Carolina, une jeune Belge engagée dans une organisation humanitaire, fonde avec Romuald, un médecin rencontré en Afghanistan, un mouvement protestataire européen sur le modèle des Indignés. Ce dernier connaît un succès immédiat. Au cours d'une manifestation, Carolina est mutilée par une grenade et devient l'égérie du mouvement, tandis qu'en France Romuald est élu président de la République. (présentation de l'éditeur)
Dan et Richard, deux vétérans de l'Afghanistan et amis d'enfance, vivent dans la même ville depuis leur retour des zones de combat. Encore gravement perturbés par ce qu'ils ont vécu, ils peinent à retrouver une vie normale. Le cas de Dan est à peu près réglé - il s'oblige à une hygiène de vie très rigoureuse, travaille assidûment ; mais celui de Richard - bagarreur, récidiviste, infidèle - semble définitivement perdu.
Un recueil de pensées, de citations et de proverbes engrangés tout au long de l'existence du poète et ainsi légués en héritage au lecteur, comme source de réflexions, de méditations et d'émotions. (présentation de l'éditeur)
Une famille est éclatée et enfermée dans le silence suite aux agissements du grand-père pendant l'Occupation, un Juif qui a travaillé pour la Gestapo. Des années plus tard, une longue enquête fait émerger la vérité et libère la parole de ce lourd héritage familial.
Daniel Fano est un écrivain majeur qui s'est toujours emparé des éphémérides de l'Histoire, de ses fracas et tragédies pour en faire des montages apparemment kitschs, modernes, post-modernes, hallucinés, dérisoires, graves et obscènes.
Le livre de la faim et de la soif est une chevauchée effrénée dans les contrées du conte et du roman picaresque. Le personnage central est le livre lui-même. Alter ego du narrateur, il entame de façon autonome des récits qu'il ne prend pas le temps d'achever, en quête d'une totalité irréalisable. Chaque fois, le livre s'aperçoit qu'en nommant les choses il les détruit et doit repartir à la recherche d'une autre réalité. Sa folle cavale nous emporte dans de nombreux pays, réels ou imaginaires, dans diverses époques, dans des langues différentes, car le livre n'est jamais rassasié. Ses récits empruntent leurs univers au western, au roman noir, au Talmud ou au Coran, aux poèmes de Michaux ou au roman de Cervantès, à Borges ou à Rabelais...
Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec.
À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n'est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l'inspiration loin de sa Normandie natale. C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l'écume transporte le lecteur dans un univers d'une richesse et d'une originalité rares, à l'atmosphère puissante.
Robinson est une île sauvage.
Robinson est un monde.
Robinson est un Sisyphe heureux.
Robinson est un enfant autiste.
Son père, universitaire, évoque avec délicatesse et subtilité son expérience de la paternité hors norme, où le quotidien (faire les courses, prendre le bain, se promener) devient une poésie épique. Détonantes scènes décrites dans leur violence et leur scatologie les plus crues : Robinson ne parle pas, ne se contient pas, il s'exprime dans les mêmes gestes faits et refaits, avec cependant la même joie et le même intérêt, s'achevant dans les fèces le plus souvent.
Ainsi Robinson est un adepte de Paul Valéry : «Le monde est menacé par deux choses : l'ordre et le désordre.»
Paris est désormais au peuple. Tout chaviré. Aiguisé. Se baignant aux fontaines. La nuit est tombée. De petits groupes marchent sur les barrières. Ce sont des bandes d'ouvriers, de menuisiers, de tailleurs, gens ordinaires, mais aussi des porte-faix, des sans-emplois, des argotiers, sortis tout droit de leur échoppe ou du port au Bled. Et dans la nuit de la grande ville, il y eut alors une étincelle, cri de mica. L'octroi fut incendié. Puis un autre. Encore un autre. Les barrières brûlaient. Ce qui brûle projette sur ce qui nous entoure un je-ne-sais-quoi de fascinant. On danse autour du monde qui se renverse, le regard se perd dans le feu. Nous sommes de la paille. (présentation de l'éditeur)