Sans souci de la chronologie, l'écrivain plonge dans ses souvenirs d'enfance dans un village wallon. Il décrit son quotidien dans les années 1980, évoque l'ennui, l'omniprésence de la nature, le manque d'offre culturelle, le besoin de solitude, la peur des autres et la découverte du pouvoir des mots.
« La peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d'une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s'effaçait au profit du courage. »
Comme la vie, la mort est un rêve. De ce rêve, nous nous éveillerons au ciel, loin des tombes avides, pour y cueillir des roses tranquilles. Leur parfum ne se respire pas ; elles laissent échapper les effluves nécessaires à la migration des âmes. Portés par ces vents floraux ou stellaires, nous irons d'infini en infini avant de trouver la bonne demeure. Ce sera le trou noir des imaginations ou les commencements de la mémoire, les recoins d'un coeur qui tombera à son tour en poussière, le bord d'un oeil bientôt rongé par les vers. Mais avant cela, avant de se loger dans un impossible recoin, il y a le séjour au Royaume des morts, que les Anciens nommaient les Enfers, là où il faut attendre la remontée. (présentation de l'éditeur)
Elsa, 7 ans, emménage avec sa mère dans l'appartement que cette dernière vient d'acquérir. La nuit, tandis que sa mère reste éveillée, la fillette, blottie sous sa couette, regarde les cloques qui boursouflent le plafond. L'histoire d'une violence qui passe de mère en fille.
Un recueil de courts textes, écrits à la première personne, qui relatent des instants de vies, des regrets, des folies, des sentiments oubliés, des lieux aimés, des éclairs de violences et des réflexions intimes, pour dépeindre la complexité et les contradictions de l'humanité. Prix Goncourt de la nouvelle 2023.
Nous vivons comme nous lisons et nous lisons comme nous vivons ; donc nous ferions mieux d'apprendre à lire d'autres manières.
Comment devenir un·e bon·ne lecteur·rice ? Dans cette méthode de lecture insolite et décalée, petit Ouvroir de Lectures Potentielles, Eduardo Berti propose 135 exercices pour lire d'une nouvelle façon. Avec des instructions tour à tour drôles, émouvantes, réconfortantes, sérieuses, ou plus hasardeuses, vous êtes invité·es à une grande leçon de désapprentissage littéraire et serez amené·es à lire dans le mauvais ordre, à mélanger les histoires, à bousculer les classiques, ou encore à inventer des auteur·rices. (présentation de l'éditeur)
On connaît l'écrivain Linda Lê, romancière et essayiste saluée par la presse, accueillie par la librairie, couronnée par les jurys, célébrée par le public. Son immense et singulier talent fait que son oeuvre discrète et forte traversera le temps.
On sait moins que Linda Lê fut aussi une lectrice passionnée, une critique remarquable et une fantastique éveilleuse à ce que signifie l'amour du texte. Mais aussi la rigueur de la langue, l'ascèse de l'écriture, le métier de littérature.
Dans la Belgique des années 1950, la vie d'un pensionnat catholique en proie à l'hystérie religieuse, entre orgies nocturnes, brimades quotidiennes et éveil sexuel. Conrad Detrez revisite le monde clos et austère du pensionnat où il a fait ses classes, dénonçant dans un récit baroque une éducation religieuse trop stricte.
Cette édition présente sept romans majeurs de l'écrivain belge, témoignant de son processus créatif, de ses obsessions, de ses fantasmes ainsi que de son rapport au cinéma. Avec de nombreux documents issus des archives personnelles de l'auteur.
La majeure partie de notre existence se déroule dans un demi-jour discret : actions et pensées qui nous laissent moyennement satisfaits, et que nous gardons souvent pour nous-mêmes. Pourtant, comme dans les fictions que nous aimons, se trouvent des personnages secondaires essentiels, des expériences de la banalité révélatrices, des sentiments ordinaires qui font tout le sel de notre vie intérieure.