Moi ce que j'aime c'est les monstres
Ed. Monsieur Toussaint Louverture
traduit de l'américain par Jean-Charles Khalifa
Journal intime d'une artiste prodige, moi, ce que j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions, l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant au coeur du Chicago en ébullition des années 1960. Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionisme féroce, les hachures d'un crumb et l'univers de Maurice Sendak.
Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, admire les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s'imagine même être un loup-garou : plus facile, ici, d'être un monstre que d'être une femme. Le jour de la saint-valentin, sa séduisante voisine, Anka Silverberg, se suicide d'une balle dans le coeur. Mais Karen n'y croit pas et décide d'élucider cette mort suspecte. Elle va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka dans l'Allemagne Nazie, son propre quartier prêt à s'embrasser et les drames tapis dans l'ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres commes les autres, ambigus, torturés et fascinants.