Les Étrusques, un peuple d'Italie disparu au Ier siècle av. J.-C. dans sa confrontation avec Rome, restent pour une grande part mal connus. Leur mode de vie comme leur système politique suscitent des interrogations et on comprend toujours mal leur langue même s'ils ont adopté l'alphabet grec. Pourtant, les vestiges archéologiques abondent dans toute l'Italie centrale. On est toujours émerveillé par les célèbres fresques des tombes de Tarquinia qui mettent en scène leur vie quotidienne et semblent donner aux femmes un statut qui leur était refusé dans les autres cultures de l'Antiquité : le visiteur fait face à des Étrusques banquetant, jouant, dansant, dans une impression d'harmonie.
Une description détaillée du massacre de la Saint-Barthélemy. Exhumant des archives notariales ou parlementaires les noms et les adresses des victimes, l'auteur s'intéresse également à l'identité des bourreaux ainsi qu'à leurs motivations. Son travail met en évidence l'implication d'une poignée d'hommes dans ces tueries : Thomas Croizier, André Mornieu, Claude Chenet et Nicolas Pezou. (présentation de l'éditeur)
À la fin de 1696, un maréchal-ferrant de Salon-de-Provence, nommé François Michel, affirme avoir vu un fantôme, qui lui aurait donné l'ordre de se rendre auprès de Louis XIV pour lui porter un message. L'artisan arrive au printemps 1697 à Versailles. Il a, dit-on, une entrevue avec le roi lui-même, puis rentre chez lui et poursuit son existence dans la plus grande discrétion, sans jamais livrer le secret de sa mission. Le monarque, quant à lui, n'en dira pas plus.
Parce que cette aventure extraordinaire suscite une immense curiosité en France et en Europe, Lucien Bély cherche à l'éclairer en étudiant la place du surnaturel dans les milieux populaires, mais aussi l'attitude de l'Église catholique et du pouvoir politique face aux fantômes. Pour comprendre cette réaction officielle, il la replace dans le sillage du prophétisme royal, de ces personnes du peuple venant conseiller ou avertir le souverain.
Les Européens se sont longtemps contentés d'aller chercher en Afrique subsaharienne des esclaves pour l'Amérique sans volonté de la contrôler ni de l'explorer.
Avec le processus menant à l'abolition de la traite (1807 pour l'Angleterre), des voyageurs ont porté un autre regard sur l'Afrique intérieure pour en connaître la géographie et les peuples. Si le racisme et les préjugés ne sont pas absents de leurs récits, la bienveillance est parfois là.
Une récusation des appréciations avancées par l'extrême droite flamande concernant les finances publiques et l'argent que coûteraient les aides sociales allouées aux immigrés, aux précaires et aux Wallons réputés paresseux. Les auteurs souhaitent montrer que ces arguments nuisent aux hommes et aux femmes dans le besoin qui en sont les victimes.
Quand commence l'histoire de Rome ? Les auteurs antiques, comme Tite-Live ou Denys d'Halicarnasse, affirment que l'Urbs fut fondée le 21 avril 753 avant J.-C. par Romulus. Il aurait tracé ce jour-là sur la colline du Palatin le sillon fondateur.
Au cours des sept siècles suivants, cette cité du Latium, qui connut tour à tour la royauté et la république, s'est imposée aux communautés voisines puis à l'Italie et enfin au monde méditerranéen. Marquée de manière continue par la guerre, cette période se clôt avec le recensement de 70 avant J.-C qui enregistra pour la première fois l'ensemble des hommes libres de la péninsule au nombre des citoyens romains. Par l'ouverture de leur statut civique aux communautés vaincues, les Romains affirmaient leur prétention à l'universalité et à l'éternité de leur domination. Les conséquences de la conquête furent profondes : le contrôle de vastes territoires offrit à l'économie de Rome et des régions conquises des possibilités de développement considérables, et elle exerça un rôle majeur dans l'évolution de l'ordre social, des institutions et des pratiques politiques républicaines.
L'Alhambra, ensemble palatial fondé aux XIIIe et XIVe siècles par les souverains arabes de Grenade, est resté dans l'ombre pendant plusieurs siècles après la fin de la Reconquista.
Les Espagnols furent les premiers à « redécouvrir » l'Alhambra au XVIIIe siècle, alors que ses visiteurs étrangers en firent l'une des premières destinations touristiques du XIXe siècle. Beaucoup ont laissé de précieuses traces de leur passage : des écrits, des photographies et, surtout, des commentaires dans le livre des visiteurs de l'Alhambra, tenu depuis 1829. L'historien Edhem Eldem a analysé ce document fascinant pour proposer une vision tout à fait nouvelle de l'Alhambra et de ce qu'il représentait.
Mai 1943. Sur une plage espagnole, on découvre le cadavre d'un officier britannique porteur de documents confidentiels. La police espagnole a tôt fait d'informer les services secrets allemands. Une des plus incroyables opérations d'intoxication de la Seconde Guerre mondiale vient de commencer.
Il s'agit de convaincre les Allemands qu'ils ont intercepté les plans d'invasion alliés des Balkans et de la Sardaigne, afin d'éloigner de la Sicile - véritable objectif des Alliés - les troupes allemandes. La Wehrmacht transférera ailleurs ses divisions, ce qui permettra de réussir le débarquement et sauvera des milliers de vies.
Une découverte soyeuse et savante d'une Arabie encore heureuse, dont chaque page est imprégnée de merveilleux.
Le Yémen est sans doute le plus fascinant et le plus méconnu des pays du monde arabe. Une terre brûlante entre désert, océan et montagnes, objet de fantasmes millénaires. Les géographes antiques narraient une Arabia Félix dont les trésors d'encens étaient gardés par des serpents volants, les voyageurs du Moyen Âge rapportaient des légendes d'îles disparues et de montagnes en sang... Notre imaginaire contemporain évoque plutôt un pays en proie à la guerre, aux rivalités ancestrales et condamné à la famine.
On ne peut être curieux du passé sans l'être aussi du monde qui nous entoure. Après l'avoir longtemps et superbement ignoré, je me surprends à le regarder de près. Et cela donne de drôles de résultats. À force d'habiter le passé, c'est le présent qui me semble étrange. Je le regarde comme on aborderait de nouveaux rivages, en guetteur mélancolique, en flâneur, en amateur surpris et amusé. L'expérience du temps donne parfois à l'actualité des allures dérisoires, elle nous fait apercevoir ses inconséquences et sa fragilité. Les visages changent, mais la grimace reste la même. Ces exercices-là ne sont pas dépourvus de dangers. » (présentation de l'éditeur)