La mort du cycliste n'est pas de ces livres qu'on pourrait raconter simplement. Tout au plus pourrait-on rapporter des bribes de séquences, en une étrange énumération : 'un dirigeable est poussé par le vent, des paysages de montagnes et de cyprès, une route tourne au bord d'un ravin, les arbres penchent, un homme joue du piano, un homme ramasse de menus objets trouvés entre les cheminées, du linge pend aux cheminées, des barques sèchent au soleil...'
On a dit d'Ilan Manouach qu'il est au confluent des arts picturaux et de la bande dessinée, un subtil mélange de narration et d'art pictural. Cette évidence ne doit pas occulter un autre voisinage de la bande dessinée, celui d'un art lui aussi narratif à sa manière : la musique, qu'Ilan Manouach pratique aussi intensément qu'il dessine. S'il fallait qualifier la narration d'Ilan, nous dirions d'abord qu'elle est musicale.
Extrait de la note de l'éditeur
Nic Oumouk, jeune désoeuvré d'une banlieue, vit avec ses copains une vie paisible, entrecoupée de quelques tentatives de racket, brimades et rap hardcore. Tout irait pour le mieux s'il n'y avait Edukator, le terrible justicier de l'orthographe qui terrorise les graffeurs et autres tagueurs...
Cette quatrième publication de l'Ouvroir de bande dessinée potentielle donne les résultats de la performance organisée entre les festivals de bande dessinée de Bastia et de Luzern en avril 2003. Ces deux festivals ayant eu lieu simultanément, deux équipes d'une vingtaine d'auteurs ont traité des thèmes définis par l'Oubapo en strips de deux cases qui ont ensuite été réunis pour n'en former qu'un.
D'après la nouvelle de Nicolas Vassiliévitch Gogol
La Perspective Nevski est l'adaptation par Redolfi de la célèbre nouvelle de Nikolaï Gogol. Elle offre en prologue un panorama de la vie pétersbourgeoise à travers les promeneurs de la Perspective Nevski, la plus grande avenue de la ville. La nouvelle raconte successivement deux aventures amoureuses. Celle du jeune peintre Piskariov pour une belle prostituée tourne au tragique. Et celle du lieutenant Pirogov, racontée avec plus de légèreté, aboutit, elle aussi, à un échec.
Présentation de l'éditeur
«La mouche dit : Boum ! Tu les entends, Mongol ?... Derrière les collines...
Ils se battent : Boum ! Boum ! Takataka tak !
- Que penses-tu de mon panier ? demande Mongol à la mouche.
- Applique-toi, Mongol. Ton panier n'en sera que plus beau. Vois comme Anika est belle.
- Oui, gentille mouche, Anika est belle, et si douce... Son odeur est douce ; la couleur de ses yeux est douce ; son sourire est doux, si doux.
- Ses cheveux, comme le miel... Mongol dit : Anika est belle, tandis que moi, je suis tout petit et si noir. Moi, si petit et tout noir, suis-je seulement capable de sourire ? J'ai mal à la tête... Mon crâne se resserre.
- Boum ! Tu les entends, Mongol ? Boum ! Boum ! Baoum ! Holà ! Bam ! Baoum ! Ça, c'est du canon !»
Après Déogratias, et d'une certaine manière dans son sillage, Jean-Philippe Stassen poursuit sa réflexion, et titille la nôtre, sur le monde tel qu'il va. A sa façon, plus légère ici, donnant à la fiction les habits déchirés de la réalité, sensible aux âmes perdues peut-être, à coup sûr attentionné aux êtres que les préjugés des autres avilissent.
Présentation de l'éditeur
- Déogratias, mon ami ! Viens t'asseoir près de moi.
Maman, donne-nous ton meilleur urwagwa. C'est pour mon ami Déogratias. Alors, Déogratias ?... Quelles nouvelles des étoiles ? Tu ne te prends pas pour un chien aujourd'hui ?
- Goûte l'urwagwa, Bosco.
- Comment Déogratias ? Tu n'as pas confiance ?... Tu sais que je plaisantais : on ne va pas t'enfermer maintenant... Vous, vous n'êtes pas tous coupables... Et toi, pauvre fou, tu n'es suspecté de rien en particulier... D'ailleurs, les prisons sont pleines. Il n'y a plus de place... et certainement plus de place pour les chiens...
En choisissant de situer son histoire au Rwanda, avant et juste après le génocide, Jean-Philippe Stassen place la barre très haut : comment exprimer l'indicible et peindre l'inqualifiable ? Plus qu'un album émouvant, Déogratias est une oeuvre exceptionnelle empreinte d'une profonde humanité.
Présentation de l'éditeur
Anéantie par la dégradation de ses charmes, et en particulier l'apparition d'une horrible tache sur son visage, la célèbre actrice Izumi fomente un plan monstrueux pour retrouver sa jeunesse perdue. Elle se réfugie dans l'anonymat loin des feux des projecteurs pour donner naissance à une ravissante enfant, Sakura. Comblée d'attentions du soir au matin, la fillette ignore les véritables intentions de sa mère à son égard. Jusqu'au jour où elle découvre la seule et unique raison de sa venue au monde
Après avoir terrorisé tous les écoliers du Japon avec L'École Emportée, Kazuo Umezu, le pape de l'horreur, a remis le couvert avec cet incroyable récit destiné à l'origine aux jeunes filles, qui repousse les limites de l'horreur psychologique à un niveau rarement atteint, y compris au cinéma. Publié en 1974, Baptism se situe aux antipodes des shôjo manga de l'époque : nous sommes plongés dans un drame psychologique où se côtoient des scènes d'une répugnance indicible et des passages d'une poésie bouleversante. Le final extraordinaire ne manquera d'ailleurs pas de marquer durablement le lecteur. La relation entre Sakura et sa mère a fait l'objet de nombreux essais de la part de romanciers et de critiques littéraires, subjugués par la profondeur du récit, ses nombreuses pistes de réflexion et la démarche jusqu'au-boutiste de l'auteur. Série en quatre volumes d'une grande densité, Baptism est à la fois la plus horrible et la plus belle histoire d'Umezu.
Présentation de l'éditeur
Manga
Venu du niveau le plus bas, l'enfer, un homme gravit un à un les étages de la Cathédrale. Son ascension durera des années : il croisera des gens remarquables, dotés d'un 'supplément d'âme', des théoriciens affirmant que la Cathédrale est un organisme vivant, un peintre qui l'attendait pour achever son tableau... et atteindra enfin le niveau le plus élevé, pour l'ultime révélation.
En vacances à New York, Yasmina Polaire et Johan Crevette se rendent à Central Park et font d'étranges rencontres. Snake, un clochard, les accoste puis lorsqu'ils visitent le zoo, l'ours polaire Norman leur adresse la parole. C'est alors que Yasmina disparaît. Johan n'a de cesse de la retrouver, fouillant le vaste parc, sa détresse grandissant d'heures en heures.
A partir de 13 ans
Après avoir accidentellement brûlé sa maison, Olibrius, décide de parcourir le monde. Il part à l'aventure seulement muni d'une photographie le représentant et sur laquelle il se trouve très beau. A l'aide de cette photo il espère rencontrer la femme de sa vie. Malheureusement les choses ne se passent pas comme il l'aurait souhaité...