Hélène Bamberger s'est liée d'amitié avec Marguerite Duras en 1980 alors que toutes deux étaient à Trouville. Elle raconte leurs rencontres et leurs promenades autour de Trouville : Fatouville, Quilleboeuf, Antifer, Etretat, Jumièges... H. Bamberger a pris des photographies, présentées ici sous forme de cartes postales, de ces lieux dans lesquelles l'écrivaine se mettait parfois en scène.
Quand j'ai rencontré Marguerite, je n'avais jamais lu Duras. Je l'ai lue après. Tout de suite, on s'est plu, et on a commencé les promenades. L'été 80, c'était moi qui conduisais. Les années d'après, c'était Yann. On allait où elle voulait. Souvent dans les mêmes endroits. Tout de suite, j'ai fait des photos ; souvent elle me dirigeait et parfois se mettait en scène. Avant de la connaître, je n'aurais jamais eu l'idée de photographier un paysage, et encore moins une flaque d'eau. H.B.
Dimanche dépose sur le papier une parole spontanée et nécessaire. Une succession de larges vagues déferlent et se retirent. Un regard poétique et photographique balaie le monde et s'en imprègne.
Dans son approche oscillatoire du vivant, Anne Penders apprivoise, capture et scrute, puis relâche le flux pour en conserver un écho. Une alchimie d'allers-retours de l'en-soi à l'autre.
Un voyage en Asie qui, au-delà des lieux, trace la carte sensible et éphémère d'une géographie intime et qui invite le lecteur-voyageur à reconnaître sa propre humanité.
Peintre et poétesse, Caroline Sagot Duvauroux mène à Crest, dans la Drôme, une vie entièrement consacrée à ses deux passions. Elle s'occupe également chaque année d'un marché du livre consacré aux petits éditeurs.
Hourvari dans la Lette et Atatao, ces deux derniers recueils, également publiés par Corti, ont été salués par la presse poétique comme des recueils novateurs.
Avec Vol-ce-l'est, « quelque chose encore troué bossu avec deux bras l'écart du ciel », oui, quelque chose « entre hébétude et vertige » qui malmène la syntaxe sur fond de paysage calciné. Nous la suivons ici sur les ruines de Pompéi, ruines prétexte à ce long poème en trois strates : flux de conscience, histoire antique et bien sûr, ce qui est, là, sous nos yeux, et qui rejoint l'universel.
Présentation de l'éditeur
Les vieux camarades de Wallance au Collège évangélique Jésus de Voltaire auraient pu continuer à vivre en paix si ne leur était venue l'idée incongrue d'inviter à une réunion d'anciens élèves celui qu'ils traitaient si mal à l'époque. Mais l'adolescent est devenu commissaire et ne laisse plus rien passer à ces arrivistes qui estiment avoir mieux réussi que lui, à la fois professionnellement et sexuellement. Le policier mélomane fait désormais un usage si personnel du piano qu'un psychanalyste qui était dans sa classe se retrouve définitivement moins familier d'Éros que de Thanatos.
Le commissaire n'est pas un imbécile qui tue pour se bâtir un palmarès. Il n'empêche que, parmi les ressortissants de multiples nationalités à avoir été victimes de ses enquêtes et assassinats, ne figure aucun Japonais. Peu à peu, ce manque l'obsède. Et d'autant plus qu'il n'est pas aussi facile qu'il pouvait le croire d'y remédier. Car les Nippons ont des manières bien à eux de se soustraire à ses crimes, et les assassins n'échappent pas à la loi qui pèse sur chaque être humain et transforme tout désir d'envergure en torture inassouvissable.
La compréhension des formes de ce qu'on appelle poésie dépend de la réponse qu'on donne à la question de son existence même : comment se fait-il que la poésie soit ? Le reste s'ensuit : que peut la poésie ? de quel incontenable contenu traite-t-elle ? quel est son rapport à la pensée, à la culture, à la civilité en général ? comment la question poétique travaille-t-elle le poème (Zanzotto, Pastior...), la prose (Sade, Jarry, Gadda...), la spéculation cratylienne (Brisset, Biély...) ?
51 portraits - textes et images - d'écrivains belges, présentés sous forme de livre mulimédia comprenant deux livrets et 4 cédéroms. Emballage cartonné sobre et élégant préparé par une maison d'édition originale, qui publie également la revue L'Attache Parisienne.
De A à Z, on découvrira André-Marcel Adamek et Liliane Wouters, en passant par Henri Bauchau, Guy Goffette, Jacqueline Harpman, Caroline Lamarche, Amélie Nothomb, Jean-Philippe Toussaint et tant d'autres.
Comme vous et moi, J.H. respecte la loi. Il aime son prochain, ne vole pas, ne tue pas, ne s'empiffre pas. Comme vous et moi, il est très compliqué, soutient le contraire, s'invente des ennemias, prétend que le bonheur n'existe pas.
Mettez-vous un instant à sa place, glissez-vous en lui. Et quand cette expérience troublante menacera de vous engloutir, vous ne serez plus surpris par les extravagances de J.H. et vous le tiendrez alors pour un homme ordinaire.
Présentation de l'éditeur
Je ne demandais pas grand-chose. Je ne demandais qu'à marcher dans la ville. Mais des revenants m'alpaguaient, arguant du passé. Jacques entre tous. Jacques est revenu me chercher. Il m'a attrapé le col, et mes pieds ont pédalé dans le vide. Il m'a aimanté vers sa maison, où il y avait des gens et à manger, et à boire, et sa femme, et sa soeur. J'étais dans de beaux draps propres. J'étais dans une sale situation. Je serais mort si n'était apparu un nouvel ami. Il m'a rebaptisé, je renaissais. Il m'a indiqué le chemin, je l'ai suivi. On a pédalé pour de vrai. On a marché dans la ville. On ne demandait que ça.
Présentation de l'éditeur
François Bégaudeau est né en 1971. Son premier roman, Jouer juste, est également paru chez Verticales.
Si personne n'est convaincu par les deux hommes qui débarquent rue Jouffroy d'Abbans afin de régler ce fléau des parasites qui ont envahi les charpentes des maisons, en revanche, tous se laissent prendre au piège de leur manie: madame Domenico et son désir de plaire, monsieur Domenico et sa jalousie, monsieur Carossa et la coupe de son bois; quant au petit garçon, lui, il va devenir leur otage.
Présentation de l'éditeur