Le testament syrien

Le testament syrien
Bonnand Alain
Ed. Ecriture
Date de publication : 01/10/2012

«L'après-midi est paisible. Un peu de vent déplace un journal publicitaire. Le faux-poivrier, devant mon balcon, a moins belle allure que les années précédentes : fin décembre, il s'est fendu en deux sous le poids de la neige. Le rouge-gorge de 11 h 49 n'y vient plus chanter...

Cinq messieurs devant la mosquée. Jusqu'à cinq personnes, les réunions publiques sont permises en Syrie, tout va bien. Je ne crois pas qu'ils complotent, ou alors spécialement : ils se tiennent par l'épaule et ils s'embrassent. (Tant qu'on n'y interdit pas les associations étroites, sans souci de genre, à deux, voire à trois, un pays reste vivable de mon point de vue.)

Un balayeur vient d'abandonner sa poubelle rouge et vert à deux tonneaux pour aller s'allonger derrière un arbre...» A. B.

Les dames ont été malheureuses en 2011 : Alain Bonnand, qui habitait Damas, qui vivait là, en direct, les débuts de la révolte syrienne, a réservé tout son courrier à son ami le philosophe nihiliste Roland Jaccard.

Quarante-sept lettres, comme autant de chapitres : L'enfumeuse. Le soleil renonce à l'actualité. Prenons Marie, qui n'est pas femme de chambre. Combien de Maud en Syrie ? Valse pour un rachat. L'ambassadeur file au but. Petites poules à la guerre. Ente foutdouli la koul ishi, habibi ? Barouf à Malki. Nizar est connu au cimetière...

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