Dans l'Amérique en crise sociale, morale et économique de 2008, Michael Collins tisse avec empathie et virtuosité les liens qui unissent Norman Price, à Chicago, et Nate Feldman, au Canada. Deux familles qui apprendront à se connaître intimement sans jamais n'avoir rien su de leur passé commun. (présentation de l'éditeur)
Waldy Tolliver, dernier rejeton d'une extravagante famille, fondatrice d'un empire du cornichon et versée dans la physique quantique pour amateurs, se retrouve un beau matin piégé dans un appartement new-yorkais aux allures de capharnaüm - exilé hors du temps, qui pour lui ne passe plus. Un siècle plus tôt, l'aïeul Ottokar a découvert le secret de l'immortalité - avant qu'un bête accident de la circulation ne l'empêche à jamais d'en faire profiter l'humanité. Depuis, ses descendants, animés d'intentions plus ou moins louables, n’ont de cesse de vouloir mettre la main sur ce Graal.
U. est un anthropologue chargé d’une mystérieuse mission. Consultant auprès de puissantes multinationales, il voyage sans cesse, accumule les données économiques, urbanistiques, etc., pour élaborer une « théorie générale du Tout » capable de rendre compte... de n’importe quel événement se produisant en un point quelconque du globe.
Faut-il prendre son projet au sérieux ? Sans doute pas. Car la théorie qu’U. est censé élaborer, et qu’il vend à ses commanditaires, n’est peut-être rien d’autre que… du vent.
Une mère, une fille. Elles s'aiment profondément. Se haïssent éperdument. Impossible de vivre ensemble, impossible de se séparer pourtant. De ce lien unique, Vivian Gornick tire un texte bouleversant, qui va bien au-delà du récit intime. Tandis que sa mère et elle arpentent les rues de New York et leurs souvenirs, dénient des personnages, des moments de comédie, des amants, des rêves, des déceptions.
Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé, plus d'électricité ni d'essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses.
Dix ans après avoir été blessée dans un attentat, Iris semble avoir surmonté le traumatisme. Malgré des douleurs persistantes, des problèmes avec ses enfants et un mariage de plus en plus fragile, la directrice d'école ambitieuse et la mère de famille engagée qu'elle est s'efforce de prouver qu'elle contrôle la situation.
En Norvège, la destinée de Jonas Wergeland est un mélange d'échecs et de moments de gloire. Homme de télévision brillant, il sait faire face aux défis et à l'adversité, accumule les conquêtes et entretient le mystère autour de sa personne.
À New York, tout le monde se prépare à la tempête du siècle.
Mais la tempête fait déjà rage sous le crâne de Ben : son deuxième roman n'avance pas, il apprend qu'il est peut-être malade, et sa meilleure amie voudrait un enfant de lui. Dans l'ambiance électrique de la ville, Ben explore la Zone, cet espace où l'art et la vie, le réel et la mémoire ne cessent de se répondre à travers des images obsédantes : l'explosion de la navette Challenger, l'Angelus Novus de Klee ou le squelette d'un dinosaure.
La publication de Manuel à l'usage des femmes de ménage révèle un grand auteur et un destin exceptionnel : Lucia Berlin, mariée trois fois, mère de quatre garçons, nous raconte ses multiples vies en quarante-trois épisodes. Élevée dans les camps miniers d'Alaska et du Midwest, elle a été successivement une enfant solitaire au Texas durant la Seconde Guerre mondiale, une jeune fille riche et privilégiée à Santiago du Chili, une artiste bohème vivant dans un loft new-yorkais au milieu des années 50 et une infirmière aux urgences d'Oakland. Avec un délicat mélange d'humour, d'esprit et de mélancolie, Berlin saisit les miracles du quotidien jusque dans les centres de désintoxication du sud-ouest des États-Unis, elle égrène ses conseils avisés et loufoques tirés de ses propres expériences d'enseignante, standardiste, réceptionniste, ou encore femme de ménage.
Auteur du magnifique Promenades dans Berlin, traducteur de Proust, Stendhal et Balzac, Franz Hessel est l'une des voix les plus originales de la littérature allemande. Traduit pour la première fois en français, préfacé par Walter Benjamin, ce roman pourrait être l'esquisse du célèbre Jules et Jim d'Henri-Pierre Roché dont Hessel fut, avec sa femme Helen, la figure inspiratrice.