Colonie mennonite de Molotschna, 2009. Alors que les hommes sont partis à la ville, huit femmes - grands-mères, mères et jeunes filles - tiennent une réunion secrète dans un grenier à foin. Depuis quatre ans, nombre d'entre elles sont retrouvées, à l'aube, inconscientes, rouées de coups et violées. Pour ces chrétiens baptistes qui vivent coupés du monde, l'explication est évidente, c'est le diable qui est à l'oeuvre. Mais les femmes, elles, le savent : elles sont victimes de la folie des hommes.
Elles ont quarante-huit heures pour reprendre leur destin en main. Quarante-huit heures pour parler de ce qu'elles ont vécu, et de ce qu'elles veulent désormais vivre. Analphabètes, elles parlent un obscur dialecte, et ignorent tout du monde extérieur. Pourtant, au fil des pages de ce roman qui retranscrit les minutes de leur assemblée, leurs questions, leur rage, leurs aspirations se révèlent être celles de toutes les femmes.
Quand Franklin Starlight ne s'occupe pas de sa ferme, il part photographier la vie sauvage au coeur de l'Ouest canadien. Mais cette existence rude et solitaire change lorsqu'il recueille sous son toit Emmy et sa fillette Winnie, prêtes à tout pour rompre avec une existence sinistrée.
Starlight emmène bientôt les deux fugitives dans la nature, leur apprend à la parcourir, à la ressentir, à y vivre. Au fil de cette initiation, les plaies vont se refermer, la douleur va laisser place à l'apaisement et à la confiance. Mais c'est compter sans Cadotte, l'ex-compagnon alcoolique d'Emmy, résolu à la traquer jusqu'aux confins de la Colombie-Britannique.
En ce mois d'août 1975, un événement majeur vient troubler la quiétude du village néerlandais de Fagne-Sainte-Marie : un avion s'est écrasé dans le champ de maïs d'Aloïs Krüzen. À son bord, un Russe grièvement blessé. Aloïs s'empresse de le secourir, bouleversant sans le savoir le cours de sa vie et celle de Paul, son fils de huit ans.
Quarante ans plus tard, si le temps semble s'être arrêté dans la vieille ferme des Krüzen, le monde extérieur, lui, ne cesse de changer. Paul partage son quotidien entre son magasin de curiosités militaires, son meilleur ami Hedwiges et Rita, charmante prostituée thaïlandaise. Mais le jour où Hedwiges se fait voler ses économies, l'équilibre est rompu...
Dans la lignée des Bienveillantes de Jonathan Littell ou de Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Márquez, un roman hors normes, une fresque exuberante et tragique, pleine de passion, de sang et de larmes, qui retrace tout un pan du XXe siècle, de Riga a Tel Aviv en passant par Auschwitz et Paris.
A travers l'histoire de Koja, Hubert et Ev Solm, deux frères et leur soeur, sorte de ménage à trois électrique, Chris Kraus nous entraîne dans des zones d'ombre où morale et droiture sont violemment bafouees, et dresse en creux le portrait d'une Europe a l'agonie, soumise à de nouvelles règles du jeu.
Premier manifeste dada, rédigé à Lugano en 1918, relevant d'une critique très virulente de l'art et de la société bourgeoise de l'entre-deux-guerres.
Soixante-douze ans passés, un demi-siècle de pratique et huit cents entretiens restants avant la fermeture de son cabinet : voilà ce qu'il subsiste du parcours d'un psychanalyste en fin de carrière. Or, l'arrivée imprévue d'une ultime patiente, Agathe Zimmermann, une Allemande à l'odeur de pomme, renverse tout. Fragile et transparente comme du verre, elle a perdu l'envie de vivre. Agathe, c'est l'histoire d'un petit miracle, la rencontre de deux êtres vides qui se remplissent à nouveau. Anne Cathrine Bomann signe ici un roman intelligent et inattendu, décortiquant avec tendresse les angoisses humaines : être, devenir quelqu'un, désirer et vieillir. Serait-il possible de découvrir enfin de quoi on a vraiment peur ? Tout le monde sait qu'on ne doit pas mélanger la thérapie et la vraie vie ; vois ce qui est arrivé à ce bon Jung. (présentation de l'éditeur)
Chaque été, Teresa passe ses vacances chez sa grand- mère, dans les Pouilles. Une nuit, elle voit par la fenêtre de sa chambre trois garçons se baigner nus dans la piscine de la villa. Ils s'appellent Nicola, Bern et Tommaso, ce sont « ceux de la ferme » d'à côté, jeunes, purs et vibrants de désirs.
Teresa l'ignore encore, mais cette rencontre va faire basculer sa vie en l'unissant à ces trois « frères » pour les vingt années à venir, entre amours et rivalités, aspirations et désillusions. Fascinée par Bern, personnage emblématique et tourmenté, viscéralement attaché à la terre somptueuse où il a grandi, elle n'hésitera pas, malgré l'opposition de sa famille, à épouser ses idéaux au sein d'une communauté fondée sur le respect de la nature et le refus du monde matérialiste, à l'image de la génération des années quatre-vingt-dix, tiraillée entre le besoin de transgression et la soif d'appartenance, mais entièrement tendue vers l'avenir, avide de tout, y compris du ciel. (présentation de l'éditeur)
En Islande, en 1963, Hekla, 21 ans, quitte la ferme familiale pour Reykjavik afin d'accomplir son rêve de devenir écrivain. A la capitale, on lui conseille de tenter sa chance au concours de Miss Islande. Un roman sur la liberté, la création et l'accomplissement.
La rencontre de l'auteur avec Okinawa, une île annexée par le Japon à la fin du XIXe siècle, et où se déroule en 1945 un conflit meurtrier décimant plus d'un quart de sa population. Sous l'administration américaine, elle accueille ensuite des bases abritant des armes atomiques et biologiques. O. Kenzaburo relate ses rencontres, ses amitiés et s'interroge sur l'identité du Japon et des Japonais.
Un père décide de faire découvrir son pays natal, l'Inde, à son fils de six ans. Une femme, employée comme cuisinière à Mumbai, se bat avec acharnement pour échapper à la misère de son bidonville. Un villageois abandonne sa famille pour mener une vie de vagabond, accompagné d'un ours qu'il dresse pour gagner de quoi survivre. Une jeune fille fuit son village miné par la guérilla maoïste et trouve refuge dans une grande ville.
Les tentatives des personnages de ce roman pour échapper à leur destin renvoient toutes à l'un des drames de notre siècle, l'exil et les sacrifices consentis dans l'espoir d'une vie meilleure.