Ice Haven (abris de glace) est une petite ville américaine où il ne fait pas si froid qu'il n'y parait ('not as cold as it sounds') comme le dit notre narrateur et guide, Random Wilder. Notre homme désespère de voir lire sa poésie dans les colonnes du Ice Haven Progress, honneur qu'à connu sa voisine Ida Wentz, qu'il n'apprécie guère. Mais la ville n'a pas forcément la tête à la poésie depuis que David Goldberg, un petit garçon a été kidnappé. Mr et Mrs Ames viennent enquêter dans la ville...
Avec Ice Haven, Daniel Clowes croque une large galerie de personnages plus ou moins reliés entre eux. Les fils sont à démêler petit à petit au cours de la succession de chapitres centrés sur un des personnages. Le fil rouge, la disparition de petit David est inspiré d'une affaire judiciaire célèbre aux USA, le cas Leopold et Loeb. Ce nouvel opus concentre tous les thèmes qu'affectionne l'auteur (rapport entre l'artiste et son art, entre art et critique, kidnapping et meurtre, enfances perturbés, familles reconstituées... ). Le traitement graphique est très réussi, chaque chapitre possédant son titre et son style propre (couleurs 'photos passées' pour l'évocation du cas Leopold et Loeb par exemple).
Ice Haven est tiré du numéro 22 de Eightball, tout en étant remanié, un livre joliment confectionné, format cartonné à l'italienne. Eightball fonctionne comme un creuset expérimental, David Boring en est lui aussi extrait, tout comme la prochaine collaboration cinématographique avec Terry Zwigoff, Art School Confidential à sortir en 2006.
Présentation de l'éditeur
Avec deux crayons de couleur (un noir, un rouge), Blutch entraîne le lecteur dans un récit où chaque scène, poussée jusqu'au paroxysme, n'a qu'un but, révéler l'essentiel : l'émotion.
Jonglant avec la forme traditionnelle du conte, Blutch nous propose, légèrement travestis, un chevalier errant, une Belle au bois dormant, des chasseurs et des forêts impénétrables.
On reste ébahi par l'adresse de l'artiste, pantois devant son sens de l'évocation, et tout essouflé d'autant d'émotions et de sentiments mêlés.
Présentation de l'éditeur
En une soirée, les habitants d'un immeuble sont amenés à faire le point sur les petits mensonges de leur existence. Entre crémaillères, fiançailles, chantage, adultère et corruption, chacun d'eux se libère de son passé et prend un nouvel essor. Vaudeville moderne.
Melvin Méricourt est le jeune patron d'une société de meubles. Il s'apprête à signer un contrat avec la Finlande, mais les déboires s'accumulent et la banque menace de fermer le compte. De plus, Kikia, la traductrice finnoise est insensible à son charme. Anita, son assistante, qui a un faible pour lui, l'invite à un spectacle d'hypnotisme. Il emmène avec lui son ami Léo, qui vient de débarquer.
Avec cette savoureuse histoire en deux parties, La Marie en plastique, les deux créateurs nous emmènent en excursion chez les Garnier, une famille française où le rôle de chacun est bien distribué, les conflits bien rôdés, où tout le monde est bien à l'abri d'une quelconque surprise.
Et voilà qu'une niaise bondieuserie en plastique jette le trouble dans ce tranquille foyer et fait virer tout cela à l'aigre.
Doux Jésus, Sainte Vierge ! On est vraiment bien peu de chose.
Présentation de l'éditeur
Les vents de la colère est une oeuvre explicitenent politique et emblématique des mouvements étudiants de contestation de la fin des années 1980 (au japon comme dans le reste du monde). Mais il ne s'agit pas pour autant d'une oeuvre dogmatique. Les vents de la colère évoque les nombreux combats de la jeunesse japonaise de l'après-guerre, influences par les mouvements pacifistes américains, face aux fordes réactionnaires du pays. Les idéaux de la patrie, de la famille, de l'honneur, se trouvaient alors complètement dévoyés par un pouvoir au cynisme total.
Ce récit est pourtant toujours d'une actualité étonnante : certains points fictifs au moment de la création de cette oeuvre sont devenus une réalité depuis, dans des conditions trés similaires à celles décrites par yamagami dans Les vents de la colère. L'oeuvre, bien que toujours considérée comme un livre culte par ses fans, a causé bien des ennuis à son auteur auprès des mouvements d'extrême-droite. Il semble que sa décision de changer totalement de genre par la suite soit liée à des pressions qu'il aurait subies. En effet, plus tard, c'est avec un manga comique et absurde que yamagami a connu son plus grand succès...
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Manga
Nouveau en magasin !
J'ai découvert Tezuka en manga sur le tard et ça confirme le sentiment que j'avais, enfant, en regardant Astroboy et le roi Léa à la télé...
Tezuka est un DIEU ! pour les petits et les grands...
Lu et apprécié par Oscar
Chez TEZUKA, la bande dessinée n'est pas un art, c'est une évidence VIRUS ... MANGA
Un des grands succès de celui que l'on appelle au pays du soleil levant 'le dieu des mangas' BÉDÉKA...
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Manga
Une panne, un vol de portefeuille dans un quartier décrépi et la vie de Bertrand bascule. Il refait sa vie dans ce quartier populaire, aux prises avec la promotion immobilière. Tout s'effondre autour de lui, mais Bertrand ne voit partout que beautés. Pour un être pur, tout est pur. Bertrand n'est pas distrait : il se concentre sur l'essentiel : la beauté des plantes vertes qui cachent les fissures sur les murs, les jeux des enfants qui jouent avec les fourmis et les souris de l'appartement. Les subtiles bichromies de Benoît Guillaume portent cette fable urbaine aux accents de réalisme magique.
Présentation de l'éditeur
El Don Guillermo est un nouvel auteur à L'Association, issu du collectif Misma à Toulouse qui publie Dopututto. Les histoires courtes qui composent ce recueil abordent toutes des relations sentimentales sous un angle très personnel mêlant humour et sensualité. Ces histoires d'amour modernes, au parfum et au graphisme très libres, augurent d'une nouvelle forte personnalité parmi la jeune génération des auteurs de L'Association. El Don Guillermo est également très présent au sommaire du Lapin n°35.
Présentation de l'éditeur
