Alcoolique phénoménal, amant frénétique et désordonné, bigame maltraité par ses deux compagnes, Paul Verlaine oscilla jusqu'au tombeau entre l'ignoble et le sublime. C'est à la toute fin de sa vie, au moment de la pire déchéance morale et matérielle, au moment où les gloires de l'époque l'accablaient de leur mépris, qu'une soudaine vague de sympathie naquit en sa faveur parmi les étudiants et la jeunesse du Quartier latin. En quelques semaines, il devint leur idole.
Fol amoureux de ce personnage magnifique et terrifiant, Jean Teulé a choisi de raconter cette période extravagante à travers le regard du jeune Henri-Albert Cornuty - un adolescent de Béziers qui monta à pied à Paris dans le seul but de rencontrer Verlaine...
« (...) un très bel hommage au clochard céleste. » Anthony Palou Le Figaro Magazine
« Un voyage au pays des mauvais esprits par un romancier amoureux des mots. » Christine Ferniot Lire
« Jean Teulé signe avec Ô Verlaine ! son plus beau roman d'amour. » Pierre Drachline Le Monde des Livres
Présentation de l'éditeur
Instituteur au chômage, Simon ne parvient pas à oublier Anna, qu'il aime sans retour depuis dix ans. Un après-midi, sans que rien ne laisse présager de son geste, il enlève le petit garçon de la jeune femme à la sortie de l'école.
Crime d'un pervers masqué en héros romantique ? Acte désespéré d'un homme détruit par le chômage ? Ultime tentative d'un amoureux transi pour attirer l'attention de celle qu'il aime ? Sept personnages, tous impliqués à des degrés divers dans l'événement, tentent de trouver une explication à ce geste. Au travers de leurs témoignages, ils parlent aussi d'eux, de leur souffrance à vivre dans une société convertie au culte de l'argent, et de leur espoir qu'il y reste encore, malgré tout, une place pour la poésie et l'amour fou.
« Un texte aussi dense que maîtrisé, aussi attachant, humain et ambigu que les êtres qui le peuplent. » Raphaëlle Leyris, Les Inrockuptibles
Présentation de l'éditeur
« Verre Cassé est un ivrogne de 64 ans. Ancien instituteur, /.../ il a été chargé par l'Escargot entêté, patron du bar Le Crédit a voyagé, de tenir la chronique des faits et gestes de sa clientèle. Une sorte de Cour des miracles peuplée de mythomanes assoiffés, d'éclopés burlesques et de vieux débris /.../ Verre Cassé est une oeuvre truculente, exubérante, bavarde, tonitruante, d'un comique sans retenue. /.../ La verve d'Alain Mabanckou est un fleuve en crue qui emporte tout sur son passage, les mots, les hypocrisies, les convenances, les traditions, les politiquement correct, l'afro-ethnique. » Bernard Pivot, Le Journal du Dimanche
Ce roman a reçu le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs, le prix des Cinq Continents de la francophonie et le prix RFO du livre en 2005. Alain Mabanckou est notamment l'auteur de African Psycho.
« Jean-Paul Dubois offre un roman d'une ampleur réjouissante. Cinquante ans de la vie d'un homme au coeur d'une société française qui commence avec Charles de Gaulle et s'achève avec Jacques Chirac. Tout le roman est un mélange réussi entre l'anecdote et l'histoire, entre Mai 68 et les dîners de famille, entre la mort de Franco et le premier baiser avec la langue. Jean-Paul Dubois parvient à raconter un demi-siècle de politique française par le chemin des écoliers, drôle et désenchanté. En passant du rire aux larmes, de la mort à la vie, il nous offre une saga sans artifices, un livre-bilan, un roman palpitant. »
Présentation de l'éditeur
«Un nu aux seins opulents, légèrement évasés, pour lequel elle aurait pu poser elle-même. Un nu aux yeux clos, défendu comme elle par sa seule puissance érotique et, comme elle, à la fois primaire et élégant. Un nu mordoré mystérieusement endormi sur un gouffre noir velouté que, dans mon humeur du moment, j'associais à celui de la tombe. Fuselée, ondulante, elle t'attend, la jeune fille, immobile et muette comme la mort.»
À l'orée de la vieillesse, David Kepesh, esthète attaché à sa liberté et séducteur exigeant, rencontre parmi ses étudiantes Consuela Castillo, vingt-quatre ans, fille de riches émigrés cubains, «émerveillée» par la culture. Et découvre la dépendance sexuelle... et la mort qui rôde en chacun de nous.
Après La tache, Philip Roth nous offre à la fois un précis amoureux, une radiographie de notre temps et une méditation sur la condition humaine. Un nouveau chef-d'oeuvre, d'une perfection lapidaire.
Présentation de l'éditeur
Après l'accident d'avion qui emporta sa femme et son fils, Arthur Daane a quitté Amsterdam pour s'établir à Berlin. Cameraman, documentariste, cet homme-images est un nomade qui capture, au détour de ses promenades berlinoises, l'ombre du passé. Hanté par l'indicible mémoire des lieux, il observe le monde à travers le voile de sa douloureuse solitude.
C'est ainsi, dans cet état d'âme et d'esprit, qu'il croise Elik Orange. Attiré par cette silhouette, cette aura, cette ombre, Arthur retrouve enfin la voie du désir. Elik s'offre à lui puis se dérobe pour finalement l'attirer dans la lumière aveuglante de l'Espagne.
Roman d'amour pour une femme inaccessible et pour une autre à jamais disparue, Le jour des Morts est aussi le livre du Temps et de la mélancolie. Dans une langue superbe, Cees Nooteboom lance ses personnages bien au-delà de leur destin individuel et les inscrit ainsi au coeur des véritables enjeux de la littérature.
Présentation de l'éditeur
Georges Mecklin, homme droit mais apparemment sans grande envergure, enseigne dans une école privée de Manhattan et vient de s'installer avec sa femme à la campagne. Un jour, il surprend un adolescent, Ernest, en train de fouiller dans ses affaires. Georges, dont l'existence étriquée réclame une «belle cause», décide de le prendre sous son aile sans se douter que cette décision va agir comme un détonateur. Dès lors, on assiste à l'implosion d'un couple dans un univers où les murmures, les discussions l'emportent sur une capacité réelle à affronter la vie.
«Pauvre Georges ! paraît plus frais et plus vrai après trente ans d'existence que bien des romans écrits aujourd'hui», Jonathan Franzen.
«Elle est douée, elle est douée, elle est plus que douée», Jonathan Lethem.
Présentation de l'éditeur
Les hommes à terre sont tous un peu des marins perdus, immobiles ils voyagent vers d'indicibles aventures.
À Hô Chi Minh-Ville, Jean-Paul accompagne son père et découvre un inconnu qui n'a pas oublié sa guerre à Saïgon. A Brest, un marin raconte ses voyages à une toute jeune fille mais c'est elle qui partira. Billy, lui, n'est pas un marin comme les autres, la dame de L'Iguaçu le sait. A Lisbonne, Diego l'Angolais, le naufragé, pêche en attendant de reprendre la mer pour rêver ses amours dans la salle des machines. À La Rochelle, Pierre enterre Jeanne, une femme tendre qui connaissait la mélancolie des voyages, les bonheurs des retours et l'éternité de l'amour.
Une prose précise, drue, crue et poétique, des personnages qui naissent de l'aventure, l'ailleurs et l'éternité éphémère que seule fait naître la mer.
«Il vous embarque, Bernard Giraudeau, vous tire vers le large, vous serre dans ses filets. Avec un don irrésistible pour dire le clair-obscur de la vie et capter l'éternité des émotions.» Michel Abescat, Télérama
«Bernard Giraudeau raconte de manière bouleversante ces vies fantasmées, ces hommes que la réalité brise, ces femmes sublimes, adorées, adorantes, qui 'se tiennent' jusqu'au bout. Le miracle, c'est qu'il évite la nostalgie de mauvais aloi et surtout la fausse poésie que peut engendrer un tel thème. (...) Les Hommes à terre est, aussi, un livre sur la mort. Beau à pleurer.» Marie-Françoise Leclère, Le Point
Présentation de l'éditeur
Un homme redécouvre sa femme disparue à travers le regard de son amant et retombe amoureux. En rédigeant ses mémoires, une religieuse comprend le secret de sa naissance, lors d'un voyage, un vieux professeur mesure la distance qui le sépare de son épouse... Telles sont les histoires qui peuplent ce recueil, des moments d'existence où les masques tombent et où les personnages cessent enfin de se mentir. L'habileté de Richard Russo est de chaque fois saisir ce fragile instant où le doute s'installe avant que ne basculent les certitudes. Avec délicatesse, souvent avec humour, il offre alors à ses personnages l'espoir d'une vie apaisée.
«Russo s'interroge sur le temps qui passe, les mensonges et les silences, cet étrange ciment qui fait tenir les couples. Il a une musique à lui. Ça a l'air simple comme tout. Cela réclame un talent fou.» Éric Neuhoff, Figaro Madame
Présentation de l'éditeur
Signe de contradiction pour les Juifs, scandale pour les gentils, comment Nathan Zuckerman, l'écrivain sarcastique et lucide qui est le double de Philip Roth, pourrait-il - malgré son succès - échapper à la vindicte et à l'opprobre des uns comme des autres ? Peut-être bien en imaginant, pour lui-même et ses personnages, une contrevie, une vie alternative à la fois nouvelle, imprévue et bizarrement réversible. Car, dans ce roman-miroir, les figures principales sont en abîme, affrontées deux à deux, correspondantes...
Le roman déploie un kaléidoscope de lieux, traversés de personnages en proie au doute, au questionnement, au désespoir, à l'exaltation ou à la folie. Tous animés du désir de changer la vie, de la changer en la risquant vraiment, le risque majeur étant assumé par les figures jumelles du narrateur et de son frère qui, réellement ou fictivement, affontent tous deux la mort.
La mort, le prix à payer pour en finir avec l'impuissance, la claustration, la contingence ; la mort, façon définitive de démontrer que 'la vraie vie est ailleurs'.
Présentation de l'éditeur