Si l'Histoire a accueilli dans son rang la révolution de Mai 68, celle du mois de juillet, qui traversa le Festival d'Avignon semble avoir été reléguée à sa marge. Pourtant, la XXIIe édition du festival, sous la direction de Jean Vilar, déchaîna les passions avec la même intensité que celles qui habitaient et agitaient les acteurs des contestations printanières ayant ébranlé le pays jusqu'à la dissolution de l'Assemblée. Se rejouait à Avignon la révolution alos étouffée par Charles de Gaulle, et le festival devint ainsin le théâtre de tensions entre les ennemis du "supermarché de la culture" et les défenseurs d'une conception vilarienne du théâtre populaire. Le Living Theatre, invité à présenter trois pièces - dont la création de Paradise Now - cristallisa beaucoup de ces tensions de par ses prises de position.
La première pièce met en scène la jeune Lou en compagnie de ses amis et camarades, lors d’une journée au collège. La seconde évoque la vie de Lou et de sa soeur, Gala, entre collège et maison familiale, lors d’une fin de semaine.
B. Traven, troisième volet de la « trilogie fantôme » de Frédéric Sonntag, achève le cycle commencé avec George Kaplan et Benjamin Walter.
B. Traven fut un écrivain aussi célèbre que mystérieux, qui aura organisé toute sa vie sa disparition à grands coups de pseudonymes et de fausses identités.
1902, chutes du Niagara. Tom Smith et Jerry Wesson rencontrent Rachel Green, une journaliste du sensationnel, prête à tout pour obtenir un scoop. Elle leur propose un projet insensé : être la première à survivre à un plongeon du haut des chutes du Niagara. Une pièce de théâtre en deux actes.
Rêves en caramboles, vérités secouées, pensées fantasques, éclats de songes, sursauts rieurs, tristes galipettes parsèment mes jours, les piquent, les picorent, jaillissent.
Pas de notes ou contre-notes pour les jeter en cage ou les épingler comme je ne sais quel papillon rare sur un liège mortuaire. Ils dansent et se mêlent libres dans la pièce la plus claire de ma mémoire d'où ils sortent parfois pour prendre l'air.
Etude sur l'oeuvre et la vie du metteur en scène français s'attardant sur son passage des spectacles hors les murs à ceux en salle et proposant une analyse de ses pièces de théâtre ou d'opéra qui ont été influencées par le cinéma.
Le théâtre le plus actuellement nécessaire et justifié est celui qui offre ce qui manque le plus au monde actuel, monde extraverti du tout-spectacle, adonné au vertige des apparences, de l'image et de l'extériorité : non pas un spectacle qui satisfait, une belle vue, mais un lieu de passage - il y en a si peu - vers la profondeur lente, obscure, imprévue, de nous, de l'autre, des relations humaines et sociales, des énigmes primordiales dont, pour le coup, on peut être certain de l'actualité. (présentation de l'éditeur)
Dans les années soixante du XXème siècle, le théâtre européen et mondial était secoué par la lame de fond de la contestation et de la rébellion politique. La culmination de ce phénomène, qui prenait racine dans le théâtre étudiant de l'immédiat après-guerre, se situait bien entendu en mai 1968 avec des effets secondaires et collatéraux qui se feront sentir jusque dans la fin des années soixante-dix. Ce furent si l'on peut dire, les années telluriques du jeune théâtre mondial : celui du combat politique, tout comme celui de l'avant-garde esthétique. Les deux se confondant souvent, s'alimentant aussi, car il est bien connu qu'en théâtre (comme en tout art du reste), les contenus nouveaux génèrent nécessairement de nouvelles formes. Et inversement. (...)
La rencontre entre Valérie Dréville et Anatoli Vassiliev a été inoubliable. À tel point que la comédienne décide de rompre son contrat avec la Comédie-Française, obtient une bourse de la Villa Médicis hors les murs et part étudier en Russie avec le maître de l'école stanislavskienne. Elle plonge alors dans la langue russe. Ils décident de créer ensemble le spectacle Médée-Matériau, adapté du texte d'Heiner Müller : Médée qui, après avoir aidé Jason à obtenir la Toison d'Or, se fait répudier. Après la fuite de son aimé avec une autre, Médée va enflammer la robe de la nouvelle mariée, ce qui provoquera un incendie et donnera la mort à ses propres enfants. Voici le prix de la trahison, à la hauteur de la souffrance due à l'amour perdu.