Qui n'a jamais rêvé de tout plaquer pour prendre la route ? Lajos Kassák, lui, a plus d'une raison de se lancer dans l'aventure. Nous sommes en 1909, il a 22 ans et, partout en Europe, une effervescence artistique et révolutionnaire fait trembler l'ancien monde. Alors il décide de quitter Budapest pour rallier à pied l'épicentre de l'agitation : Paris. C'est le point de départ d'une odyssée picaresque et libertaire qui le mènera d'un bout à l'autre du continent. En chemin, il croisera la route de l'écrivain anarchiste Emil Szittya, avec qui il s'initiera aux raffinements et combines de la vie errante. Les tribulations des deux amis offrent une cascade de situations burlesques et de dialogues truculents dont l'humour - souvent absurde - se révèle d'une étonnante modernité. Ode assumée à l'oisiveté, Vagabondages est une pépite oubliée de la littérature hobo, à ranger d'urgence entre les deux Jack, le Kerouac de Sur la route et le London des Vagabonds du rail. (présentation de l'éditeur)
Tandis qu'il embarque à bord de l'Yngve Frey au départ de Stockholm, le sergent ne peut pas détourner son regard d'une jeune femme qui voyage seule à l'avant du pont. Le mystère qui entoure Sara Videbeck ne fera que s'amplifier à partir du moment où ils feront connaissance. Faisant preuve d'une indépendance rare pour l'époque, elle dirige seule la boutique de maître verrier héritée de son père et entend bien continuer à le faire, sans s'enfermer dans les liens du mariage.
Linköping, 1992. Le crash d'un avion de chasse Gripen bouleverse la vie de cinq personnes : Kare, le pilote, Marie-Louise, modeste secrétaire, Monica, atteinte d'un cancer, Elis, vieux monsieur en maison de retraite, Ida, adolescente sportive hantée par la mort de sa mère.
Un commando israélien capture Hitler dans la jungle sud-américaine. Se pose la question de ce qu'il faut faire de ce vieillard monstrueux. Le commando a deux options, l'exhiber sur la place publique ou le juger dans la forêt avec un indien pour seul témoin. Un récit centré sur des problèmes moraux et des questions tabous du XXe siècle.
Au Nigéria, dans la cosmologie igbo, lorsqu'un enfant est dans le ventre de sa mère, il est façonné par des esprits qui déterminent son destin. Mais à la naissance de la petite Ada, les portes entre le monde des humains et celui des esprits se sont temporairement ouvertes, le temps pour ces derniers de s'immiscer dans le corps de la fillette et de s'y trouver bloqués. Un pied dans le monde des vivants, un pied dans le monde des esprits, Ada va ainsi grandir envahie par un cortège de voix qui vont se disputer le contrôle de sa vie, fractionnant son être en d'innombrables personnalités.
Mais lorsque Ada quitte son berceau géographique pour faire ses études aux États-Unis, un événement traumatique d'une violence inouïe va donner naissance à un nouvel esprit, beaucoup plus puissant, beaucoup plus dangereux. Ce nouveau « moi » prend possession d'elle et se nourrit de ses désirs, de sa colère et de sa rancoeur. La vie de la jeune fille prend alors une tournure de plus en plus inquiétante, où la mort semble devenir une séduisante échappatoire.
Une sélection de 32 nouvelles inédites représentatives des différentes facettes du talent de l'écrivaine laissant paraître des thèmes récurrents tels que la mort, la menace de la solitude ou de l'abandon et les petites joies intenses de la vie.
Deux enfants d'une douzaine d'années deviennent amis, non sans pudeur et timidité gardées.
Solitaires l'un et l'autre, ils ont pour point commun d'avoir perdu l'un de leurs parents. Mais ils n'en parlent pas. Pourtant, au tournant de l'enfance, Hegatea et Mugi ressentent le besoin de nommer leurs émotions, de se lancer dans la transparence du langage pour circonscrire les vertiges de l'imaginaire. Car jusqu'alors, Mugi dessinait les événements de sa vie, tentait d'atteindre par la couleur et ses nuances les revers du vocabulaire ; et son amie Hegatea, passionnée de cinéma, rejouait devant lui avec une perfection glaçante certaines scènes dans lesquelles elle trouvait peut-être l'exact reflet de ses joies et de ses peines. Ainsi, de jour en jour, tous deux commencent à placer des mots sur les graves non-dits et les mensonges ordinaires des adultes.
Mychkine, paysagiste indien de renom, coule une retraite paisible dans sa maison natale. Mais sa quiétude se voit troublée par un colis inattendu en provenance du Canada : des lettres envoyées par sa mère, Gayatri, à une ancienne voisine. Elles ont été écrites entre juillet 1937 - moment où Gayatri est partie pour Bali, abandonnant les siens, dont son fils de neuf ans - et octobre 1941, date à laquelle cette correspondance s'interrompt mystérieusement. À l'époque, tout le voisinage, prompt à s'enflammer, a accusé la jeune femme d'avoir quitté son mari pour un Anglais. L'homme en question était en fait un peintre allemand, Walter Spies, résidant à Bali, de passage en Inde. Quand il est reparti, Gayatri l'a suivi, guidée non par l'amour mais par le désir éperdu de briser son carcan d'épouse et de mère pour retrouver sa liberté d'artiste. Marquant ainsi au fer rouge, dans la mémoire de son fils, ce jour terrible où elle a choisi de le laisser.
Les tramways à chevaux de Turin à la fin du XIXe siècle sont le sujet de cet écrit romanesque. Lieu de rencontre de toutes les classes sociales dans une période charnière de l'histoire de l'Italie, ils sont un observatoire privilégié pour l'auteur qui livre ici les portraits de personnages dont les destins se croisent.