Voz

Voz
Piette Eric
Ed. Le Tallis Pré
Date de publication : 01/04/2012

lorsque le train démarre
me revient la sensation
d'une blessure douce
comme les mains d'une mère

et le regard inquiet
de ceux qui me regardent partir

il s'agit de me réconcilier
avec moi-même

Sans complaisance avec lui-même, Eric Piette laisse sa voix se perdre dans le brouhaha du monde, comme une bouteille jetée à la mer, et que la vie ramène obstinément à lui. Le poème est une feuille de route griffonnée à la hâte dans la grisaille des gares ou sur les rives lumineuses du Bosphore. Ce qui importe, c'est de savoir que l'ailleurs n'affranchit de rien, fût-ce au prix d'une mélancolie ayant la souffrance pour chien de compagnie.

 

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