Rencontre avec Stefan Hertmans

Le 17 avril 2025 à 19h00

hertmans carreTropismes vous invite à rencontrer Stefan Hertmans à l'occasion de la parution de son essai Quel présent vivons-nous? aux éditions Actes Sud, traduit du néerlandais par Olivier Vanwersch-Cot.

“Nous ne savons rien du présent parce que nous y sommes”, disait Victor Klemperer. Ce constat, Stefan Hertmans s’en empare pour mieux y résister. Face à des phénomènes planétaires dont nous sommes à la fois l’acteur et l’objet – dérèglement climatique, pandémie, mouvements migratoires, domination des réseaux sociaux, radicalisation politique, idéologie masculiniste –, face au monde autistique que façonne le néolibéralisme, Hertmans part à la recherche d’instruments d’analyse.


Grâce au mot-clé “déplacement”, il embrasse non seulement l’évolution des biotopes, les déplacements de populations animales et humaines, mais aussi les glissements de sens ou les inversions de valeurs, comme celles de liberté et d’identité qui ont “joué à saute-mouton” entre la droite et la gauche au cours des dernières décennies. Ces réalités mouvantes, Hertmans les déchiffre en romancier et en philosophe, cheminant avec des auteurs classiques et des penseurs du XXe siècle, de Arendt à Derrida, de Heidegger à Adorno, ou de grands inspirateurs actuels dont Bruno Latour.


Si Hertmans ne prétend pas prédire, il ne se borne pas à constater. Il parvient à déceler l’obscurité derrière les lumières et les apparences trompeuses de l’époque. Il nous envoie un message de résistance intellectuelle, humaniste, solidaire. Il partage nos indignations, nos incertitudes et nos espoirs. Et ses réflexions, formulées pour la plupart entre la fin de la pandémie et les premiers mois de la guerre en Ukraine, nous apparaissent aujourd’hui plus éclairantes encore

Rencontre avec David Hury

Le 15 avril 2025 à 19h00

david huryTropismes vous invite à rencontrer David Hury à l'occasion de la parution de Beyrouth Forever aux éditions Liana Levi.

Septembre 2023. L’été s’achève, Beyrouth suffoque et attend les premières pluies. Marwan Khalil, lui, attend la retraite, après trente ans de service et de magouilles à la brigade criminelle d’Adlieh. Mais lorsqu’une vieille femme est retrouvée morte et que sa hiérarchie le presse de classer l’affaire, l’inspecteur sent que quelque chose ne tourne pas rond. D’autant que la victime, une universitaire de renom, travaillait sur un ambitieux manuel scolaire de l’Histoire du Liban. Manuel qui semblait déranger le puissant Hezbollah et dont le seul exemplaire disparaît des pièces à conviction. Pour sa dernière enquête, Marwan refuse de jouer le jeu de la dissimulation qui mine son pays et auquel il n’a que trop participé. L’ancien milicien chrétien et sa jeune adjointe chiite, Ibtissam, devront batailler pour faire éclater la vérité dans ce pays à bout de souffle qui refuse de faire face à son Histoire.

David Hury dresse un portrait sans concession du Liban d’aujourd’hui et d’hier où les blessures de l’Histoire côtoient les drames les plus intimes.

Rencontre avec Christian Laval

Le 9 avril 2025 à 19h00

carré lavalTropismes vous invite à rencontrer Christian Laval à l'occasion de la parution de Marx en Amérique aux éditions Champ Vallon et Instituer les mondes aux éditions de la Découverte.

Karl Marx n’est pas mort le 14 mars 1883. Il a quitté Londres pour partager la vie des Iroquois sénécas. Il avait découvert leur démocratie exemplaire par la lecture de travaux ethnologiques, qui lui avaient donné l’envie de faire enfin l’expérience d’une autre vie. Ce désir longtemps mûri et cette fuite restée secrète grâce à la complicité de ses proches vont le transformer physiquement, affectivement, intellectuellement. Se faisant passer pour un ethnologue, il est adopté par un groupe sénéca, il se remarie avec une indienne, change de vie. Devenu chef guerrier, il n’hésite sur aucun moyen pour servir la résistance du peuple Sénéca. Ce nouveau Marx reste lié à son ami Engels et à sa fille Eleanor. Les retrouvailles tournent à la confrontation des mondes, au bord des chutes du Niagara, lieu plus tard d’une mort philosophique.C’est un homme de notre temps qui s’adresse à nous. Un Marx inattendu, et qu’on attendait.

 

 

Face au désastre climatique, aux ravages de la globalisation néolibérale, à la montée des nationalismes, des néofascismes et à l'embrasement du monde, il est vain de compter sur la " communauté internationale " pour surmonter les antagonismes des souverainetés étatiques. Relever les défis auxquels est confrontée l'humanité requiert une nouvelle cosmopolitique, qui ne soit pas un idéal philosophique ou une utopie sentimentale, mais une action collective au-delà des frontières. La voie en est aujourd'hui tracée, par le bas, au travers des expérimentations alternatives et des pratiques de transnationalisation et de transversalisation qui se développent au sein des luttes écologistes, féministes, antiracistes, autochtones, syndicales et paysannes.
Ces mouvements esquissent partout la texture des communs, ces institutions fondées sur l'autogouvernement des milieux de vie. Mais, si leurs promesses démocratiques et égalitaires dessinent déjà un autre horizon politique, il ne suffit pas d'attendre patiemment que ces petits îlots se multiplient et s'agrège

nt pour en révéler la puissance révolutionnaire planétaire. Il s'agit maintenant de se demander comment penser les échelles d'action et leur articulation sans céder à l'illusion d'un emboîtement vertical.
C'est cette question stratégique fondamentale qu'affrontent ici Pierre Dardot et Christian Laval. L'enjeu suppose de tirer le bilan des internationalismes du passé, de comprendre les limites que l'altermondialisme s'est lui-même imposées et d'établir l'inadéquation des variétés anciennes de cosmopolitisme aux exigences nouvelles. En œuvrant à composer un monde commun qui procéderait des multiples manières de faire monde, la cosmopolitique des communs permet désormais d'envisager lucidement la possibilité d'une nouvelle phase de mobilisation mondiale.

COMPLET/Rencontre avec Geoffroy de Lagasnerie

Le 1 avril 2025 à 19h30

carré geoffTropismes vous invite à rencontrer Geoffroy de Lagasnerie à l'occasion de la parution de Par delà le principe de répression. Dix leçons sur l'abolitionnisme pénal aux éditions Flammarion.

 « Tout interroger, tout bousculer, tout refonder, et produire, à partir de là, quelque chose comme une désorientation générale de nos sens, une transformation des affects que nous sommes souvent conduits à éprouver lorsque nous sommes victimes ou témoins d’une agression, d’une scène deviolence ou d’une injustice : tel serait le projet que j’aimerais accomplir ici.
Comme une entreprise de destruction de nos repères culturels et de construction d’une nouvelle morale, qui se situerait au-delà du principe de répression – qui serait débarrassée, enfin, de l’emprise que les notions de crime, de responsabilité, de plainte et de punition exercent sur notre appréhension des actions humaines et de leur régulation.
En un sens, je conçois ce livre comme une sorte d’expérimentation radicale, qui testerait la capacité de la réflexion d’être plus forte que les impulsions premières et les impensés sociaux. Sommes-nous capables d’être affectés par un raisonnement au point de remanier complètement nos manières de percevoir et donc aussi de nous comporter individuellement et politiquement ? Et si non, à quoi sert la philosophie ? » G.d.L`

 

 

Giulia Vetri en dédicace

Le 22 mars 2025 à 15h00

carré vetriTropismes vous invite à une séance de dédicaces avec l'illustratrice Giulia Vetri à l'occasion de la parution de son album documentaire Une si longue vie aux éditions La Partie.

Le saviez-vous ? Un éléphant vit en moyenne 60 ans. Cela représente 100 vies d’un papillon. La poule, elle, vit en moyenne 12 ans, soit 3 vies de renard mais aussi 3 vies de lombric…

Dans des compositions colorées, Giulia Vetri compare les longévités des animaux, avec une présence humaine en repère. Elle part des plus brèves, avec le célèbre éphémère, jusqu’aux plus longues  : cétacés bicentenaires, arbres, coraux millénaires et la méduse immortelle… Certaines planches regroupent des animaux qui partagent la même longévité, d’autres posent des équivalences ludiques qui créent parfois des surprises. Une partie documentaire captivante explique les facteurs qui influent sur la durée de vie d’un être vivant  : s’agit-il d’un mâle, d’une femelle ? d’un animal sauvage, domestique, en captivité ? son milieu naturel connait-il des bouleversements ?

Rencontre avec Clara Inglese

Le 18 mars 2025 à 19h00

Design sans titreTropismes vous invite à rencontrer Clara Inglese à l'occasion de la parution de Linea Alba, son premier recueil de poèmes aux éditions du Chat Polaire, illustré par Helena Da Silva Casquilo.

Femme de lettres et soprano, Clara Inglese, se produit sur de nombreuses scènes européennes, de la Belgique à l'Italie (ses pays d'origine), en passant par la France, la Suisse, l'Allemagne et les Pays-Bas. Sa carrière, tant sur scène qu'au disque, se déploie dans l'art de la mélodie et la création de musiques d'aujourd'hui.

Elle a enseigné le cours de diction et orthophonie et de méthodologie spécialisée du chant à ARTS² (Conservatoire royal de Mons) et enseigne actuellement le cours de diction française au Koninklijck Conservatorium Brussel.

 

Rencontre avec Michèle Rakotoson et Fabienne Jonca

Le 13 mars 2025 à 19h00

carré oceanTropismes vous invite à rencontrer Michèle Rakotoson et Fabienne Jonca, deux autrices originaires des îles de l'Océan Indien à l'occasion de la parution de leurs romans aux éditions l'Atelier des nomades.

Michèle Rakotoson viendra nous parler de Lalana. Dans les années 1990, Naivo et Rivo étouffent à Antananarivo, une ville enveloppée de poussière rouge et de gaz d’échappement. Copains d’infortune, ils sont rongés par le malheur, une vie sans rien, sans avenir, sans rêve. Pour s’en sortir, ils bricolent avec des petits boulots et des combines. Rien ne leur est épargné. Rivo, qui autrefois rêvait de jouer au saxophone dans les bars de Paris et de New York, est dévoré par le sida. Impuissant, Naivo regarde son ami se consumer sur son lit d’hôpital jusqu’à ce que celui-ci lui demande une dernière faveur : « emmène-moi à la mer ». « La mer leur a été toujours interdite. Comment peut-on rêver de la mer quand on gagne cent francs par mois ? » Avec l’aide de Saroy, Naivo extirpe Rivo d’Antananarivo, de sa touffeur et de son désespoir. Lalana, la route. Ils traversent les routes sinueuses de la campagne, les collines et les rizières, baignés de la lumière ocre de la latérite. Ce voyage s’accompagne de la mémoire paysanne, de ses croyances et légendes qui ont déserté peu à peu la capitale. Michèle Rakotoson nous livre un voyage intime avec une force d’émotion, un voyage sur le chemin de la dignité pour être là, en vie, présent au monde.

Michèle Rakotoson est née en 1948 à Madagascar. Elle a été journaliste et responsable des manifestations littéraires à RFI et directrice littéraire de la Revue noire. Depuis 2008, elle vit à Madagascar où elle a fondé une association qui favorise l’émergence de jeunes écrivains. Avec une production littéraire importante, Michèle Rakotoson est une figure incontournable de la littérature francophone. En 2012, elle a reçu pour l’ensemble de son œuvre, la grande médaille de la Francophonie, décernée par l’Académie française.

"Rendre le vivant politique", rencontre avec Krystel Wanneau, Eric Fabri et Virginie Arantes

Le 25 février 2025 à 19h00

1889 C1Tropismes vous invite à rencontrer Krystel Wanneau, Eric Fabri et Virgine Arantes à l'occasion de la parution du livre Rendre le vivant politique aux éditions de l'ULB.

Présent dans toute politique environnementale et pourtant s'en distinguant précisément parce qu’il n’est pas ce qui nous entoure mais ce qui existe pour et par lui-même, le vivant ne se laisse pas enfermer par les humains – pas si facilement, dirait-on avec nuance – et c’est cet acte de résistance qui le rend politique. 

Dans un monde entré dans l'ère anthropocène, où il serait facile d’adopter des politiques environnementales centrées sur l’humain, l’enjeu de ce livre est d’interroger la portée ontologique de l’agentivité, de l’hybridité et des lieux du vivant de deux manières : à travers la théorie et des cas concrets de politiques du vivant.

Les contributions emmènent les lecteurs dans un voyage où les imaginaires du vivant se construisent ou sont à construire. Faisant dialoguer philosophie et sciences sociales, l’ouvrage s’inscrit dans le tournant du vivant et entend y apporter des leçons tirées des terrains de recherche et des réflexions critiques.

Avec les contributions de Virginie Arantes, Philippe Caumières, Emmanuel Charreau, Eric Fabri, Marc-Antoine Sabaté et Krystel Wanneau.  

Rencontre avec Blandine Rinkel

Le 20 février 2025 à 19h30

carré rinkelTropismes vous invite à rencontrer Blandine Rinkel à l'occasion de la parution de La Faille aux éditions Stock.

« Quand j’écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m – on lit faille.
C’est depuis cette fêlure que j’ai écrit ce livre. D’aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus secrète, une profonde joie. L’extérieur était une promesse. Là où certains voient un refuge, d’autres voient une prison. Ceux-là préfèrent la fuite à l’ancrage, et s’inquiètent d’une vie trop normée. C’est à ces personnes que je m’intéresse ici : celles qui, par instinct, se méfient du familier. Celles qui se sentent fauves, désaxées, intimement exilées. Celles que le groupe a expulsé, ou qui le rejettent, pour des raisons intimes, politiques ou métaphysiques - tout à la fois. Celles qui, tout en aimant leur foyer, s’y sentent parfois piégées. Celles qui refusent, ne parviennent pas, ou n’aspirent pas, à s’établir.
Toutes celles qui doivent couper pour rester vivantes. » B.R

 

Hommage à Pierre Mertens

Le 11 février 2025 à 19h00

carré mertensTropismes vous invite à une soirée hommage à l'écrivain belge Pierre Mertens disparu ce 19 janvier 2025.

Parmi les curieux du monde, il étati toujours un des premiers. Son regard et ses amitiés littéraires faisaient fi des préjugés et des frontières, et, à l'entendre parler d'écrivains inconnus, on croyait presque qu'il connaissait toutes les langues... Pour nous il était une Europe, au moins qui savait être proche. En beaucoup il avait la générosité des amoureux et la rigueur des combattants.

Il nous a laissé un dernier livre "Paysage sans Véronique" paru juste avant sa mort aux éditions des Impressions Nouvelles. Un texte juste auquel il tenait beaucoup, qui rend hommage à Véronique Pirotton morte de façon mystérieuse dans une chambre d'hôtel d'Ostende aux côtés de son mari.

Nous vous invitons à rendre hommage à ce grand auteur des lettres belges en compagnie de son éditeur Benoît Peeters et d'autres de ses amis et amies.

 

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