'impensable.
La destruction de Gaza est-elle uniquement une riposte à l’attaque du 7 octobre 2023, ou est-elle une étape de plus dans un long processus de dépossession et d’éradication ? Est-il antisémite de dire que ce massacre a pris des traits génocidaires ?...
En 1765, l'East India Company force le jeune empereur moghol à établir, dans ses riches provinces, une nouvelle administration composée de marchands anglais, s'appuyant sur une armée privée pour collecter des taxes : l'Inde subit une véritable privatisation.
Dès lors, l'East India Company, cette entreprise conventionnelle basée dans un petit bureau à des milliers de kilomètres, spécialisée dans la soie et les épices, devient une entité tout à fait inhabituelle - un pouvoir colonial agressif qui étend son emprise sous couvert d'une activité commerciale et qui en moins de quarante ans va lever une armée de près de deux cent mille hommes, conquérir le Bengale et Delhi. (présentation de l'éditeur)
Berceau des trois monothéismes, terre de conflits confessionnels et d'obsessions identitaires, le Moyen-Orient tend à déchaîner les passions, quand il ne suscite pas la résignation devant la répétition du malheur. Pour désamorcer une telle charge symbolique, Jean-Pierre Filiu adopte une démarche résolument laïque, éclairant d'un jour nouveau un millénaire et demi d'histoire de la région, à partir de la fondation, en 395, de l'Empire romain d'Orient.
Première synthèse sur une aussi longue durée de l'histoire de ce « milieu des mondes », ce livre éclaire le cynisme avec lequel dictateurs et jiha- distes défigurent le passé pour légitimer leur barbarie. Il vise à rendre directement accessibles l'héritage et les enjeux du Moyen-Orient. Il se conclut par une analyse de la place et des ambitions de la France dans cette région. Car cette histoire est également la nôtre, aujourd'hui peut- être plus que jamais. (présentation de l'éditeur)
Journaliste de formation, Paul Grosjean fut pendant près de 15 ans Rédacteur en Chef de la revue Lobby. Aujourd’hui, en tant que chroniqueur historique, il est l’auteur de récits historiques. Il a ainsi coécrit, avec Céline Pécheux et Isabelle Vander Heyde, les deux premiers tomes de la collection « Zoute, an Art of Living », paru chez Edition Ventures, où il s’est attelé à décrire l’histoire artistique et culturelle de Knokke-Heist. Mais sa passion reste le patrimoine bruxellois…
D’où l’idée de faire le récit de ces Galeries Royales Saint-Hubert, parmi les plus belles galeries monde. L’idée est de raconter ce fleuron de la métropole bruxelloise à travers les célébrités qui ont fréquenté ces lieux magiques que sont le Théâtre Royal des Galeries, le Théâtre du Vaudeville, la Librairie Tropismes, le Cinéma des Galeries, la Taverne du Passage,… Dans son livre « Galeries Royales (Saint-Hubert), Stars des Galeries, Galeries des Stars », Paul Grosjean déroule le fabuleux roman de ces Galeries Royales dont les personnages principaux évoquent la grande et la petite histoire : Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Sacha Guitry, René Magritte, Jacques Brel, Jean-Paul Belmondo, Angela Merkel, Brigitte Macron, Philippe de Belgique,…
Anciens déportés pendant la Seconde Guerre mondiale, C. Lévy et P. Tillard ont publié en 1967 La grande rafle du Vel d'Hiv : 16 juillet 1942. Cabu, alors jeune dessinateur pour le magazine Candide, réalise à cette époque seize planches illustrant ces événements. Ces dessins sont publiés pour la première fois dans un ouvrage à l'occasion des commémorations de la rafle.
Quinn Slobodian retrace dans ce livre les chemins parcourus par un groupe d'intellectuels, les « néolibéraux », depuis les cendres de l'empire des Habsbourg jusqu'à la création de l'Organisation mondiale du commerce, montrant que l'objectif qui a accompagné l'émergence du néolibéralisme n'était pas tant la réduction de la taille de l'État ou l'abolition des réglementations que leur redéploiement à l'échelle mondiale.
Au commencement, les Homo erectus décidèrent d'aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte et sortirent d'Afrique il y a environ deux millions d'années. Puis, les Homo sapiens firent de même, inventèrent l'agriculture, essaimèrent à peu près partout et peuplèrent la planète. De plus en plus nombreux, ils bâtirent des empires, par définition multiethniques et en perpétuelle extension, entraînant à l'ère de la mondialisation toujours plus de conquêtes, de répressions, de déportations, d'exils et de brassages de populations avec leurs voisins dits « barbares ».
1932. Dans la salle de bains d'un hôtel bruxellois, un espion français photographie les premiers documents décrivant une nouvelle machine à coder a priori inviolable : Enigma. Une machine que s'apprêtent à adopter les services secrets allemands. Quelques mois plus tard, avec l'aide des Français, un groupe de mathématiciens polonais entreprend de percer à jour le fonctionnement complexe de la machine. 1940. Malgré la défaite française face aux nazis, les Français et les Polonais transmettent leurs trouvailles aux Britanniques. À Bletchley Park commence alors une gigantesque entreprise de décodage.
« Sorcier suprême du reportage » (John le Carré), Ryszard Kapuscinski a été traduit dans le monde entier et porté aux nues par Gabriel Garcia Márquez et Salman Rushdie. Depuis sa mort, en 2007, on ne cesse de redécouvrir le reporter exceptionnel qu'il était. Ce volume rassemble ses plus grands textes ainsi que des extraits d'un recueil de jeunesse inédit en français. Lire « Kapu », c'est rencontrer non seulement un formidable témoin du XXe siècle, observateur inlassable des conflits et des révolutions (de la guerre civile en Angola à la chute des régimes dictatoriaux en Éthiopie ou en Iran, des soubresauts de l'Amérique latine à la désintégration du bloc soviétique), un homme de terrain au regard d'ethnologue, mais aussi un écrivain de talent, explorateur passionné de la frontière entre écriture documentaire et littérature, dans la lignée d'un Albert Londres ou d'un Truman Capote.