Deleuze, Derrida. Du danger de penser

Ed. La Différence
Date de publication : 01/04/2009
Dans Chaque fois unique, la fin du monde, Derrida écrit : « Je continuerai ou recommencerai à lire Gilles Deleuze pour apprendre, et il me faudra errer tout seul dans ce long entretien que nous devions avoir ensemble. » Cet entretien qui nous manque, se déploie ici, en notes, en marge de deux vies qui maintenant nous font cruellement défaut.
Deleuze avait pensé une « différence irréductible à l'opposition dialectique » et Derrida soupçonnait « l'opposition dialectique » comme la « différence irréductible de la pensée ». Était-ce là leur différence ? Avec cet infléchissement complice : leur différance ? L'un partait de Nietzsche, l'autre de Hegel, pour se retrouver peut-être, mais dans quel fleuve, dans quelle lecture et fascination du monde ? Cette confrontation posthume, et cependant textuelle, contextuelle, a été l'occasion, pour l'auteur de cet essai, de rendre hommage à deux grands penseurs qui l'ont émerveillé. Le danger qu'ils ont pris à penser, voilà la merveille.