Allaphbed, vol. 6 Vertige d'Aragon

Allaphbed, vol. 6 Vertige d'Aragon
Forest Philippe
Ed. Editions nouvelles Cécile Defaut
Date de publication : 01/07/2012

En 1958, commentant le premier roman d'un jeune écrivain, Aragon écrivait dans Les Lettres françaises : «Je n'ai jamais rien demandé à ce que je lis que le vertige : merci à qui me fait me perdre, et il suffit d'une phrase, d'une de ces phrases où la tête part, où c'est une histoire qui vous prend. Aucune règle, ne préside à ce chancellement pour quoi je donnerais tout l'or du monde.» Il y a beaucoup de choses qu'on ne peut pas demander à l'oeuvre d'Aragon. Il y en a beaucoup qu'on ne peut accepter d'elle qu'avec la plus haute prudence. Mais, quant au vertige, il n'est que peu d'écrivains qui aient su le susciter avec tant d'excès et de virtuosité. Il y a, pour parler comme Aragon, un «perdre-pied» propre à cette oeuvre et qui lui confère son mouvement frénétique, l'arrache sans cesse à ce qu'elle est, la sauve en somme d'elle-même.

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