Peu de régions auront autant que l'Andalousie sollicité l'imagination et le rêve. Peut-être même est-elle la région d'Europe où les vérités et les légendes ont fait le plus de ravages dans les esprits parfois les plus éminents.
On a fini par attribuer à toute l'Espagne certains de ses traits : les patios, le flamenco, Carmen, les gitans, les courses de taureaux, l'architecture hispano-mauresque, la fiction d'un lieu où chrétiens, juifs et musulmans auraient vécu en harmonie au Moyen Âge... Paré des charmes exotiques d'un Orient lui aussi fabriqué, ce pays attachant, étranger à l'Europe et quasi africain, est une invention, l'envers de la « légende noire » de l'Espagne, des écrivains romantiques français et anglais, ce qui n'a pas empêché le national-catholidisme franquiste, avec son rejet des Lumières et du monde moderne, d'entretenir à sa façon ce même cliché d'un paradis perdu. Aujourd'hui encore, la nostalgie d'une Andalousie supposée « communautariste » ne manque pas de rencontrer quelques échos.
Le jour où Donald Trump a congédié James Comey, alors directeur du FBI, en mai 2017, il a déclenché un gigantesque incendie politique. Celui qui s'est retrouvé au coeur des flammes a gardé le silence - jusqu'à aujourd'hui. Dans ce livre très attendu, l'ancien patron du FBI raconte pour la première fois le rôle historique qu'il a joué lors de l'élection présidentielle de 2016. Tout au long de sa carrière, il s'est illustré en prenant des décisions cruciales dans les affaires criminelles les plus controversées, qu'il s'agisse des conflits avec la mafia, de la lutte contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre, des positions de Dick Cheney et George Bush sur la torture ou de l'enquête sur les courriels classifiés d'Hillary Clinton durant les derniers mois de l'administration Obama.
Le 13 août 1961, le monde découvre avec stupeur qu'un mur se dresse désormais au coeur de Berlin. Le pouvoir communiste n'a pas hésité à recourir à cette solution extrême pour mettre fin à la fuite de sa population vers les secteurs occidentaux de la ville. De jeunes Allemands imaginent alors tous les scénarios pour essayer de libérer des membres de leur famille, des amis et des inconnus retenus à l'Est - notamment des tunnels creusés sous le mur. Quand des journalistes de NBC et CBS ont vent de ces projets d'évasion, une course contre la montre s'engage, car chacun veut être le premier à filmer et montrer ces reportages spectaculaires au public américain.
Bien connue, croit-on, est l'histoire de la conquête du pôle Nord. Et pourtant... Le mot même est ambigu : conquête géographique ou guerrière ? La longue marche des conquérants mérite un examen critique, auquel se livre Dominique Le Brun.
On découvre ainsi que l'exploration de l'Arctique fut beaucoup plus violente qu'on ne l'a dit. On apprend qu'un mythe soigneusement entretenu, selon lequel il existait au sommet du monde une mer libre de glace, a envoyé à la mort des équipages pleins d'enthousiasme ; on s'étonne des querelles à la fois politiques, financières et idéologiques qui ont opposé les explorateurs rivaux ; on comprend que les exploits arctiques de l'Etat soviétique naissant étaient destinés, en fait, à ouvrir la route des goulags. Et l'on prend conscience, enfin, que l'océan qui s'ouvre sous l'effet de la fonte des glaces est un enjeu stratégique pour l'Europe et l'Amérique, mais aussi pour la Chine, et, surtout, pour la Russie... (présentation de l'éditeur)
La civilisation grecque a émergé à partir du moment où les Grecs se séparaient les uns des autres et s'installaient loin de la Grèce continentale, jusque sur les rivages de la mer Noire et de la péninsule Ibérique. C'était là une diaspora sans foyer d'origine, puisqu'il n'y avait pas d'empire grec ou de centre grec établi qui aurait dirigé la création de ces centaines de communautés. Une fois dispersés, au lieu de s'assimiler et de s'orienter vers leurs nouveaux environnements, ces Grecs continuèrent à se référer les uns aux autres à travers la Méditerranée et la mer Noire tout en cristallisant par là même leurs points communs et leur identité collective. À terme, les communautés grecques finirent par se ressembler entre elles bien plus qu'à aucun de leurs voisins étrusques, scythes ou libyens.
Dans cet ouvrage paru en 1931 et jamais réédité, l'auteur décrit le temps des pirates et des flibustiers. Grâce à des documents et des témoignages, il décrypte les différents symboles et relate les épopées des figures majeures de la piraterie, de Saint-Jean d'Ulloa à l'expédition des Indes orientales, en passant par le capitaine Kidd et la chasse à l'or dans le Pacifique.
Issu des plus récentes études sur les Sioux des Plaines, cet ouvrage est à ce jour l'un des plus abouti sur cette tribu qui, presque à elle seule, synthétise sur son nom la résistance et la funeste destinée des Indiens d'Amérique du Nord.
Jeffrey Ostler démontre - avec solides arguments à l'appui, témoignages irréfutables de toutes les parties et documents officiels - comment l'Histoire peut aspirer dans sa spirale, pour mieux le broyer, un peuple entier comme les Sioux lakotas, notamment face au processus de colonisation qu'a, au départ, plus que symbolisé l'expédition de Lewis et Clark de 1804 ordonnée par le président Jefferson. Dans une parfaite et claire chronologie, Ostler rapporte les événements et les engrenages militaire, géopolitique, diplomatique, juridique et économique qui ont réduit à portion congrue les immenses contrées des Indiens des Plaines et tous les éléments ayant inéluctablement concouru au massacre de trois cents Sioux dans le Dakota du Sud, à Wounded Knee, en décembre 1890 quelques jours après le meurtre de Sitting Bull. (présentation de l'éditeur)
Enquête sur les meurtres d'Amérindiens issus de la tribu des Osages dont les membres sont parmi les plus riches au monde dans les années 1920 grâce à la découverte de pétrole sous leurs terres, dans l'Oklahoma. Lorsque le FBI mène l'enquête, il découvre une gigantesque conspiration et met au jour une série de crimes choquants et effrayants.
Plus grande agence de renseignement électronique au monde, la NSA espionne du terroriste au hacker, du grand industriel à l'employé de base, du chef d'État au simple citoyen. Comment fonctionne-t-elle ? Quelles sont ses cibles ? Quels scandales a-t-elle traversés ?
L'Europe vieillit et se dépeuple. L'Afrique déborde de jeunes et de vie. Une migration de masse va se produire. Son ampleur et ses conditions constituent l'un des plus grands défis du XXIe siècle.
L'Union européenne compte aujourd'hui 510 millions d'habitants vieillissants ; l'Afrique 1,25 milliard, dont quarante pour cent ont moins de quinze ans. En 2050, 450 millions d'Européens feront face à 2,5 milliards d'Africains. D'ici à 2100, trois personnes sur quatre venant au monde naîtront au sud du Sahara.
L'Afrique « émerge ». En sortant de la pauvreté absolue, elle se met en marche. Dans un premier temps, le développement déracine : il donne à un plus grand nombre les moyens de partir. Si les Africains suivent l'exemple d'autres parties du monde en développement, l'Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200 millions d'Afro-Européens, contre 9 millions à l'heure actuelle.