« J'aime répéter, j'aime beaucoup moins jouer. »
Maria Casarès
Exilée espagnole née en Galice le 21 novembre 1922, Maria Casarès a marqué tout un pan de l'histoire du théâtre contemporain en participant aux grands jalons de son évolution. La femme, ses rôles, ses rencontres, son travail d'interprétation, son image, ses visions du théâtre... sont autant d'angles d'approche que Florence M.-Forsythe explore dans le parcours de cette actrice qui a traversé la vie théâtrale des années 1940 jusqu'au milieu des années 1990.
On découvre une femme de rupture pour qui la vie et le théâtre se trouvent intimement liés au travers de rencontres avec Albert Camus, Jean Vilar, Jean Genet, Maurice Béjart, Bernard Sobel, Jorge Lavelli, Patrice Chéreau...
« Le théâtre est le bouton qui attache le ciel à la terre. »
Dans un livre à la fois recueil d'aphorismes, anthologie poétique et méditation théorique, Olivier Py nous offre ses Mille et Une Définitions du théâtre. Métaphores, allégories ou anecdotes historiques nous font voyager à travers tous les théâtres, des Grecs à nos jours, souvent guidés par la figure de Hamlet. Avec des accents lyriques et jubilatoires, il fait de cet art la forme de pensée la plus urgente de son temps, un art d'être au monde.
Qui est Stanislas Nordey ? Il semblait bien urgent de tenter la rédaction d’un livre qui puisse faire la lumière sur un artiste aussi singulier, polémique, radical, démesuré et inclassable. Difficile de nier tout cela au regard de son esthétique, de son parcours, de ses choix de carrière et de textes, du nombre de spectacles créés dans une saison, de sa méthode et de ses engagements. Paysage à découvrir, à traverser et à explorer sur les traces de l’homme de théâtre, ce livre est une tentative de reconstitution et de témoignage pour brosser une identité narrative et raconter une vie de théâtre, une vie publique, donc forcément politique.
Stanislas Nordey artiste associé au 67e Festival d'Avignon 2013.
La succession des crises économiques et l'emprise grandissante des idéologies néolibérales conduisent à de multiples formes de désengagement des puissances publiques dans les domaines de l'art, de la culture et de l'éducation. Cela tend à remettre en cause le contrat social sur lequel s'était construite l'idée d'un théâtre au service du public. Aussi nous trouvons-nous aujourd'hui devant un paysage complexe où les relations du public à la création théâtrale, comme celles des artistes à la société, se modifient : nouvelles assises sociologiques, nouveaux protocoles de travail, nouveaux dispositifs relationnels. Ces transformations ont fait l'objet de ce colloque coorganisé par l'Université de Liège et le Théâtre de la Place dans le cadre du projet Prospero.
Pina Bausch, après une répétition, à l'un de ses danseurs / acteurs/co-auteurs : «Je trouve formidable que dans chaque pièce il y ait quelque chose de vous, un morceau de votre vie. Il y a aussi d'autres choses que je trouve formidables, mais ça, je trouve ça très beau.» Et dans une autre discussion : «Tout le monde devrait pouvoir être comme il veut ou comme il est devenu.»
Raimund Hoghe
Depuis 1975, le métier de scénographe s'affirme.
Pourquoi ? Quelles en sont les figures majeures ?
À travers trois réalisations incontournables du travail de cinquante-deux scénographes présentés dans ce livre se dessine une conception de l'espace-née de la scène théâtrale mais allant jusqu'aux salles de spectacle, en passant par le cinéma, l'exposition, l'opéra ou l'urbanisme - qui impose la scénographie comme un indispensable regard. Ces portraits sont complétés par cent soixante-trois notules biographiques et une large bibliographie.
En 2003, la Charge du Rhinocéros lançait « Quatre Chemins» avec un collectif d'artistes haïtiens: c'était le premier festival de théâtre à Port-au-Prince. Il a désormais lieu chaque année, encourageant les forces créatrices d'un pays trop souvent requis par d'autres urgences. Depuis lors, intrépide, l'association bruxelloise développe un travail singulier, sur un terrain naguère en friche et désormais indispensable: la coopération artistique. On croise le Rhinocéros sur toutes sortes de terrains, depuis les Caraïbes jusqu'en Asie Centrale. A travers le théâtre, le « Nord» et le « Sud » tissent des liens nouveaux, réunis par une même passion pour la liberté d'expression et la création. En filigrane, l'association œuvre au rapprochement des peuples et des continents - une tectonique des planches. La coopération artistique rend sans doute le monde plus large et plus riche: c'est ce monde, avec ses limites et ses réussites, que raconte cet ouvrage, à travers des rencontres, des grandes et des petites histoires, visant toutes à dégager des pratiques par le partage de l'expérience. Le journaliste Laurent Ancion rencontre les partenaires artistiques et politiques, retourne dans différents pays où la Charge du Rhinocéros est active (Haïti, Burkina Faso), accompagne la mise en place d'autres partenariats, comme aujourd'hui en Afghanistan. L'enjeu est l'écriture d'un livre qui laisse une grande place aux témoignages, aux exemples concrets de vies d'hommes et de femmes tout entiers mus par la foi artistique. Leur parole est celle de résistants, dans un monde qui appelle sans cesse à d'autres priorités que l'art et la créativité.
La Charge du Rhinocéros produit en outre des artistes et des compagnies théâtrales belges dont l'engagement social ou politique est marqué. L'association diffuse internationalement leurs spectacles, enchâssant diffusion et élan de la coopération artistique.
En chemin, c'est la notion-même de coopération au développement qui est interrogée.
Par l'échange créatif, d'égal à égal, la coopération artistique pourrait servir de laboratoire à de nouvelles formes de collaborations
entre Nord et Sud.
Essais d'une qualité littéraire de premier plan nous permettant de découvrir qu'elles furent précisément les vues et intentions de Pirandello quant à la littérature et, évidemment, quant au théâtre.
Son regard passionné sur le cinéma et l'exigence qui fut la sienne concernant les arts de la scène lui permettent de nous offrir une des réflexions les plus passionnantes sur le théâtre et ce qu'il en attendait.
Dans cet ensemble se mêlent érudition et ironie, quête esthétique et confidences.
Textes écrits et publiés entre 1893 et 1936, inédits en français.
Depuis sa naissance, sous forme de théâtre équestre à la fin du XVIIIe siècle, le cirque a conçu ses propres rapports au corps, à la parole, à l'objet, à l'espace, sans cesser d'entretenir des relations de séduction avec les autres disciplines. Issues de nouvelles écoles, les compagnies d'aujourd'hui bousculent les catégories et les hiérarchies établies. Elles conçoivent des oeuvres à part entière, émancipées de la logique du numéro, où la prouesse n'occupe plus forcément le premier plan. Contestant la notion de genre mineur, les « circassiens » pratiquent l'hybridation des techniques et la transgression des codes. Forgeant leurs propres écritures comme ils inventent leurs agrès, ils n'en aspirent pas moins à la considération dont jouissent les arts savants.
Cette nouvelle édition, comprenant une introduction actualisée et une bibliographie étendue, propose une réflexion critique sur le cirque, de la piste traditionnelle à la scène contemporaine.
Le Corps juste est découpé en chapitres non-chronologiques rythmés par de courts extraits de chansons d’Alain Bashung et par une sélection d’images prises durant ces cinq mois avec la compagnie, sur scène et en dehors. Il ne s’agit pas tout à fait d’un livre documentaire mais d’un double regard personnel - qui se situe plutôt du côté d’une évocation - sur une aventure artistique dans son élaboration.
LE DANSEUR
Hamid Ben Mahi est un danseur et chorégraphe de hip-hop d’origine bordelaise (Compagnie Hors-série) qui a étudié la danse au Conservatoire de Bordeaux, à l’école de Rosella Hightower à Cannes puis à celle d’Alvin Ailey à New York. Il apporte depuis plus de dix ans une parole singulière au sein du mouvement hip-hop et en est aujourd’hui l’un des représentants français les plus réputés. La dernière création d’Hamid Ben Mahi, avec quatre autres danseurs et deux musiciens, se nomme Apache. Cette pièce est une rencontre avec l’univers d’Alain Bashung, une tentative d’incarner, sans les mots, la figure du chanteur et ce qui faisait sa singularité. C’est une rencontre entre deux mondes, le hip-hop et le rock'n’roll, qui, a priori, n’ont rien en commun. Entre deux énergies, deux façons d’être et, pour citer Hamid Ben Mahi, deux manières « de se débattre ».
LES AUTEURS
Christophe Dabitch écrit des livres d’histoire, des carnets de voyage (Autrement, Filigranes) et des scénarios de bande dessinée (Futuropolis - Gallimard). Il est par ailleurs journaliste indépendant.
Christophe Goussard est photographe, il a publié plusieurs livres autour de ses voyages, rencontres et travaux personnels. Il est distribué par l’agence VU. Il suit en images le parcours d’Hamid Ben Mahi depuis une dizaine d’années.