Ce qu'aimer veut dire

Ed. POL
Date de publication : 01/01/2011
Dans ce récit Mathieu Lindon rend hommage à Michel Foucault, au professeur de liberté, à l'ami généreux qu'il fut, qui lui prêtait son appartement pendant ses longues absences qui, sans y toucher, sans peser d'aucune manière, l'a sans doute beaucoup plus guidé et aidé qu'il n'en eut alors conscience. Et par la grâce du talent évocateur de l'auteur ce sont six années de sa jeunesse qu'il nous restitue, agitées, confuses parfois, mais éclairées par cette amitié. Parallèlement à la figure de Michel Foucault est aussi, bien sûr, tracée celle de Jérôme Lindon, le père. Et de Samuel Beckett le bienveillant, et de Robbe-Grillet, Hervé Guibert, tant d'autres anonymes ou connus. Mais si l'intérêt historique de ces pages est évident , si nous y découvrons un Michel Foucault qu'humanise l'intimité amicale, elles sont plus encore marquées par un regard d'une profonde innocence sur les hommes, les ambitions, les mouvements du cœur, la jeunesse, la filiation, l'amitié.
Présentation de l'éditeur
'Quelle est la nature de cet attachement qui porte les uns vers les autres, Gérard ou Alain, Daniel ou Thierry, la nature de cette impression de vivre enfin leur vie qu'ils ont tous dans cet endroit habité par leur mentor : un homme lui-même libre dans sa vie et ses affections et qu'ils n'ont pas besoin de tenir pour un des philosophes importants de l'époque ? Michel Foucault est tout simplement Michel, on a presque l'envie de dire 'l'oncle Michel', qui pratique lui-même, avec un élu qui ne semble pas faire partie de la bande, le jeu des amours socialement réprouvées. Tous l'aiment à leur façon. Pour le jeune Mathieu cela va plus loin et pourrait s'appeler simplement de l'amour.' Maurice Nadeau, extrait de la Quinzaine littéraire, janvier 2011