Nous sommes en 1900 : chassé par les troubles de la révolte des Boxers, M. Yao, riche commerçant épris de taoïsme et de libre pensée, quitte Pékin avec femme, enfants et serviteurs. Au cours du voyage, Moulane, sa deuxième fille âgée de dix ans, disparait, enlevée par des voleurs d'enfants. Ainsi débute l'histoire de la famille Yao, liée à celle de M. Tseng, un confucianiste à l'ancienne mode. Relations entre générations, de maîtresses à servantes, amours interdites et mariages de raison, le lecteur se laisse emporter par la destinée de ces familles à un moment où l'ancienne Chine bascule vers la modernité.
Lin Yutang, qui souhaitait tant faire connaître la vie et la culture de ses compatriotes aux Occidentaux, choisit ce moment clé du passage de la tradition aux idées nouvelles ; mais en dépit des conflits, son roman, centré sur les femmes, respire un optimiste et un bonheur de vivre qui le rendent très attachant.
Enfances chinoises forme la première partie d'Un moment à Pékin. La deuxième partie Le Triomphe de la vie paraît en même temps.
Présentation de l'éditeur
Rook Ashover est un homme hanté. Par l'intensité de ses liens avec la nature, par les trois femmes qu'il désire avec une violence sourde, par l'amour dévorant qu'il voue à son jeune frère Lexie, condamné par la médecine. Perdu dans ses pulsions contradictoires, hésitant entre la culpabilité et le chagrin, le désir et le remords, la fidélité au passé et l'horreur que lui inspire une hérédité maudite, Rook ne se tient jamais bien loin de la folie. Son attirance sensuelle et mystique pour la nature imprègne le récit de sa déchéance d'un lyrisme touchant au sublime.
«S'il me fallait définir en peu de mots la magie de cet auteur, je dirais qu'il est possédé par le souffle des dieux, formule qui ne rend qu'imparfaitement le double aspect ténébreux et lumineux de son oeuvre.» (Henry Miller)
Présentation de l'éditeur
La fin de vie et la mort d'un vieil officier qui fut une figure emblématique de la guerre du Viêt-nam, la malédiction qui poursuit durant cent ans la progéniture mâle d'une même lignée, un chasseur qui redécouvre en lui des restes d'humanité en observant une famille de singes... Au fil de ses nouvelles, Nguyên Huy Thiêp traque chez chacun de ses personnages une grandeur d'âme disparue.
Présentation de l'éditeur
« [...] la grande cible de Hardy a toujours été les apparences : hypocrisie des atours, des chapeaux et de cabriolets, des mariages arrangés, des masques sociaux ; illusion des richesses, de l'avoir par rapport à l'être ; fausseté lisse d'une aristocratie ou d'une riche bourgeoisie qui, sous une surface trompeusement colmatée, cache les faiblesses et les cruautés plus facilement visibles chez les déshérités. » D.M
Présentation de l'éditeur
1919. Nord de l'Ontario. Niska. une vieille Indienne, attend sur un quai de gare le retour d'Elijah, un soldat qui a survécu à la guerre.
À sa grande surprise, l'homme qui descend du train est son neveu Xavier qu'elle croyait mort, ou plutôt son ombre, méconnaissable. Pendant trois jours, à bord du canoë qui les ramène chez eux, et tandis que sa tante essaie de le maintenir en vie, Xavier revit les heures sombres de son passé : l'engagement dans l'armée canadienne avec Elijah, son meilleur ami, et l'enfer des champs de bataille en France...
Un roman lumineux et sombre à la fois. II vous fera peut-être souffrir, mais ça en vaut véritablement la peine. Irrésistible. Jim Harrison.
En un premier roman hallucinant, Joseph Boyden s'impose comme un maître contour. Ce Canadien explore les tréfonds de l'âme : comment peut-on rester humain quand plus rien ne l'est autour de vous ? C'est rare, un livre qui vous hante si longtemps. Olivia de Lamberterie, Elle.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Hope est devenue la muse et l'épouse de Zack McCoy, futur grand nom de l'art contemporain américain. Bien des années plus tard, interrogée par une journaliste, Hope se souvient de cet âge d'or oublié, où peindre s'apparentait à un acte de révolte. De ce huis clos, mêlant confidences intimes et réflexions sur l'art, se dégage une magistrale leçon de vie.
« Qui était donc cette jeune femme, pour venir ainsi fourrer son nez dans sa vie ? »
« Sous couvert de fiction, John Updike convoque les monstres sacrés de la peinture américaine de l'après-guerre. Magistral. » L'Express
Elles sont deux, une blonde et une brune. Le héros les rencontre dans une petite bourgade où il est envoyé, alors qu'il fait ses débuts dans le journalisme. De la brune, il gardera le souvenir d'une nuit passée dans une harmonie parfaite. De la blonde, il ne gardera aucun souvenir.
Sa vie durant, à intervalles presque réguliers, le héros est appelé à revenir dans cette petite ville et il cherche à revoir la jeune fille brune. Il n'y parviendra pas. Dans sa réalité, il n'y a que la blonde, sympathique, charnelle, de plus en plus touchante au fur et à mesure qu'elle vieillit. Mais cet amour ne s'accomplira pas...
Ne reste que l'empreinte de la jeune fille brune, sa quête impossible, le souvenir de la jeunesse perdue.
Le fou du Tzar, c'est le colonel Timotheus von Bock, dit Timo, un ex-favori de l'empereur Alexandre Ier qui, pour avoir eu l'audace de lui présenter un projet de constitution pourtant conforme à leurs voeux communs, pour avoir « osé la vérité » en somme, a été condamné à passer neuf ans au secret dans la forteresse de Schlüsselburg. De retour dans sa résidence, ce baron balte va subir une surveillance policière de chaque instant, surveillance d'autant plus cruelle qu'elle est exercée par son entourage proche et sa famille même.
À travers le journal de l'arpenteur Jacob Mältik, beau-frère de Timo, Jaan Kross fait revivre l'Estonie de jadis et dénonce avec un art consommé la façon dont une société attachante mais fragile peut être minée par la perversité d'un système qui fausse les rapports humains.
De ce Fou du Tzar on a pu dire que c'était du Shakespeare en Estonie. C'est assez souligner la grandeur du livre et de son auteur.
À 12 ans, Thea Kronborg, fille d'une famille de sept enfants dont le père est pasteur méthodiste, se révèle étonnamment douée pour la musique. Elle fait l'admiration de trois hommes : son vieux professeur de piano, le Dr Howard Archie qui la suivra tout au long de sa vie et Ray Kennedy, un cheminot autodidacte qui prévoit de la demander en mariage. Ce sont là tous les trésors de Moonstone, ville poussiéreuse du Colorado que Thea va quitter pour de plus vastes horizons.
Willa Cather (1873-1947) a obtenu le prix Pulitzer en 1922 pour L'Un des nôtres.
« Récit d'apprentissage, roman édifiant, portrait blason d'une femme moderne et légendaire lancée à la conquête de l'univers, Le chant de l'alouette célèbre aussi le petit monde banal et ordinaire des origines, terreau des enfants les plus excentriques et exceptionnels. » Béatrice Pire, Le Magazine Littéraire
Tout commence en 1939, lorsque Delia Daley et David Strom se rencontrent à un concert de Marian Anderson. Peut-on alors imaginer qu'une jeune femme noire épouse un juif allemand fuyant le nazisme ? Et pourtant... Leur passion pour la musique l'emporte sur les conventions et offre à leur amour un sanctuaire de paix où, loin des hurlements du monde et de ses vicissitudes, ils élèvent leurs trois enfants. Chacun d'eux cherche sa voix dans la grande cacophonie américaine, inventant son destin en marge des lieux communs : Jonah embrasse une prometteuse carrière de ténor, Ruth, la cadette, lutte aux côtés des Black Panthers, tandis que Joseph essaye, coûte que coûte, de préserver l'harmonie familiale. Peuplé de personnages d'une humanité rare, Le temps où nous chantions couvre un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique.
«On sort de ce fleuve ému, bouleversé et admiratif : sans jamais écrire un roman politique, ni polémique, Richard Powers a décrit, à voix feutrée, l'échec définitif d'un idéal.» Christophe Mercier, Le Figaro Littéraire