Anna Maria Maiol de Lagoa est journaliste.
Elle vit à Guadaja del Sur, une ville imaginaire au bord de la mer.
Par ambition, par naïveté, par arrogance ou peut-être de façon totalement suicidaire, cette jeune femme va se mettre en danger. Seule, et dans le plus grand secret ? son courage doit être remarquable, son indépendance affirmée ?, elle quitte la ville pour recueillir le témoignage d'un homme ayant survécu à la torture. Seule, elle note l'insoutenable sans même prendre le temps de regarder celui qui face à elle risque sa vie.
Le récit terminé, les noms, les faits à jamais mémorisés, Anna Maria repart. Elle pense rejoindre la ville, écrire son article, publier.
Elle n'aura pas le temps de prendre la mesure de son erreur, à peine le temps d'avoir peur...
Un livre magnifique sur le passage insidieux entre l'orgueil et le mépris, l'assurance et l'arrogance. Un grand roman dans lequel la part animale de chaque personnage semble incarner l'humanité entière et ceci jusqu'au moindre repli de nos âmes.
Présentation de l'éditeur
200 lettres intimes et inédites d'Emile Zola
Zola a quarante-huit ans, en 1888, lorsqu'il rencontre Jeanne Rozerot. Elle a vingt et un ans. De Jeanne il aura bientôt deux enfants, Denise et Jacques. Mais il ne prendra jamais la décision de quitter sa femme, Alexandrine. Il vivra ainsi déchiré entre deux foyers, jusqu'à la fin de son existence.
Quand la crise sentimentale finit par s'estomper, le drame de l'affaire Dreyfus introduit un nouveau bouleversement dans l'existence du romancier. La publication de J'accuse le conduit, en juillet 1898, à trouver refuge en Angleterre, où il connaît onze mois d'exil. Ses lettres à Jeanne évoquent alors le long combat mené par les dreyfusartds pour obtenir la révision du procès d'Alfred Dreyfus.
Réunion unique de deux cents lettres de Zola, cette correspondance - dont Jacques Zola, son fils, souhaitait qu'elle attende le XXIe siècle pour paraître - est un des derniers inédits de Zola de cette importance à voir le jour. C'est aussi, pour la première fois, un Zola intime qui se dévoile.
Présentation de l'éditeur
Editions établie, présentée et annotée par Brigitte Emile-Zola et Alain Pagès
Chaque semaine, sur le petit écran, Éliane Brun fait la leçon à ses contemporains. Journaliste progressiste, intransigeante, elle se laisse pourtant corrompre par amour. Autour d'elle s'agitent d'autres rebelles : un chef d'entreprise qui se prend pour un artiste, des hackers scotchés à leurs ordinateurs, un couple gay en mal d'enfants, un marchand d'éoliennes alléché par l'industrie verte.
Les basses affaires se déguisent en combats pour la vertu. Touchante et maladroite, Éliane fait le grand écart entre ses convictions et ses intérêts. Empêtrés dans leurs stratégies, dans leurs mensonges, les protagonistes de cette comédie restent quand même illuminés par le désir et se précipitent allègrement... vers quoi ?
Présentation de l'éditeur
Benoît Duteurtre est l'auteur de Gaieté parisienne, du Voyage en France (prix Médicis 2001), de Service clientèle et d'autres romans, traduits dans une dizaine de langues.
Le narrateur, François Daumal, nourrit une passion exclusive pour Dickens.
Il est hanté par le désir de connaître la fin que prévoyait de donner le grand écrivain à son ultime roman, Le Mystère d'Edwin Drood, dont l'inachèvement a suscité jusqu'à nos jours un déluge d'hypothèses parfois délirantes. Mais Daumal a un rival, en la personne de Michel Mangematin, qui poursuit la même chimère... Sous le regard d'un vieux libraire mystérieux, M. Krook, les deux jeunes gens se livrent à un duel acharné, qui se prolonge sur le terrain amoureux. Les énigmes se multiplient, les rebondissements emportent le récit d'une époque à l'autre sur un rythme effréné, en compagnie de personnages extravagants dignes de Miss Havisham ou de Mr Pickwick. Lequel des deux jeunes hommes découvrira le secret d'Edwin Drood ?
Brillant divertissement, Monsieur Dick est aussi un hymne à la littérature et à ses pouvoirs.
Jean-Pierre Ohl est libraire. Monsieur Dick est son premier roman.
Rapatrié d'Afrique, Hugo, le narrateur revient au village où il a passé les étés de son enfance. Alice Almeida, une femme qu'il a aimée mais qu'il n'a pas vue depuis seize ans, lui a adressé une lettre étrange et alarmante. Il se rend dans sa maison : les lieux sont dévastés, un drame s'y est produit. Internée à quelques kilomètres de là, Alice n'est plus que l'ombre d'elle-même, murée dans le silence, délabrée, folle. Avec patience et obstination, Hugo tente de renouer avec elle.
À l'errance intérieure d'Alice répond en écho la solitude du narrateur qui a vécu lui aussi une expérience extrême : parti enquêter dans le désert de l'Aïr sur une disparition, il y fut grièvement blessé, puis veillé et soigné par une femme touarègue.
Au fil des jours, le récit ensorcelant de cette 'nuit touarègue' finit par planer sur les amants d'autrefois et mystérieusement sceller leurs retrouvailles.
Alice sort peu à peu de son mutisme, son histoire se réécrit par violents soubresauts. Fragile, ténue, la vie se fraie un chemin.
Présentation de l'éditeur
Il est difficile de résumer clairement ce livre de tensions, d'allusions, de vibrations, de non-dits et de questions sous-jacentes. En ouvrant les portes de la folie, François Emmanuel donne accès à ce que celle-ci recèle d'étrangeté, de violence, de solitude mais aussi d'humanité et de lucidité. Il laisse entendre, en écho, qu'aucune maison n'est à l'abri du vent, ce vent fou qui souffle, déstabilise et blesse sans prévenir et que ces «belles âmes indignées, soucieuses avant tout de leur port de buste et du niveau de leur conversation» n'en sont pas moins exemptes que d'autres.
Un roman traversé de vent et de lumières mais d'obscurité. Comme la folie.
Monique Verdussen, La Libre Belgique
Avec son nouveau roman, Jean-Christophe Grangé nous entraîne dans les profondeurs abyssales de l'âme humaine, dans ce qu'elle a de plus noir et malsain.
Jaques Reverdi, ancien champion d'apnée français, est incarcéré en Malaisie pour un meurtre atroce. Fait divers tragique mais qui n'intéresse malheureusement plus grand monde sauf... Marc, journaliste d'investigation en mal de succès, qui décide de comprendre les motivations profondes du meurtrier afin d'élucider les morts étranges qui jalonnent sa propre vie. Mais comment le faire sans l'aide de l'intéressé qui n'est pas du genre à se confier aux journalistes ? Jouer son jeu et ruser! En se mettant par exemple dans la peau d'une jeune étudiante en psychologie un peu candide pour approcher la bête. Marc est alors entraîné en Asie dans un jeu de piste aveuglément mené par le tueur qui le conduit au plus profond de son esprit macabre, là où il pourrait comprendre son rituel meurtrier et les raisons d'un crime qui n'est peut-être pas le premier... Ce voyage prend rapidement des proportions insoupçonnées et lui révèle rapidement que la réalité est sans doute beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.
En sortira-t-il indemne ? Découvrez-le en lisant ce thriller captivant et bien documenté qui interpelle le lecteur sur les notions de bien et de mal, sur la fragilité de l'esprit et du corps qui l'abrite.
Curiosité littéraire
Le Nouveau Monde découvert par Christophe Colomb existe-t-il vraiment ? Celui qui avait exigé de se faire appeler 'l'amiral de la mer océane' aurait-il seulement inventé l'Amérique ? La réfutation majeure se présente comme une longue lettre adressée par Antonio de Guevara à Charles Quint, dans laquelle il dénonce la croyance en l'existence d'un nouveau monde...
D'aucuns ont entendu parler d'un livre intitulé Refutatio major, faussement attribué à don Antonio de Guevara, dans lequel ledit Antonio prétend qu'il ne peut exister de Nouveau Monde, seulement des chimères & de malveillantes rumeurs & des inventions colportées par quelques intrigants. Ces mêmes personnes affirment que les raisons avancées par ledit Antonio sont fort déconcertantes.
Bonaventura d'Arezzo
Propos sur les ombres (1531)
Dans un pavillon de l'hôpital Sainte-Anne, trois hommes et trois femmes se confrontent à leur passé, lourd d'abjections quotidiennes. Une étrange partie de Cluedo, orchestrée par le fantôme du Docteur Lenoir, va les conduire à se démasquer tour à tour. Victimes ? Certainement pas. Tous sont des assassins ; leurs crimes sont symboliques, résultent d'une compromission, d'un passage à l'ennemi, d'un asservissement au système.
Six personnages en quête de coeur, dont les pathologies ne sont que des refuges, ultime échappatoire après une trop tardive prise de conscience. Le récit se démultiplie au gré des personnages, de la folle arborescence de leurs paroles et leurs aveuglements.
Présentation de l'éditeur
Une histoire simple d'amours compliquées
En mai 1891, Arthur Rimbaud, surdoué scandaleux, revient en France après plus de dix ans d'exil en Afrique. Il ne lui reste que six mois à vivre. Contre toute attente, il choisit de les passer aux côtés d'Isabelle, sa soeur cadette, âgée de trente ans. Celle-ci va veiller sur lui, balançant entre l'effroi intime et la folle espérance.
Philippe Besson invente le journal de la jeune femme, confrontée à l'incompréhensible et à l'irréparable.
Présentation de l'éditeur
Philippe Besson, auteur de Son frère, porté à l'écran par Patrice Chéreau, de L'Arrière-saison et de Un garçon d'Italie signe ici un roman qui confirme sa position parmi les grands écrivains français de ce temps.
Foisonnant, picaresque, le roman de Vincent Borel retrace, sur fond de lutte de pouvoirs entre Charles Quint et Soliman le Magnifique, le destin de trois personnages échappés des galères par la grâce d'un naufrage.
Rachetés par le bey d'Alger en 1541, ils connaissent des fortunes diverses. Nicolas Gombert, chantre châtré élève du grand Josquin Desprez, se convertit, un temps, à l'Islam. Son compagnon d'infortune, Garatafas, le beau Turc, favorise la conception de l'héritier impérial à l'occasion d'une scène de séduction digne des Mille et une nuits et le pauvre Sodimo di Cosimo, graveur virtuose, devient prisonnier ? et travesti ? dans une tribu nomade.
Mille regrets, la chanson de Gombert tatouée sur la peau de Garatafas, est au c?ur d'un véritable roman d'espionnage. Les trois compères rejoignent à Ratisbonne un Charles Quint déjà sur la fin de son règne. Ils croisent Hernan Cortés, Barberousse, Benvenuto Cellini, Andrea Doria et quelques autres figures d'un XVIè siècle qui fait écho à notre XXIè siècle naissant, gros d'humanisme généreux comme de violences religieuses.
Pour observer la vaine agitation des hommes, les dieux sont au balcon : enchâssant avec brio les récits, Vincent Borel met en scène Allah, Yahvé et Dieu le Père qui, flanqués de divinités antiques, ripaillent et échangent des propos désabusés...
Tout ne se termine pas exactement en chansons... mais c'est bien comme une magnifique tentative de déjouer les intégrismes qu'on peut lire Mille regrets. Comme un roman comique.
Présentation de l'éditeur