Les personnages des onze récits d'Un printemps froid sont saisis à un moment de leur vie où ils prennent conscience - parfois nous prenons conscience pour eux - de devoir affronter quelque chose qui leur donne le vertige : continuer de vivre ne peut aller sans un renoncement à l'espoir et à la promesse. Les plus lucides parviendront à en dominer l'amertume ; les autres s'enfonceront dans le renoncement, sans jamais rien attendre d'exceptionnel.
Autour d'eux, leur donnant l'apaisement, le monde avec ses larges fleuves qui roulent leurs eaux lentes, des reflets qui bougent entre les saules, des villes au printemps, des ciels bas sous la neige.
«Chez lui, la pitié et le désir physique étaient logés au même endroit.» C'est ainsi que Ludmila Oulitskaïa décrit le ressort secret qui fait de son héros Chourik une sorte de saint laïque entièrement dévoué aux femmes. Après avoir grandi entre une grand-mère énergique, qui lui a inculqué les bonnes manières autant que le goût des langues étrangères, et une mère fragile au tempérament artistique incertain, ce jeune homme d'une grande beauté apprend vite à sécher les larmes de toutes les femmes autour de lui. Leur solitude lui inspire de la compassion, et ce sentiment, invariablement et malgré lui, réveille ses mâles instincts...
Avec un bonheur narratif éclatant, Ludmila Oulitskaïa nous emmène sur les traces du parcours amoureux, ou plutôt sexuel, de cet antihéros profondément original, tragi-comique, âme tendre et sensible qui rate sa vie par pitié pour les autres. Mais elle parvient aussi une nouvelle fois à entraîner son lecteur dans une vaste fresque de la société soviétique, dont les très nombreux personnages secondaires illustrent toute la complexité.
Présentation de l'éditeur
Devant le sinistre octroi des abattoirs de la Villette, là où chaque jour, on désosse, on décarcasse pour nourrir les ventres de Paris, le corps d'une femme est retrouvé étranglé, dans le petit matin frileux de ce mois de janvier 1894. Pour rendre service à une certaine Mimi et parce qu'il en a soupé du train-train de la librairie Elzévir, Victor Legris, l'intrépide libraire de la rue des Saints-Pères, se met derechef à enquêter, sans savoir qu'il va au-devant d'un incroyable mystère. Avec l'aide du valeureux Joseph Pignot, il traque la vérité avec pour seuls indices un témoin douteux et un étrange médaillon... Une fois de plus, la gouaille de Claude Izner enchante le Paris fin-de-siècle dans cette nouvelle aventure de l'épatant duo de fins limiers.
Présentation de l'éditeur
Lady Clara est inquiète. Son fils Egremont, non content de vider les bouteilles qui croisent son chemin, vient de lui annoncer ses fiançailles... avec une Américaine ! Pour le ramener à la raison et au bercail, l'avoué de la famille, l'honorable Horace Plimsoll, charge le brave Reggie, désormais troisième comte de Havershot, d'aller récupérer son cousin à Hollywood. Mais Reggie n'est pas même arrivé à Los Angeles, qu'il tombe lui-même sous le charme et l'emprise de la belle April June, star de son état, qui se verrait bien en comtesse. Les choses commencent à se corser lorsque notre héros découvre que la promise du cher cousin Egremont n'est autre que Ann Bannister, une ex pour laquelle il a gardé un béguin. Tout semble en place pour l'un de ces scénarios à base de gags et de quiproquos dont le père spirituel de Jeeves a le secret. En place ou presque...
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Victor Levantin, médecin de son état, vit avec le sentiment que la société confortable et policée dans laquelle il évolue ne lui convient pas. Voilà pourquoi il quitte la métropole pour aller s'établir à la Concorde, modeste îlot perdu sous les Tropiques. Là, Victor exerce sa profession sans se soucier de sa carrière, et consacre son loisir aux beautés locales, jeunes merveilles à qui la civilisation n'a encore enseigné ni les méchants calculs ni la pudibonderie.
Mais l'îlot endormi dans son rêve immobile est réveillé par la venue d'un nouveau préfet à poigne qui prétend agir au nom de l'avenir. Victor s'engage aux côtés des indigènes en révolte contre un pouvoir qui choisit d'ignorer leurs désirs. Le combat est perdu d'avance.
Campagne dernière, au style si inventif et à l'imagination si puissante, est un hymne à la liberté et à la sensualité qui place Marc Trillard parmi les écrivains majeurs de la littérature contemporaine.
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Loin d'être séduit par la perspective de vacances en famille, notre ami Wilt s'invente un cours de théorie marxiste pour échapper à l'embarrassante invitation d'un oncle américain. Alors que sa femme et ses quadruplées s'envolent pour le Nouveau Monde, il décide de partir à l'aventure à travers l'Angleterre... L'occasion rêvée de nous offrir ce condensé explosif d'humour british, burlesque et caustique à souhait !
« Attention, danger ! La fréquentation du Britannique Tom Sharpe provoque une maladie incurable, particulièrement contagieuse, l'épilepsie hilarante. Tout ça à cause de romans délicieusement foldingues : un cocktail savamment dosé de burlesque, de delirium à la Ubu et de gaudrioles à la Mack Sennett. À quoi il faut ajouter un sens redoutable de la satire, sous la plume d'un caricaturiste fielleux qui ne cesse de tailler des croupières à la perfide Albion. » André Clavel, Le Temps
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Samoana a dix ans, du caractère, la tête pleine de rêves mais le sens de l'observation. Sur son île des Samoa, au coeur du Pacifique, la nonchalance chère à Gauguin ne saurait faire oublier les baraques en tôle, l'effervescence quasi quotidienne de la violence conjugale, les mains baladeuses du marchand de glaces, les petits secrets qu'il faut dissimuler aux adultes, ou leurs grands secrets qu'il faut faire semblant de ne pas avoir surpris. Mais quand on se parle à soi-même, on peut avoir la langue bien pendue...
A travers le réalisme d'une toute jeune fille, parfois même avec les mots de son parler natal, surgit sous nos yeux une description très colorée des moeurs et coutumes, des maux et des misères de la vie insulaire. Lesquels n'ôtent rien à la fierté de s'appeler Samoana - du nom même de son archipel. Ni au franc-parler de cette petite Zazie des antipodes !
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Le Cerveau - Thanatopraxie - Les Plantes du Docteur Cinderella - Le Cabinet des figures de cire - L'Albinos - Effets de miroir - Mirages - Zaba - Le Cacatoès blanc du Docteur Haselmayer - La Maison de l'alchimiste - Prague. Description délibérément optimiste en quatre tableaux - La Ville aux secrets battements de coeur - La Ville mystérieuse
Au tout début du XXe siècle, à Prague, un banquier connu pour ses extravagances est victime d'une violente campagne de diffamation et jeté en prison. À sa sortie, Gustav Meyrink abandonne la finance et se tourne vers la littérature : très vite, il s'impose comme l'écrivain le plus brillant de Prague. En marge de ses romans ésotériques, et notamment du célèbre Golem, il a laissé de nombreux récits brefs, pour la plupart inédits en français, dont ce volume propose une sélection. Les êtres fictifs tel Daraschekoh, le Persan démoniaque, y côtoient le comte Sporck, illustre Pragois, ou le peintre Alfred Kubin ; le château du Hradschin, le Pont de pierre, la Daliborka se voient peuplés de savants pervers et de créatures monstrueuses... Meyrink réinvente la légende pour faire de Prague un seuil - entre l'Orient et l'Occident, entre l'ici-bas et l'au-delà. Une plongée initiatique dans l'imaginaire débridé d'un des auteurs les plus déconcertants de ce début de siècle.
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1675. Une femme vampire possédant les secrets les plus enviés de l'humanité - à savoir ceux de l'immortalité et de la transmutation du plomb en or ! - est brûlée vive sur le bûcher.
Quarante-cinq ans plus tard, son amant, devenu marquis et respectable notable du régime, se souvient soudainement de son amour perdu lors d'un dîner à la table du régent de France. Coïncidence ? En tout cas, c'est trois ans après ces événements qu'à cette même table, un individu relate des faits rappelant étrangement ceux qui se produisirent dans la vie du marquis.
Mourir sur le bûcher suffit-il pour éradiquer le mal ? En tout cas, la chasse aux sorcières est ouverte...
Le vicomte Pierre Alexis de Ponson du Terrail (1829-1871) reste dans l'histoire de la littérature populaire française un phénomène unique, avec ses 10 000 pages par an et ses 1 500 feuilletons et romans parus dans la presse. Si le cycle de Rocambole lui vaut la célébrité, c'est bien l'inventivité dont il fait preuve, autant que l'invraisemblance des exploits de ses héros dans des aventures dont le succès ne s'est jamais démenti, qui le firent entrer dans le dictionnaire par la grande porte littéraire.
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Jinny attend son mari dans une voiture en plein soleil. Une échappée en compagnie d'un adolescent réveille en elle le frémissement de l'herbe qui danse dans les champs de maïs.
Alfrida, femme indépendant et libertaire est le modèle de sa nièce, jusqu'au jour, où invitée chez elle, celle-ci découvre que cette tante adulée possède les mêmes meubles insipides et massifs que le reste de la famille.
Le mari de Nina, atteint d'une maladie dégénérative, vient de se suicider. Ce choix, c'est ensemble qu'ils l'avaient envisagé. C'est pourtant seul qu'il l'a mis à exécution. Désemparée, Nina cherche un mot d'adieu.
Neuf histoires de femmes. Histoires de baisers donnés comme on ramasse une fleur au bord du chemin. Histoires de meubles encombrants dont on ne parvient pas à se séparer. Histoires de trahisons nécessaires. Neuf histoires d'amour.
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