Entre jeu d'anticipation et vision réaliste d'une possible fin du monde, Quand viendra la vague orchestre une lente montée des eaux sur une petite île. En maîtres du jeu, Mateo et Letizia procèdent à la sélection des individus depuis leur rocher. Qui « mérite » d'être sauvé ? Cette comédie humaine aux accents de Jugement dernier décrit avec humour l'insularité amoureuse et le naufrage d'un monde moderne, en pleine catastrophe écologique. (présentation de l'éditeur)
Cet ouvrage tente d’éclairer autant que possible l’immense nébuleuse des théâtres dits « documentaires » et constitue aussi bien un support de connaissance pour les chercheurs qu’un encouragement à la création pour les inventeurs de théâtre.
De plus en plus présentes sur les scènes actuelles dans le monde, les formes documentaires ont contaminé tous les domaines du spectacle vivant. Quels rapports entretiennent les artistes de théâtre au document en tant qu'objet instable, protéiforme, problématique ? Cet ouvrage tente d'éclairer autant que possible l'immense nébuleuse des théâtres dits "documentaires" et constitue aussi bien un support de connaissance pour les chercheurs qu'un encouragement à la création pour les inventeurs de théâtre.
"Partout, je finirais par me sentir familier. Au bout d'une heure, de trois jours ou d'une minute. Étranger ? Jamais. Né partout. L'empathie est un engrais, un ferment, un virus. On pénètre le moindre corps, on entre dans tous les visages, on se projette sous les lattes des plafonds, derrière les plinthes, sous les lits, entre les dents de n'importe qui."
Dans ce recueil d'entretiens, Frédéric Vossier et Marie-Amélie Robilliard entrent en dialogue avec Fabrice Melquiot. En semeur de mots et d'histoires, il témoigne de son expérience d'acteur, de directeur de théâtre et de son cheminement vers l'écriture comme seul asile. Il raconte des amitiés, vivaces et nécessaires à l'art, à sa manière d'ancrer la littérature dans la cité et d'embrasser le monde par la fiction. A lire comme le carnet d'un poète-voyageur, fasciné par la rencontre de l'autre et de l'ailleurs.
La magie du théâtre est probablement aussi ancienne que l'homme lui-même. Avant de transformer le réel, on demande au rêve sa représentation. Le sorcier originel était un acteur. L'acteur, aujourd'hui, est toujours un sorcier. Mais pour arriver à la perfection du spectacle, il faut longuement s'y préparer, pour soi et pour les autres.
Dans le monde du cirque, on marche sur les mains, on vole d’un trapèze à un autre, on pose le pied sur un fil minuscule... L’univers du cirque a fasciné poètes, écrivains, peintres, cinéastes, musiciens. Au-delà de la beauté du spectacle, ils y ont souvent vu le miroir de leur propre démarche artistique. À la différence essentielle que c’est avec sa propre vie que joue l’artiste de cirque sur la piste. Le goût du cirque est singulier : le plaisir du spectateur est souvent un plaisir mêlé de peur et d’effroi. Des clowns aux funambules, en passant par les acrobates, les trapézistes ou les jongleurs, voyage dans un monde à part en compagnie de Victor Hugo, Honoré de Balzac, Jules Verne, Gustave Flaubert, Jules Barbey d’Aurevilly, Charles Baudelaire, Henry Miller, Marie Desplechin, Peter Handke, Jean Starobinski, Jean Genet, Daniel Buren, Michel Butor et bien d’autres…
Vieux comme le monde, l'art de la danse touche à l'enchantement du sensible, à l'essence du divin, au surnaturel, au Mystère, aux forces de la Nature et à notre nature. La danse est énergie, flamme et souffle, séduction et possession, extase et ravissement... Selon le lieu où elle s'exprime, l' endroit d'où on la regarde, qu'elle soit folklorique ou traditionnelle, classique ou contemporaine, la danse a mille visages. Elle est le fruit de métissages, prend des formes variées, répond à de multiples fonctions. Du ballet classique au bal populaire, du menuet aux Ballets russes, des entrechats aux recherches chorégraphiques les plus avant-gardistes, balade en compagnie de Mme de La Fayette, Molière, Gustave Flaubert, Karen Blixen, Thomas Mann, Yasunari Kawabata, Marie Nimier, Colum McCann, Eduardo Manet, Margaret Mitchell, Nijinski, Martha Graham, Pina Bausch, Merce Cunningham, et bien d'autres.
Acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, Patrice Chéreau (1944-2013) a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans.
En 1972, il quitte le Piccolo Teatro de Milan pour rejoindre le TNP de Villeurbanne. C'est un moment de liberté artistique, intellectuelle et politique. Le metteur en scène peut se consacrer exclusivement à ses créations. Il s'essaye à la réalisation audiovisuelle et s'intéresse à la psychanalyse. Nourri par sa lecture de Jean Starobinski (L'Invention de la liberté, 1700-1789, Skira, 1964), il ne cesse de réfléchir aux moyens dont un groupe ou un individu en situation disposent pour conquérir et affirmer leur souveraineté.
Qu’est-ce que l’expérience tragique ? Dans la continuité de ses analyses portant sur la tragédie antique et le mythe, partant pour ainsi dire à rebours de son Théâtre postdramatique paru à L'Arche en 2002, Hans-Thies Lehmann développe ici une ample théorie de la tragédie en Europe, de l’Antiquité à nos jours.
Un grand nombre d'artistes du théâtre argentin indépendant (des teatristas comme ils se nomment eux-mêmes) est connu du public européen aujourd'hui. Mais on connaît mal en revanche le contexte esthétique et socio-politique dans lequel ce théâtre a connu son développement récent, et qui continue à en définir la nature profonde et contemporaine. Comme on connaît mal le reste du contexte théâtral argentin ou celui plus spécifiquement lié à la bouillonnante capitale qu'est Buenos Aires au coeur de laquelle se développe ce théâtre indépendant.
Nul, au temps de Shakespeare, n’a su autant que lui transmuer l’obscénité verbale en énergie dramatique, jusqu’à produire sous l’intrigue officielle de ses pièces un tout autre spectacle, fait des péripéties salaces du langage lui-même.
C’est à cette production parallèle, à cet autre théâtre, le plus souvent désopilant, que nous sommes invités à assister ici. On y découvre un pan méconnu du génie créateur de Shakespeare. Car ce montreur d’hommes est aussi un pornographe hors pair, assurément le plus doué de sa génération. De sa première à sa dernière (39e ?) pièce, il a cultivé systématiquement une double entente saturée d’obscénité, qui va bien au-delà de la trouvaille ponctuelle, dans le cadre d’une véritable stratégie dramaturgique de l’équivoque.