Véritable tour de force poétique, ce roman est une litanie de noms d'humains, de Dieu, des espèces, du vivant, qui se succèdent, s'interpellent, s'interrogent, se déclinent, s'inventent et se racontent. Il est accompagné d'une série de reproductions de dessins originaux de l'écrivain.
L'écrivain se raconte et livre le portrait de son père, Jérôme Lindon, directeur des éditions de Minuit de 1948 à 2001, de sa famille et d'auteurs tels Samuel Beckett, Alain Robbe-Grillet ou encore Marguerite Duras. Il restitue les souvenirs des uns et des autres pendant l'Occupation, la Libération, la guerre d'Algérie et offre un récit personnel sur l'amour de la littérature.
Soudain, la mémoire réclame sa part de souvenirs, fidèles ou embellis, parfois distordus par les caprices du temps. Soixante- sept ans est un âge raisonnable pour répondre à son injonction. Souvenirs de la classe de neige, à l'époque des premiers tire-flemme ; souvenirs d'un passage en coup de vent dans une école des beaux-arts ; souvenirs d'un emploi de manoeuvre, sans lendemain ; souvenirs de la mort aussi ; et puis souvenirs de trois oncles : le premier, jeune appelé de la guerre d'Indochine ; le second, combattant aux côtés du général Leclerc après avoir été enrôlé de force dans la Wehrmacht ; quant au troisième, Italien et fils d'un fasciste, il fut un diplomate influent de la construction européenne. Trois oncles, trois fantômes, avec leur panache, leurs secrets, leurs blessures.
Des humains du clan Neandertal vivant dans une forêt nourricière passent leur temps à chasser et cueillir pour se nourrir, à peindre sur les parois de leurs grottes et à pratiquer divers rituels liés à leurs déesses. Ils craignent une dangereuse bête et ignorent qu'un autre monde peuplé d'hommes modernes habitant dans de grandes villes se trouve non loin d'eux.
Alors qu'il souffre d'un cancer, Claude Debussy commence à écrire un opéra inspiré de la nouvelle d'E.A. Poe, La chute de la maison Usher. Durant les derniers jours de sa vie, le compositeur se consacre pleinement à ce projet, afin d'offrir une sépulture digne à Roderick Usher et à sa soeur lady Madeline.
« Du plus loin ou du plus haut qu'il me souvienne, j'ai toujours été sujet au vertige - le terme acrophobie serait plus juste, mais il serait dommage de se priver du mot vertige... »
C'est sur l'abrupte côte normande chère à Flaubert et Maupassant, aux environs d'Étretat, qu'Éric Chevillard, poète aux semelles de glu, comme il se désigne, a décidé d'affronter enfin sa peur du vide. C'est que l'on ne peut impunément se laisser traiter par sa fille de craintif des falaises sans réagir. Qu'est-ce d'ailleurs que cet animal ? Un quadrupède gauche et titubant qu'une malédiction a fait naître sur les crêtes où il ne sait pourtant que défaillir. Par bonheur, l'auteur a la main plus agile et plus ferme que le pied et il se fait le conteur de son martyre inavouable, aidé dans sa quête de vérité par tous les écrivains qui l'ont précédé sur les sentiers à risque.
Walter Benjamin, l'un des plus grands mythes intellectuels du XXe siècle, est au centre d'une énigme à la suite d'actions d'un groupuscule d'extrême gauche et d'un suicide à la Bibliothèque nationale de France. Trois spécialistes du philosophe se lancent, dans une enquête vertigineuse, à la recherche de son dernier manuscrit. A travers ce roman, l'auteur donne à penser notre contemporanéité.
Janvier 1985. Boris Weisfeiler, quarante-quatre ans, disparaît dans le Chili de Pinochet. Né en URSS au sein d'une famille juive, ce surdoué des chiffres s'était exilé aux États-Unis pour pouvoir exercer librement les mathématiques. Silhouette longiligne, large sourire, il s'évadait souvent pour marcher seul dans les contrées les plus sauvages possibles.
Une réflexion sur la rupture de l'homme contemporain avec la nature et toutes les autres formes de vie, qu'elles soient animales ou végétales. Ce rapport dénaturé à la terre entraîne un déséquilibre ou vertige, face à l'ampleur de la crise écologique que l'écrivain tente de dépasser en s'inscrivant dans un monde plus vaste.
Comment se faire un nom ? Comment émerger de la masse ? Comment s'arracher à son insignifiance ? Comment s'acheter une notoriété ? Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ? Comment mentir sans le paraître ? Comment obtenir la faveur des puissants et leur passer discrètement de la pommade ? Comment évincer les rivaux, embobiner les foules, enfumer les naïfs, amadouer les rogues, écraser les méchants et rabattre leur morgue ? Comment se servir, mine de rien, de ses meilleurs amis ? Par quels savants stratagèmes, par quelles souplesses d'anguille, par quelles supercheries et quels roucoulements gagner la renommée et devenir objet d'adulation ?