L'ouvrage rend compte de la naissance et du développement du livre d'artiste aux États-Unis et en Europe en relation étroite avec les avant-gardes des années 1960 et 1970 : poésie concrète et visuelle, Fluxus, Art minimal, Art conceptuel, Arte povera, etc. Analyse de 400 documents conservés au Département des estampes et de la photographie de la BnF.
Daniel Filipacchi est né en 1928 à Paris. Sa mère a inventé le Village de Vacances et son père a lancé le Livre de Poche. Ne sortant d'aucun moule académique, il vit une grande aventure faite de liberté, de rencontres, d'amitiés fidèles, de chance et de passions. Il réussit à transformer ses distractions en affaires d'envergure nationale puis internationale : le jazz, la photo, la radio, la presse magazine, le surréalisme. De Salut les copains à Paris Match, Daniel Filipacchi, personnage jusqu'à présent secret et mystérieux, nous dévoile pour la première fois sa «vie mode d'emploi», avec pudeur et insolence, avec sagesse et drôlerie, dans un style direct et original qui ressemble à son parcours.
«J'ai fait à Match tout ce qu'on peut imaginer, sauf balayer les bureaux et nettoyer les carreaux. J'ai été maquettiste, chef des informations, directeur du service photo par intérim, photographe, reporter, rewriter, archiviste, garçon de courses. J'ai même rempli quelques fonctions vaguement administratives.
Au départ, j'y étais entré directement comme photographe par le plus grand des hasards. Je venais d'avoir vingt ans, un soir de janvier 1948...»
« Je souhaiterais évoquer le livre sans passer par l’écrit. C’est, en quelques propositions plastiques, un hommage visuel au livre », déclare Jean-Philippe Toussaint à propos de l’exposition LIVRE/LOUVRE, pour laquelle le musée du Louvre lui a donné carte blanche.
Dans le prolongement exact de cette exposition, LA MAIN ET LE REGARD. LIVRE/LOUVRE est un ouvrage qui, par l’image et non par l’écrit, entend rendre hommage au livre ; mise en abyme apparemment paradoxale et pourtant naturelle pour un écrivain, Jean-Philippe Toussaint, qui est aussi cinéaste et plasticien.
Jean-Philippe Toussaint, à propos de son livre LA MAIN ET LE REGARD. LIVRE/LOUVRE : « Le livre est une partie intégrante de l’exposition. Je l’ai conçu comme une création visuelle autonome, une composition lumineuse, insolente, mélancolique et colorée. Ce qui m’intéresse, c’est de mettre en relation des éléments qui ne sont pas nécessairement équivalents, une gravure de Dürer et une photo de Zidane, des tableaux de la Renaissance et des mains de lecteurs dans le métro de Tokyo. J’essaie de créer des correspondances, aussi bien horizontales – la page de gauche par rapport à la page de droite – que verticales – telle page par rapport à celle qui suit ou à celle qui précède. Il y a là des images de l’exposition au Louvre, mais aussi des images de mes films, des images personnelles, des images intimes de mon propre cerveau captées par les techniques les plus récentes de l’imagerie médicale. Dans cette façon de mettre toutes ces images en relation, parfois j’illustre, je complète, et il en ressort une harmonie de sens ou de tonalité, parfois je heurte, je bouscule, j’entrechoque, et cela crée un dynamisme, un appel d’air, un contraste, un déséquilibre. »
Londres, 1945. Dans les ruines encore fumantes laissées par le Blitz, écrivains excentriques et peintres bohêmes définissent les contours d'une avant-garde créative et libertaire. Des premiers clubs du West End aux boutiques branchées de Carnaby Street, des Teddy Boys des fifties aux nouveaux romantiques des années 80, des premiers magazines de la Free Press aux fanzines punks, des light shows de Pink Floyd aux performances de Throbbing Gristle, Londres va s'imposer durant près de 40 ans comme la capitale d'une foisonnante et bruyante contre-culture.
Ce livre de référence, où l'on croise Francis Bacon, Lucian Freud, Colin McInnes, Ronnie Scott, Mary Quand, Syd Barrett, John Lennon, William Burroughs, David Hockney, Soft Machine, Pete Townshend, Mick Jagger, David Cooper, Gilbert & George, les Sex Pistols, les Clash, Michael Moorcock, J.G. Ballard ou Boy George, raconte cette folle aventure, et témoigne non seulement de l'immense vitalité d'une époque mais aussi de l'incroyable énergie de son épicentre, Londres. Une formidable plongée dans l'âge d'or de la culture underground.
Johnny a tout chanté, tout fait, tout été, tout vu, tout fumé, tout bu. D’autres en meurent, il a survécu. Et il continue, toujours avide de s’offrir en spectacle. Pour quoi faire, pour quoi dire ? Cinquante ans après, l’idole des jeunes est devenue un survivant énigmatique. Un mythe errant sur les marges d’un monde qui s’est métamorphosé avec lui, le mythe même d’une société en changement perpétuel, le modèle inconscient de la révolution permanente. Sans doute est-il temps de prendre au sérieux cette figure du destin français. Johnny pense et sa pensée s’incarne. Twist, rock, blues et autres bluettes ont été les moyens d’une mutation sans précédent. Poussé par son rêve américain, Johnny fut un précurseur. Avec la révolution yéyé, il lance dès les années soixante, en pleine guerre froide, l’hédonisme des vaincus, le divertissement des masses, les hymnes à la fraternité universelle et le jeunisme moralisateur qui triomphent aujourd’hui dans la mondialisation. Voici la première étude analytique consacrée au dernier grand timonier des Français.
Alors, dès qu'il a couché les enfants, Léopold, le musicien qui un moment s'est pris pour Mozart, renonce à ses oeuvres, à sa carière pour travailler au triomphe de l'enfant et à la consolation de l'Humanité. Il fait les compte, étudie les commandes, révise les partitions du fils, prépare les voyages, organise tout jusqu' au moindre détail, parce qu' en plus il est souabe et qu' il n' ignore pas qu' on ne pourra venir à bout de ce monde par la musique seule mais qu' il y faut aussi du calcul et de la politique.
Peut-on jouer avec l'Histoire et avec nos souvenirs les plus intimes, famille, amours, engagements politiques ? Comment se nomme ce qui remonte à la surface, cette écume composite, ces taches de lumière sur fond sombre où ce que nous croyons voir se déplace sans cesse ?
Mishmash: c'est le nom que les enfants des rues de Bruxelles donnaient au mélange d'eau et de terre avec lequel ils jouaient, il n'y a pas si longtemps. C'est, en yiddish, la confusion. La réponse est là. Au départ d'un magma faire surgir une forme. Activité ludique et grave où l'homme qui revoit sa vie - depuis sa naissance le 13 mars 1938, jour de l'entrée d'Hitler à Vienne, jusqu'à aujourd'hui, devant sa fenêtre ouverte sur les astres - retrouve l'enfant qu'il était, absorbé et rêveur.
Mishmash est le fruit d'une alchimie, d'un mélange entre la réalité et l'affabulation qu'est tout travail de mémoire. Un récit qui ne se donne pas d'emblée mais se découvre au fur et à mesure, avec un étonnement qui se mue très vite en curiosité puis en fascination
pour cette succession d'images si limpides et si ambiguës à la fois. À une époque - la nôtre - menacée par la simplification, voici un voyage troué d'ellipses, un ciel noir piqueté d'étoiles. Le regard embrasse à la fois Auschwitz et le jardin maternel, un groupe de résistants et la baignoire où flottent des canards de plastique, le gibet et la partie de tennis. De la confusion naît l'ordre, un ordre que Christian Carez a l'élégance - ou l'humour, ou l'audace - de faire paraître aléatoire, au fil de non-dits, d'allers-retours, d'échappées, telle la pensée lorsqu'elle brasse songeusement cette galaxie qu'est une vie d'homme.
Trente-six photographies pour nous projeter dans un siècle, une existence. L'étonnant est que ce siècle si riche en événements dramatiques, cette existence si secrète et engagée à la fois, trouvent à se dire avec une telle économie et tant d'éclat. Un éclat qui ne nous aveugle pas, un clin d'oeil, plutôt, vigoureux et fraternel, une invitation à entrer dans cette marelle d'images, à y sauter de case en case et, ce faisant, à pénétrer par la porte du jeu dans un univers fait de guerres, de résistances, de voyages, de deuils, de
réparations et de joies.
Tout ce qui pouvait être vécu l'a été. Ouvrons les yeux. N'ayons pas peur. Nous serons peut-être transportés ailleurs. Mais nous ne nous perdrons pas.
Victor Horta est un nom qui résonne à nos oreilles. Il est connu non seulement des historiens de l'art et des architectes mais également du grand public, ne fut-ce que parce qu'un billet de banque lui fut consacré.
L'architecture du XXe siècle fut marquée par l'empreinte du célèbre architecte belge. La maison qu'il a construite pour Emile Tassel à Bruxelles est souvent considérée comme la première habitation art nouveau. Il ouvrit ainsi la voie à une nouvelle architecture définie, entre autres, par une rénovation irrépressible.
A travers cet ouvrage, richement illustré, Michèle Goslar nous livre une image unique de Victor Horta perçu à travers ses constructions et sa vie privée et met ainsi en lumière le caractère peu connu de l'architecte.
La publication présentera de façon chronologique la vie et l'oeuvre de ce génie de l'architecture que fut Victor Horta. Six cent illustrations viendront enrichir le texte et offriront au lecteur une découverte exceptionnelle de son art et de son existence. Bien qu'il s'agisse d'une biographie, cet ouvrage traitera aussi de nouvelles données en histoire de l'art et en architecture.
Cette biographie ne donne pas seulement, pour la première fois, un aperçu très complet des réalisations d'Horta. Elle offre au lecteur attentif un regard sur sa vie dont seuls des fragments étaient connus jusqu'à présent. Il s'agit d'une plus-value bien réelle car elle conduit à une lecture correcte de son oeuvre. « Mon étoile était pâlie, mais pas mon architecture, je pense », ainsi qu'Horta, de retour à la rédaction de ses Mémoires, en 1939, le constatait avec des sentiments mêlés. Et, dans les faits, son architecture n'est pas du tout réduite à une note en bas de page dans l'histoire, tout au contraire. Depuis l'an 2000, quatre de ses hôtels particuliers - Tassel, Solvay, Van Eetvelde et sa propre maison - ont été inscrits au patrimoine de l'humanité dans la liste de l'Unesco. Cet hommage implique déjà en soi le rallumage de l'étoile Horta au firmament. Cette biographie lui restitue toute sa lumière.
Dans une chambre où il s'est réfugié à Fiesole, un évadé parle. Il est recherché par toutes les polices du monde. Il s'appelle Fernand Poouillon.
Sa réussite a été sensationnelle; il a couvert de ses chantiers la France, l'Algérie, l'Iran. Et finalement, le CNL-sombre 'affaire' l'a plaqué au sol.
Livré par la presse en pâture à l'opinion publique, il veut à son tour, sans contrainte, dire sa vérité, dire tout: ses débuts à Marseille,les étapes d'une carrière fulgurante,le succès et les avanies.
Le récit continue en prison :c'est le journal d'un grand procès ou l'on découvre l'envers du décor....
Fernand Pouillon est décédé le 24 juillet 1986.