L'Italie, un Etat sans nation ? Géopolitique d'une identité nationale incertaine
Ed. Erès
Date de publication : 01/02/2007
Pour comprendre comment Silvio Berlusconi a pu accéder au pouvoir, il ne faut pas étudier la vie et les oeuvres du Cavaliere, il faut étudier l'Italie. Une nation comme celle qui vit sur le territoire de la Péninsule peut se permettre plusieurs autobiographies : le fascisme en fut une ; l'Italie de don Camillo et Peppone - où le sentiment d'appartenance aux deux différentes «subcultures», comme on les a appelées, prévalait sur le sentiment d'appartenance nationale - en fut une autre ; le «berlusconisme» en est encore une autre. Pour comprendre ce qui les différencie, il faut d'abord comprendre ce qui les unit. Cet ouvrage a l'ambition de contribuer à cette compréhension.
L'auteur entreprend de suivre, à partir de la constitution du Royaume d'Italie en 1861, l'histoire des problèmes que les nombreuses classes dirigeantes du pays ont dû affronter : fragmentation du pays, héritages du passé, mafias et potentats locaux, influence de l'Église, subordination constante aux intérêts des grandes puissances. La difficulté à trouver une synthèse susceptible de cerner un intérêt national explique l'échec de toute tentative de donner aux Italiens une identité nationale.
Ce récit sur l'Italie contemporaine ne se limite pas à une description des phénomènes, mais livre des clés de lecture des principales constantes et des quelques changements majeurs qui ont caractérisé l'Italie depuis sa naissance en 1861 jusqu'à la fin de la période «berlusconienne» et à la très courte victoire électorale du centre-gauche en avril 2006. Un rapide regard rétrospectif permet de retracer les racines de nombreuses spécificités de la vie italienne dans l'histoire antérieure de la Péninsule.
Repères cartographiques. Appendice chronologique 1494-2006. 28 biographies des acteurs incontournables de l'histoire italienne. Bibliographie et index des noms.
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